La Dame de Fer serait alors la seule à prendre un bon verre de Whisky. Ainsi soit-il, elle n’allait pas se priver pour faire bonne figure. Mako Uzumaki était femme à prendre le thé lorsqu’elle était dans de bonne condition. Lorsque l’on parlait politique, et après une véritable guérilla dont le résultat était plus que mitigée, elle avait bien envie, pour ne pas dire besoin, d’une boisson dont le potentiel de détente était plus important qu’un simple thé.
La suite de l’acceptation du plan n’était qu’une formalité. Enfin presque. Pendant un instant, l’Uzumaki se figea en voyant un sourire se dessiner sur le visage du Kirishitan. Une invitation à dîner ? Dans un moment pareil ? Audacieux, et surtout, surprenant. La rouquine avait l’impression de retourner près de vingt ans en arrière, lorsque des hommes avaient encore le courage de l’aborder. Il y avait encore des hommes suffisamment courageux pour se frotter à l’inflexible zélée de Konoha ? Cette idée lui fit sourire, tant elle apparaissait comme une bouffée d’oxygène impromptue.
« Allons pour un dîner… Il est vrai que, concernant la culture Kirishitan, je suis encore une novice. Je n’ai pas vraiment eu la chance de la côtoyer personnellement comme Kimino a pu le faire. Alors, j’accepte avec plaisir. »
Pendant un instant, la tempête politique de Konoha c’était tue pour laisser place à la femme, et non plus à la Kunoichi. Un arrêt appréciable, qui avait eu pour effet de déraidir la dame de Fer, qui apparaissait alors bien plus humaine qu’auparavant. Pour autant, elle avait encore à faire, et reprit donc le sujet principal.
« Nous ferons donc comme ça. Kotarô prendra la tête de l’opération de l’Anbu à mon arrestation. Et si Seth le veut bien, j’aimerais appliquer cette idée de prendre la tête de la police également aux ranger. Officiellement, vous serez relayé au rang de coordinateur, et je vous transmettrai des ordres officiels, qui contiendront une correspondance cachée via un Fuinjutsu. À vous de me faire parvenir une réponse directement lors de vos rapports… Je vous laisse choisir le moyen. Officieusement donc, vous aurez toujours la tête de vos unités… »
Elle fixa ensuite Kotaro.
« Ensuite, concernant les Chikara, je vais me renseigner au mieux. Mais je pense que vous êtes mieux placé que moi, Kotaro, pour rallier ce clan à ce projet. Où du moins, à les contenir… »
Elle serrait le poing. On pouvait même lire sur son visage, une expression dure. L’inquiétude ?
« L’idée de confier mon fils à Azukiyo m’est… Difficilement supportable. Mais si une simple garde permet d’éviter la guerre civile… »
La dame de Fer ne continua pas sa phrase. En vérité, elle était perdue, divisée par son instinct protecteur de mère, et son sens du devoir. L’un n’empêchait, en soit, pas l’autre. Mais c’était en connaissant le passif d’Azukiyo avec les Uzumaki qui rendait ce choix, déjà difficile, impossible.