En ce levant ce matin, le jeune Chikara avait mauvaise mine, il n'était pas d'humeur d'une part l'annonce de Mako hier l'avait remué, mais il savait qu'il ne pourrait pas y changer grand chose. Il s'était décidé à devenir plus fort pour aider son village à revenir sur pied, à son échelle, mais il souhaitait réellement faire de son mieux pour que tout puisse devenir paisible. L'idée d'avoir un village en paix pour les futures générations lui semblait être une idylle, mais il y croyait.
Comme à son habitude, il part s'entraîner et prévient sa sœur aînée pour qu'elle puisse prévenir ses parents si jamais ils venaient trop l'attendre pour le repas. S'il y avait une chose qu'ils savaient au sujet de leur fils, c'est que dès qu'un entraînement était en cours, il n'était même pas la peine d'essayer de parler au jeune genin car sa concentration l'empêchait de voir le temps passer.
Il préférait s'entraîner seul, une histoire de fierté probablement, mais depuis certains temps, la progression semble s'être arrêté et le genin n'arrive pas à s'en sortir. Du moins pas seul, et une ballade en forêt semblait être un bon moyen de remédier à ce problème.
Plus qu'une ballade, c'était un footing pour lui sortir les idées du crâne, mais il venait juste de se faire une raison : s'il ne trouvait pas rapidement un sensei, son évolution au sein du monde ninja ne serait rien de plus qu'un rêve qu'il ne pourrait simplement effleurer du doigt. Il continue à courir en prenant soin de bien contrôler son souffle. Il avait entendu parler de plusieurs techniques pour améliorer ses capacités en traînant pas trop loin du terrain d'entrainement, mais peut importe ses efforts, ils ne parvenaient pas à sortir de cette spirale d'echecs.
Il décide de fermer les yeux un instant en poursuivant sa route, cela était probablement son pire et son meilleur choix. L'une des choses les plus compliquées à faire lorsque l'on ferme les yeux, c'est probablement de voir ce qui se trouve devant soit et c'est bien là le problème, car le jeune homme n'avait pas vu la racine qui sortait de la terre.
Il se prend les pieds dedans et trébuche avant de ce retrouvé le visage complètement écrasé contre le sol. Il s'appuie sur ses mains pour se relever et secoue la tête pour revenir à la réalité.
« Mais quel abruti je suis... »
Il s'énerve et met un coup-de-poing dans un arbre pour sortir sa frustration et relâcher la pression qu'il se mettait seul. Mais après un pugilat pour le moins pitoyable de sa part contre un arbre, il se contente de rester immobile un temps et reprendre son échauffement en s'enfonçant dans la forêt. Après 5 min de course, il pense faire une pause et se décide d'aller vers un ruisseau, d'une parrt pour se rafraichir et ensuite parce que l'eau avait le don de le relaxer.
En se rapprochant du cours d'eau, le ninja met la main dans sa poche et sort un paquet de cigarettes et un briquet. Sans trop attendre, il allume sa cigarette et garde la fumée un instant avant de tout relâcher et de s'asseoir au bord de l'eau en la fixant silencieusement. Il tend l'oreille et se concentra sur le sifflement des oiseaux qui batifolaient non loin de lui. Mais il semble entendre un bruit beaucoup moins amicale dans le fond et se met sur ses gardes avant de se diriger lentement vers la source de ce bruit sourd. Il était déjà en train d'établir une stratégie si jamais il venait à tomber nez à nez avec une bête en pleine chasse. Il s'approchait lentement de la source de bruit et se met derrière un buisson, il prenait une grande inspiration avant de sauter et de se retrouver les yeux dans les yeux avec... Un homme endormit.
Il reste figé et se sent stupide de ce qu'il venait de faire, confondre les ronflements d'un homme avec le râle d'un animal enragé. Il se contente de regarder l'homme et se rend rapidement compte qu'il s'agit d'un membre de son clan, Chikara Oni. Il lui vient un éclair de génie. Il avit déjà entendu parlé de lui et ses talents de shinobi n'étaient pas des moindres. Il ne lui coûterait rien d'essayer de faire de lui son sensei, si l'on oublie le fait que son ego risquait d'en prendre un coup, cela ne serait rien comparé aux possibles progrès qu'il pourrait accomplir grâce à son aide. Enfin, c'était son idée, mais il est rarement anodin de demander à un homme qu'on vient d'agresser de lui rendre pareil service.