Les frontières: Mission diplomatique

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Il pleut. C'est malheureux, il pleut. Les larmes du ciel atterrissent péniblement au sol. La calèche semble ralentir. La vieille femme ouvre les yeux. La jeune Kunoichi ne siffle plus. Elle est sûrement encore dehors. Chihiro s'exclame :

Dialogue de personnage
« Misao, pourquoi ne pas nous rejoindre ?
Le temps ne semble pas propice à la marche et il y a suffisamment de place pour trois. »


La calèche s'arrête subitement, un homme semble beugler encore et encore. Des bandits, ici ? Il est vrai que certains fous profitent des frontières pour effectuer des crimes stupides et insensés.

Dialogue de personnage
« D-Donnez moi votre argent et personne ne sera blessé !
J'ai une arbalète ! »


Inutile de préciser que l'homme n'avait pas été capable de remarquer l'emblème de Kumo et que Misae ne devait pas être dans son champ de vision. Si c'était le cas, il décamperait bien vite.

Dialogue de personnage
« Nous ne disposons pas d'argent.
Nous nous rendons à Konoha. »


Dialogue de personnage
« M-Menteuse !!
Je vais tuer le conducteur, sortez ! »


L'homme pointait le vieux transporteur avec son arme.

Publié le 06 Mars 2015 vers 00h

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Le visage orienté vers le ciel, Elle laisse la bruine devenir plus lourde et s'étaler sur son visage en une fine pellicule rafraîchissante. Les bruits ambiants sont accaparés par l'eau heurtant le sol depuis les cieux, les choses deviennent plus sourdes, moins lointaines, atténuées. Elle finit par tendre les mains doucement afin d'accueillir le phénomène céleste comme elle l'a toujours fait. Elle ralentit la marche sans trop s'en rendre compte et entend péniblement la voix de l'Okasan lorsqu'elle s'adresse à elle pour l'inviter à se mettre à l'abri.

Elle s’apprêtait à lui répondre poliment qu'elle appréciait la marche et la pluie, surtout de concert, et que cela ne la dérangeait pas. Mais cette réponse ne franchit jamais le cap de ses lèvres, une voix inconnue s'élevant plus loin.

Ses pupilles se rétrécirent, laissant ses iris dorés dominer l'ensemble de son regard. Elle s'était laissée distancer par pur plaisir personnel. L'homme était indéniablement mal intentionné, et probablement désespéré. Mais de ce second point, elle n'en avait cure. Elle était vêtue à la manière des guerriers de Kumo, en partie du moins. Si elle se révélait, il décamperait probablement.

Mais cela n'avait plus aucune importance. Le doute n'était pas permis. Quelqu'un était assez fou pour ne pas reconnaître les signes d'appartenance au village de la Foudre. Quelqu'un qui osait s'adresser à l'Okasan sans le respect qu'elle méritait.

Quelqu'un qui menaçait les Miwaku.

Son ninjato sortit doucement dans un chant de métal étouffé par la trombe pluvieuse tandis qu'elle glissait plus qu'elle ne marchait vraiment sur le sol, dans un balai silencieux. La dernière injonction du bandit terminait tout juste de se dissiper dans le vent humide lorsque elle prit appui sur la calèche, grimpant par l'arrière et se propulsant depuis son toit sur l'opportun.

Elle vit ses yeux se lever vers elle, soudainement conscient de sa présence. Elle parvint à déceler la compréhension de son ultime erreur, de son ultime insulte dans la panique qu'elle lu dans ces iris désespérés. Les siens devaient être ceux d'un fauve, sa proie révélée, sans que le moindre clignement de paupière ne vienne en altérer l'intensité.

Elle fondit sur lui par les cieux d'où venait la pluie, son arme fétiche tenue de ses deux mains jointes. Il eut le temps de tendre les bras en signe de supplication, mais aucun son ne parvint à franchir ses lèvres.

Le premier coup était déjà mortel. La lame passa au travers de la moitié de son cou, tranchant ligaments, jugulaire et trachée dans le même instant. S'aidant de l'inertie de son premier geste, ses jambes atteignant de nouveau le sol, elle exécuta une volte et scinda en deux partie les tendons d’Achille de sa cible. Dans une expression de surprise et de terreur mêlée, le malandrin s'écroula au sol, sa vie s'échappant de lui dors et déjà à gros bouillon. Seule la voûte céleste semblait vouloir accueillir son dernier soupir, lorsqu'il vit enfin le visage de son assassin se dessiner au dessus de lui. Le Ninjato alla se ficher sans frémir entre les yeux écarquillés du malheureux, au centre de sa fosse nasale.

Elle dégagea son arme et l'essuya sur le mort avant de la ranger, nettoyée, dans son fourreau. Enfin, elle fit demi-tour vers la calèche et sourit à ses occupants :

Dialogue de personnage
« Ne nous attardons pas plus longtemps ici. Cet homme vient de gagner le droit d'être en ces terres par la seule façon qui lui était permise et c'est un honneur pour moi de lui avoir ouvert ainsi les portes de Kumo, en représentante des Hattori, comme ce genre de personne le mérite. »


Elle reprit le silence, ouvrant la marche cette fois ci, sans se retourner ni plus lancer le moindre regard supplémentaire à la dépouille qui jonchait dorénavant la voie. Il avait peut être eu ses raisons. Une famille à nourrir et le destin l'avait probablement poussé à ce geste fou. Mais à tout cela, Misao ne pensait pas. Il n'avait été qu'un obstacle pour le clan, pour les Miwaku et pour leur mission. C'était déjà là trois fois trop.

