La chasseuse. [ft. Kenketsu Sekki]


Contrées adjacentes, Plaines de Kusa

Année -90 | Printemps

J'avais faim. Deux mois que je n'avais rien avaler à part un peu de sang de cheval. Ce n'était pas vraiment suffisant. Le sang humain apportait plus de choses et nourrissait beaucoup mieux. Comment certain pouvait s'en passer et se contenter de sang animal. Je ne le comprendrais jamais. La malchance était avec moi. Habituellement, je croisais toujours un voyageur ou deux, mais ces derniers temps, les régions étaient désertique de proie humaine. Il devait se passait quelque chose dont je n'avais pas connaissance.

*Snif snif*
Cette odeur... Oui. Mes sens étaient en éveil.

La brise me ramenait une douce odeur, un parfum doux et chaud, qui se transportait facilement dans l'air. Une proie... L'odorat en alerte, je me précipitais en suivant cette odeur appétissante. Une caravane avec deux personnes à son bord. Un festin à venir, c'était indéniable. J'avais pour habitude de faire des attaques rapides et discrètes avec ce genre de convoi, mais pour une fois, j'allais changer de méthode. Le souci de cette méthode est que ca stress la viande sur pied, et que ca me rend une qualité sanguine de moins bonne qualité. Alors pour cette fois, j'allais essayer la façon douce.
Je les contournais pour prendre le chemin où ils se trouvaient en sens inverse. Ainsi, il m'était possible de les interpeller comme étant une voyageuse. De plus, il n'était pas rare de voir des commerçants faire des ventes sur le bas chemin. Même si quelqu'un nous voyait, il n'y aurait rien de suspect. Ma caravane s'approchait.

Dialogue de personnage
« Ohh !! Bonjour ! Comment allez-vous ? Vous êtes des commerçants ? Nous pourrions faire affaire, qu'en dites vous ? Je cherche de la nourriture et je suis amène de vous la régler un bon prix. »


J'avais dit les mots magiques. Le chariot s'arrêtait en laissant descendre l'un des deux occupants. La femme allait s'occuper de ma demande, tandis que l'homme gardait les chevaux et le contrôle du transport. Nous allions à l'arrière, je la suivais, l'odeur était très présente. Cette odeur qui m'avait guidé jusqu'à elle. Elle montait dans la remorque couverte et me proposait du cerf, du renard, du bœuf, du cochon et du poulet. Un tas de viande qui ne me plaisait pas, la seule viande qui m'intéressait se trouvait être elle.

Dialogue de personnage
« Oui, du bœuf, du cochon et du poulet m'iront très bien, je vous prends le tout. Vous auriez de quoi faire pour la conserver, je vous prie ? Tout cuir est le meilleur moyen de faire une viande immangeable. Et si vous aviez une fiole de votre parfum, je serais preneuse aussi. »


Elle ne se doutait de rien. Je la voyais chercher, s'atteler à mettre les viandes dans des bocaux remplis de sel. En revanche le parfum, elle ne le vendait pas à mon regret. J'aurai pu au moins gagner ça, mais non. Elle se rapprochait de l'ouverture, je sentais l'envie monter, l'appel de sa gorge, de sa jugulaire. L'idée de m'en délecter me rendait tremblante. La marchande s'en était rendu compte et au moment de me demander si tout allait bien, je me saisis de son poignet qui me tendait le sac de tissu avec les provisions. Tirant un coup sec, la basculant en avant vers moi, je lui rompu le cou afin qu'elle n'alerte pas son collègue. À son tour... D'un pas certain, je me dirigeais vers lui pour lui prescrire le même traitement. C'était pour moi le meilleur moyen de tuer sans perdre une seule goutte du liquide rouge.

J'allais pouvoir me délecter de la marchande. Mes crocs se plantèrent dans le cou, et une sensation enivrante m'envahit, presque comme un orgasme. Elle était simplement exquise. Rare était les gens qui avait un goût si délicat digne des gourmets que j'étais.
Je l'avais si rapidement vidé, que je regrettais de ne pas m'en être délecté davantage. La sensation de bien-être, d'être repu fut coupé par des cris. J'entendais des hennissements. Je me retournais et je voyais des hommes accourir vers ma position.

