Tu souffrais Ran, l'arrière de ton crâne était douloureux. Je n'avais pu me résoudre à te laisser ainsi. Alors, malgré dans ton inconscience, j'ai repris le contrôle. À moins que tu me l'as volontairement laissé. Qu'importait finalement. L'essentiel était que JE contrôlait l'instant. Et je dois t'avouer Ran, que lorsque nous avons ouvert les yeux, et que mon regard à croisé celui de cet inconnu. Mon premier et seul réflexe à été de lui agripper la gorge. J'ai serré, fort, du moins, aussi fort que ton corps le permettait. Et je me suis abreuvé de la peur qui s'évadait de ses yeux incrédules. D'accord, peut-être que cet homme ne méritait pas ma violence. Mais, nos derniers souvenir étaient de partir accompagné de deux Kumojin. Et cet homme n'était aucun de ces deux-là. Je ne pouvais donc pas savoir qu'il n'était en rien un malfrat. Une chose était certaine, c'est que lui, à l'inverse, devait penser ça de nous.
« Où sommes-nous et qui es-tu ? »
J'attendais une réponse, précise. Et pourtant seule des gargouillis sortait de sa bouche. J'oubliais pendant un instant que mes doigts agrippaient la peau ridée de son coup, l'empêchant de parler et par extension, de respirer. Je relâchai donc légèrement ma prise, lui offrant la possibilité de goûter à la fraîcheur de l'aire. Je savais que tu ne m'en tiendrai pas rigueur Ran, la situation obligeait une intervention quelque peu... Forte !
« On... On... Vous a déposé dans mon auberge gente dame! Deux, deux, shinobi de Kumo... Ils m'ont payé pour m'occuper de vous, le temps que vous repreniez vos esprit ! Je jure sur les Dieux que je n'ai pas abusé de votre inconscience, madame... Loin de moi ce genre d'idée... Je ne suis qu'un vieillard tentant de gagner son bout de pain vous savez ! »
« Abrège ! Que vous ont-ils dit d'autre ? »
« Des bandits madame ! Des bandits auraient attaqué votre groupe et vous auriez reçu un sale coup à l'arrière de crane... Je vous ai alors mit de la glace pour tenter d'amoindrir la bosse »
Mécaniquement, ma main venait toucher l'arrière de mon crâne, de notre crâne, que je savais déjà douloureux afin de découvrir une bosse...
« Et, ils m'ont dit ne pas avoir le temps d'attendre votre récupération et que vous trouveriez probablement d'autre mercenaire pour vous accompagner sur votre chemin... Je peux me charger de vous en trouver si besoin il y a madame ! »
Je lâchai entièrement la gorge de ce vieillard. Finalement, il semblait bien être innocent dans toute cette affaire. Tu t'étais fait avoir Ran, les deux Kumojins étaient finalement fidèles à leurs images... Des pourritures ! Pourtant, j'avais bien ressentit que tu te faisais de grand espoir sur l'homme masqué.
Bien évidemment, ma tâche était terminée, alors je te demandais si tu souhaitais que je te rende ton corps. Et à mon grand étonnement, tu ne voulais pas. Et m'ordonnait simplement de reprendre la route direction Tsuyo.
« Puisque ces deux Kumojins vous ont payé pour prendre soin de moi. Prenez cette rémunération comme des excuses pour mon comportement, vieillard ! »
Je franchissais la porte, sans un regard en arrière...