Elle se remit à chantonner.

Publié le 06 Mars 2015 vers 01h

Ancienne Okasan

Le voyage qui s'annonçait agréable un peu plus tôt se voyait souillé d'une pluie grossière et rude. Les gouttes semblaient énormes aux yeux de la jeune femme qui les regardaient s'écraser sur le bois verni du chariot ou la croupe du zèbre des Montagnes qui tirait ce dernier. Pleuvait-il toujours autant dans le coin ? Elle l'ignorait, elle ne s'y était jamais aventuré. Le chariot stoppa sous la demande d'un inconnu. Qui était-ce, que voulait-il ? Il répondit de lui-même à ces questions, ordonnant Lau petit groupe de leur céder tout objet de valeur. Et déjà Asae sentait son tensiomètre interne s'affoler. Qu'allait-il se passer ?! Elle se voyait déjà menacée, agressée, torturée, forcée de léguer sa nouvelle broche -présent de Shizuka Hattori elle-même- à cette brute féroce. Oh non, c'était fini. Elle le sentait et le sang qui gicla lui fit comprendre que...
Son esprit arrêta de cogiter un instant. À qui appartenait ce sang ? Elle ne l'avait même pas remarqué mais Misao avait changé de place et le sang qui se dispersait sali son visage angélique. Surprise, Asae entrouvrit la bouche et plaça sa main dessus. Avait-elle été blessée ? Était-il mort ? Avait-il mérité cela ?

Ses pensées recommencèrent à s'entrechoquer les unes contre les autres, empêchant toute réflexion posée. Les billes qui lui servaient actuellement d'yeux se posèrent alors naturellement sur la matriarche des Miwaku, en l'attente d'une réponse divine ou d'une réaction à mimer. Que devait-elle faire dans pareille situation ? Misao reprenait d'ores et déjà sa place d'escorte et le chariot redémarra . Instinctivement, la jeune Miwaku sortit un morceau de tissu de sa manche et le tendit timidement à la guerrière qui lui servait d'escorte.

Dialogue de personnage
« Misao-San ? Vous... Vous avez un peu de... sang, sur le visage... »

Publié le 06 Mars 2015 vers 01h

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Dialogue de personnage
« Nous te remercions pour ta bravoure, Misao-san.
Reprenons. »


La calèche reprit ainsi la route.

Dialogue de personnage
« Cette nuit, nous dormirons dans l'auberge des bois sacrés, c'est bien ça ? J'y ai déjà séjourné, la nuit sera agréable.
Misao, tâchez de dormir sur place. des Kumojins reviennent de mission et protègent le lieu durant la nuit. Nous ne risquons donc rien du tout. »


La nuit fut belle. Les étoiles brillèrent. Chaque femme avait pu profiter d'un lit douillet. Le lendemain, le voyage reprit comme si de rien n'était.

HRP : Suite à la forêt de Konoha. Vous pouvez répondre à la suite ou attendre le RP à la forêt.

Publié le 06 Mars 2015 vers 12h

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La vérité était bien loin des apparences qu'elle laissait entrevoir. Sa bête interieure, la Hattori de sang pure, s'était de nouveau réveillée et avait prélevé son dû en mettant un terme à une existence. Elle ne regrettait pas cela néanmoins, car malgré tout ce qu'elle pouvait bien penser, cet homme avait menacé ses protégées, pire encore, des membres de Kumo. Tout les superlatifs auraient pu justifier le geste fou de ce pauvre ère... Mais pour aucun d'entre eux Misao ne trouvait une possibilité qu'il ait pu survivre... à moins qu'il l'ait tué elle avant cela, ou bien que l'Okasan et Asae ne révèlent des techniques de combat dont elle ignorait l'existence.

Elle soufflait donc son air plein d'un entrain qu'elle n'avait pas du tout en réalité. Déçue d'elle même, incapable de museler le fauve et pourtant fière à la fois de lui avoir lâché la bride pour protéger les siens. Elle entendit alors le hoquet d'Asae, se retournant vers elle, elle lu l'expression de cette dernière et avisa le geste qu'elle eu pour elle avec une tendresse infinie. Elle s'approcha et prit délicatement le mouchoir tendu pour se débarbouiller. La pluie n'ayant pas laissé le temps au sang d'adhérer à sa peau, elle fut très vite plus présentable et sourit chaleureusement à l'apprentie Geisha.

Dialogue de personnage
« Domo arigato, Asae-chan. Il est mieux ainsi que ce fut mon visage qui soit souillé que le votre, bien trop beau pour mériter tel outrage. Mais une jeune fille comme moi se doit d'être présentable aussi ! Merci pour votre sollicitude. »


Elle alla simplement plaquer son front sur celui de la descendante des Miwaku et soupira, toute son chaos interne venait de s’envoler d'un coup. Elle remercia d'une courbette polie la vénérable Okasan pour son compliment, et la gratifia d'un regard approbateur quant à son invitation à reprendre le cours de leur voyage. Elle était aussi rassurée d'apprendre que la nuit promettait d'être calme.

Son cœur battait toujours à la chamade.

Publié le 06 Mars 2015 vers 12h