*Satané garde. Que font-ils ici ? On ne peut même pas prendre un repas sans être dérangé.*

Je ne voulais pas gâcher cette saveur qui restait en bouche, si bien que je décidais de m'en aller. Avoir un second convoi et protégé d'homme en arme juste après celui-là était vraiment une mal chance. J'aurais pu reprendre la cargaison et tout revendre à leur place après voir dissimuler les cadavres.

Dialogue de personnage
« Arggggg !! »


J'espérais qu'ils allaient me laisser tranquille.

Publié le 29 Octobre 2020 vers 23h

The Fool

C'était encore une journée banale sur les plaines de Kusa. Plusieurs groupes de gardes de divers horizons se trouvaient éparpillés un peu partout. Dans les plaines, dans la forêt, les champs. Aujourd'hui, Sekki avait été affecté sur une zone limitrophe entre une vaste plaine et l'entrée d'une forêt dense. Cette forêt tenait une réputation meurtrière, c'est ici que l'on y compte de nombreux morts. D'ailleurs, le jeune samouraï en avait fait les frais, il avait perdu un convoi entier, et seul lui et l'un de ses compagnons avaient survécu. Prit dans un piège mûrement réfléchis, les marchands d'or sont morts en essayant de s'enfuir, tandis que deux des quatre samouraïs sont mort au combat. Leurs assaillants ressemblaient à de simples voleurs, mais leurs actions démontraient tout autre chose. Malgré une enquête approfondi par la communauté des samouraïs, aucun lien n'a pu être établi avec ces voleurs. Dans leur affrontement, Sekki et son coéquipier faisaient face à de nombreux piège dans lequel Sekki a bien failli perdre la vie. Lorsque quelques voleurs se sont enfuis avec la cargaison d'or, d'autres étaient resté pour finir le travail. Par chance, des renforts sont arrivés, attirés par le bruit. Le reste des voleurs ayant prit la fuite, ils ont été introuvables.

C'est pourquoi il se tenait à distance de la forêt le plus longtemps possible, mais il savait que son tour viendrait. Bien que son activité soit essentiellement dans la plaine, il sait qu'il devra y passer. Parce qu'il s’agit du chemin le plus court pour atteindre Konoha pour la plupart des commerçants. Si les voies commerciales se vidaient à mesure que la journée passe, il redoutait qu'une attaque survienne à la tombée de la nuit.

Dialogue de personnage
« Là-bas ! »


Hurla l'un des ses subordonnées. Déclarant avoir aperçu une étrange silhouette, il proposait d'aller vérifier s'il s'agissait d'une personne ou d'un animal. Mais Sekki grimaça en voyant la direction, ils allaient s'approcher aux abords de la forêt. Malgré ça, il ordonna ses hommes d'en prendre la direction, prenant un dispositif en croix pour s'y rendre. Sekki en arrière, son adjoint à l'avant et ses deux derniers comparses sur les côtés. Chacun avait leurs zones de surveillance et leurs habitudes étaient si encrées qu'il n'avait pas besoin d'expliquer ce qu'ils devaient faire. Petit à petit, ils s'approchaient de la forêt et ils constatèrent qu'un convoi se trouver à l'arrêt. Pourquoi ce commerçant restait planté là ?

Si le groupe avait aperçu deux femmes se rendre à l'arrière de la charrette, ils ne s'inquiétaient pas plus que ça, hâtant tout de même le pas des sabots de leurs chevaux.

Dialogue de personnage
« Restez prudent, tout peut arriver. »


Accélérant un peu plus leur cadence, le groupe de samouraï vint à la hauteur du marchand tenant les rênes.

Dialogue de personnage
« Quel est ton problème, marchand ? »


S'interrogea l'adjoint du groupe. Mais ce dernier n'eut pas le temps de répondre lorsque l'un des samouraï aperçu une femme prendre la fuite. Aussitôt alertait, le groupe pourchassa cette dernière, constant avec effroi le cadavre de la marchande à l'arrière de la charrette. Usant de sommations qui s'avérèrent vaines, la meurtrière réussit à s'enfuir en s'enfonçant dans la forêt. Sekki prit alors peur pendant quelques secondes, ressassant sa vieille expérience. Mais il n'avait plus le choix, il fallait chasser ce monstre.

Les samouraï s'éparpillèrent en deux groupes. L'un continuant tout droit, tandis que les autres empruntaient un chemin sur la droite. Aucun signe d'elle... où pouvait-elle bien être ?

Dialogue de personnage
« Rends-toi ! Tu ne t'en sortiras pas toute seule. Nous te traquerons jour et nuit. »

Publié le 01 Novembre 2020 vers 15h


Ils me suivaient. On ne pouvait pas être tranquille sur ces terres. On ne faisait qu'une petite halte pour prendre un casse-croûte, délicieux qui plus est, et il fallait qu'on soit embêté. J'entrais avec hâte dans la forêt voisine. Il me fallait un endroit plus dense en arbres et surtout épais. Ces hommes étaient des témoins et je ne pouvais pas en laisser. Je grimpais dans un chêne pour me faire discrète et les observer.

« Rends-toi ! Tu ne t'en sortiras pas toute seule. Nous te traquerons jour et nuit. »



Jour et nuit ? Comme si cela allait durer autant de temps. Ces mortels me faisaient rire. Quatre hommes me suivaient ? Je sortais mes fils et je décidais que j'allais jouer un peu avec eux. Il était temps de jouer les fantômes avec des attaques rapides, venant de nul part et invisible telle une ombre. Descendant légèrement l'invisible câble, l'un des hommes passait et d'un coup sec, je le tirais vers moi, le pendant par le cou par la même occasion. J'attachais le corps pendu camouflé dans l'arbre, le bruit de son étranglement se faisant entendre à travers les bois. Je remontais vers la cime pour changer de position. Les autres étaient en alerte. Lentement, sans un bruit, je me dissimulais derrière un tronc centenaire. L'un d'eux était proche. Le timing était de mise. Les autres regardaient toujours en direction du macchabée. Ni une ni deux, je me saisis de l'homme dos à moi et lui tordit le cou, tombant totalement désarticulé comme un pantin sans fil.

*Plus que deux*

Remontant dans un arbre, j'allais emporter l'avant-dernier survivant avec moi. Dans un souffle, je prononçais le nom de ma technique.

Dialogue de personnage
« ChiKami no Jutsu »


Mes cheveux s'imbibèrent de sang, les rendant plus longs. Je les lançais d'un coup de tête vers ma cible, la substance rouge s'entourant autour de lui. D'un coup sec, je le montais dans l'arbre pour le finir. Un nouveau coup de tête et le nouveau cadavre était renvoyé s'écraser au sol. Il n'y en avait plus qu'un, mes cheveux reprenant un aspect normal. Je descendais de mon perchoir pour lui faire front.

Dialogue de personnage
« À ton allure, je suppose que c'est toi le chef de ce détachement ? Je me trompe ? Héhé ! Merci pour ce divertissement, c'était fort agréable. Surtout les cris de tes sbires, ils étaient exquis. »


Mon air semblait inoffensif. Presque comme une gamine qui venait de jouer avec de nouveaux jouets, émerveillée par les lumières et les sons que ces derniers pouvaient faire. Le regard que je lui lançais changea du tout au tout, mes yeux semblait encore plus rouge vif grâce à la pénombre des lieux, me donnant un air plus machiavélique.

Dialogue de personnage
« Cependant, vois-tu cher petit chef de détachement, tu m'as fait perdre une occasion de me délecter d'un nectar succulant, et en l'occurrence, ça me dérange fortement. Sans compter que je risque de perdre une chance de me refaire un peu de monnaie. L'éternité n'est pas gratuite. Alors, petit chef, tu vas le payer de ta vie comme tes copains. »


Je sautais en l'air pour arriver près de lui, donnant quelques coups pour ensuite me reculer. Je voulais juger un peu son niveau de combativité et sa réactivité.

Dialogue de personnage
« Allez petit chef, joue avec moi. »

Publié le 01 Novembre 2020 vers 17h

The Fool

Il n'était pas évident de traverser cette forêt. La nuit venait de tomber et accentuait la difficulté des recherches. Néanmoins, il n'avait pas fallu plus que quelques minutes pour se retrouver face à cette meurtrière. Une meurtrière aux compétences incroyables. Elle savait se rendre invisible et la seule trace qu'elle laissait d'elle était un bruit d'étranglement. Un son horrible qui glaçait le sang du jeune chef. L'acolyte de la victime se sentait perdu, il paniquait, il suffoquait. Il allait mourir, il le savait. Alors que Sekki et son acolyte étaient paralysés à la vue du cadavre, la vampire au visage d'ange venait d'effectuer son troisième meurtre. Désormais, ils n'étaient plus que deux. Avait-il réellement fait le bon choix en séparant son groupe ? N'aurait-il pas dû se douter que ce monde était rempli de personne aux pouvoirs exceptionnels ?

Continuant ses recherches, le jeune samouraï et son équipier avançaient aveuglement. Il n'était plus question d'arrestation, mais de survie. La peur s'accentuait à mesure que le silence s'installait quand tout à coup... une voix terrible et odieuse résonnait autour d'eux. Ni une, ni deux le subordonnés du chef avait été saisi par des espèces de tentacules rougeâtres. Non, ce n'était pas des tentacules ! Levant la tête vers le sommet d'un arbre, il constatait avec effroi la capacité de cet ange déchu. Dans une aisance monstrueuse elle faisait virevolter son acolyte du haut de labre jusqu'au sol. Le choc avait été si violent qu'il était impossible de survivre. Dorénavant, il se trouvait seul. Seul face à cette femme sanguinaire, face à ses mauvais choix. Il s'était décidé, il mourrait avec honneur au combat.

Passant d'un regard jovial à un regard plein de noirceur, Sekki n'avait pas su cacher ses émotions. Il la craignait, il avait peur, mais il ne devait pas abandonner.

Dialogue de personnage
« Tu es un monstre ! Ces yeux rouges... »


Il la regardait avec stupéfaction. Serait-ce... une vampire ? Impossible ! Leur clan était une légende au sein de son armée. Il ne voulait pas y croire ! Dans le même instant, elle s'approchait de lui, sautant de son perché, elle l'attaquait pour finalement reculer. Allait-elle encore prendre la fuite ? Non, elle souhaitait s'amuser.

Dialogue de personnage
« Viens là, sale monstre ! Je vais te montrer le courage et la puissance d'un samouraï ! »


Ses yeux rouges, ses cheveux bruns, ses canines lorsqu'elle riait... la légende était peut-être vraie. Il dégaina son katana et dirigea sa lame vers l'ange machiavélique. Son autre main sur son fourreau, il soupira une fraction de seconde puis il empoigna le manche de son arme à deux mains. Il se précipita et asséna plusieurs coups de lame vers son adversaire. Il usa de toute sa rapidité et de toute sa force. Les coups partaient dans toutes les directions. Vers le haut, vers le bas, à droite, à gauche et même en diagonale. Dans un cri de fureur et de vengeance il s'essaya au corps à corps pour repousser son adversaire. Peut-être allait-elle tomber au sol ? Si tel était le cas, il tenterait de l'achever de la pointe de sa lame.

Dialogue de personnage
« HAAAAA ! »


Ses attaques étaient vaines.

Dialogue de personnage
« Qui es-tu ? »


Il ne perdait pas espoir. Poussé par l'adrénaline, il continuait ses attaques profitant d'un moment calme pour saisir une poignée de terre sur le sol. Tout en lançant cette motte de terre vers le visage de l'ange démoniaque, il maintenait ses attaques effrénées.

Publié le 03 Novembre 2020 vers 15h


« Viens là, sale monstre ! Je vais te montrer le courage et la puissance d'un samouraï ! HAAAAA ! Qui es-tu ? »



Le jeune avec son sabre tentait de me taillader le corps. Projetant des coups qui semblaient désordonnés. Je sentais la peur le guider. Une chose était certaines. La manœuvre était peut-être désespérée, mais il ne se laissait pas mourir sans réagir. J'appréciais, surtout que cela pouvait me divertir avant de le tuer. On m'avait toujours répété de ne pas jouer avec la nourriture, mais certain comme cet être dénué de bon sens m'amusait tout particulièrement.
J'esquivais d'un pas à droite puis à gauche, sautant et me baissant, j'avais l'impression d'une valse. Je sautais en arrière pour prendre un peu de distance. La lame avait manqué son but de quelques centimètres. Mes réflexes m'avaient permis de ne pas être touché par son coup horizontal. Si tel avait été le cas, mon vendre aurait possiblement été lacéré profondément. Il était hors de question d'avoir une cicatrice de telle envergure et surtout pas à cet endroit. De ma position en retrait, je l'observais. Une chose était certaine de mon point de vue, le désespoir ou la peur, c'était transformé en hargne.

Dialogue de personnage
« Je n'ai pas à te répondre petit chef. Bientôt, tu rejoindras tes sous-fifres dans la même marre de sang. Tu n'a pas encore compris que tu n'es qu'un futur mort. Je m'amuse avec toi. Tu as abandonné les tiens, tu les as laissé mourir sans même bouger. Tu es seul, face à une femme qui a décimé tes troupes en quelques petites secondes. Tu n'es que mon jouet. »


L'attaque psychologique, le refaire plonger dans le désespoir était une de mes méthodes. La torture de l'âme surtout dans ce genre de situation mettait même les plus vaillants dans une situation psychologique instable. Mon sadisme commençait à prendre le dessus. Samouraï, shinobi, marchands, tous des mortels qui avaient, sans contextes, les mêmes faiblesses intérieures. Il suffisait de savoir laquelle faire remonter à la surface.

Je me lançais à l'assaut, virevoltant d'un arbre à un autre, passant de devant à derrière lui, de sa droite à sa gauche en quelques fractions de secondes pour le désorienter. Je rigolais de plus en plus hystériquement, la folie du combat me gagnait. Et ce fut pendant ma fulgurante démonstration de rapidité que je sortis mon arme après quelques mudras.

Dialogue de personnage
« Chihasaki no Jutsu ! »


À quoi bon s'encombrer d'un sabre, lorsque celle-ci est directement intégrée à notre propre corps. Je passais à côté de lui pour le tailler, repassant aussi vite, parant sa lame avec la mienne ou esquivant les coups. Une chose était sûre, il arrivait tant bien que mal à me suivre. Peut-être pas totalement, mais je soupçonnais ces réflexes de faire le travail pour le protéger de mes incessantes charges.

Dialogue de personnage
« Deux choses l'une, soumets-toi ou meurs. Il est de fait que tu sais te défendre, petit bonhomme. J'en connais qui n'ont pas survécu aussi longtemps et encore moins avec mes assauts. Je te félicite. Mais... Tout amusement à une fin. Je vais devoir monter d'un cran. »


De la branche de mon arbre, je le regardais l'air amusée, l'air supérieur. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu un semblant d'adversaire qui semblait en valoir le coup.

Publié le 03 Novembre 2020 vers 17h


Le jeune n'écoutait même pas. À croire que je parlais dans le vent. Il continuait à donner des coups inefficaces, si bien que je les contrais à chaque fois. Je ne pouvais pas lui retirer qu'il était combatif et gardait le moral malgré le peu de résultat. Presque, j'en avais pitié. S'il n'était pas né six cents ans trop tard, peut-être aurait-il eu une chance contre moi.

Je sautais, donnant une lacération dans le mollet et lui faire mettre genou à terre. Le samouraï se relevait grâce à sa lame et reprenait une posture un peu branlante. C'était la fin. Dans ce genre de combat, la moindre faiblesse à des membres pour se déplacer était la fin du blessé, une mort à petit feu. Je me glissais derrière lui et sautais rapidement. Il avait déchiré ma tenue. J'avais trop baissé ma garde, même après cette faiblesse, le jeune tentait quand même de me tuer, ou de m'emporter avec lui. Quel idiot, mais j'appréciais sa ténacité. Un saut, puis un autre et ainsi de suite, une autre lacération dans le creux de l'autre genou. Cette fois, il ne pourrait plus se relever.

Contre toute attente, son sabre lui servait de béquille et il sortait un kunai.

Dialogue de personnage
« Stop. Accepte ta défaite. Tu es idiot de croire que tu peux encore gagner. Tu ne peux plus utiliser tes jambes, tu es seul et ton kunai est dérisoire. Abandonne maintenant, ça te facilitera les choses. »


Il avait le regard encore plus hargneux. Même aux portes de la mort, il restait là, à me tenir tête. Je l'observais et peut-être que le tuer n'était pas nécessaire. Un samurai veut sauver la veuve et l'orphelin, même au péril de sa vie. Quelle punition, ce serait pour lui que de vivre à moitié et de devoir agresser les gens pour se nourrir, pour étancher cette soif insatiable. Ce serait sadique, mais il le méritait pour avoir déchiré mon joli vêtement, chose que je n'acceptais pas.

De nouveau, je m'élançais vers lui cette fois. Il pointait sa courte lame vers moi, sûrement en désespoir de cause. Au dernier moment, je m'écartais, l'attrapant par le bras pour le mettre à terre. Dans le même temps, je le bloquais, m'approchant lentement, lui susurrant que bientôt, il regretterait de ne pas être mort. C'est à cet instant que mes crocs se plantèrent dans son épaule.


HRP : Fin de rp.

Publié il y a moins d'un mois