La première fois...

--Dans une petite Maison, à Kusa. An 10--



La journée d'aujourd'hui était plutôt lumineuse, mais aussi très douce. C'était parfait pour m'occuper de mon petit jardin dans ma maison. Comme à mon habitude, je me levais tôt, ouvrant mes paupières si lourdes après ce rêve que je faisais depuis notre séparation forcée. Certains matins, j'avais l'impression de le revoir, dos à moi. Dans ces moments, même si je savais que c'était que mon imagination qui me jouait des tours, j'espérais qu'elle soit réelle. Que tout soit réparer. J'étirais lentement mon bras vers ce dernier, cependant, au moment que j'allais atteindre sa peau, l'image disparaissait lentement sur mes yeux. Les éclats virolaient vers la lumière, montrant qu'un emplacement vide et froid. Je voyais mon espoir, mes rêves partir lentement pour me laisser dans une réalité cruelle; il ne reviendra pas. Il ne reviendra plus. Je devais me faire à l'idée qu'il avait, surement, succombé, comme Masato qui était parti à sa recherche pour moi. D'un coeur lourd de chagrin, je ramenais ma main vers ma poitrine, tandis que des larmes s'échappèrent de leur prison pour couler lentement sur mes joues. Mon corps se referma sur lui-même, me laissant dans une position pitoyable et vulnérable. Je restais dans cette position pendant de bonnes minutes, à me remémorer les meilleures moments, comme les moments difficiles que nous avions surmonté ensembles. Cependant, maintenant que nous étions si loin, ces moments n'étaient plus que des simples souvenirs, m'affichant au visage à quelle point que j'aurais dû l'empêcher de continuer. J'aurais dû le convaincre de partir avec moi. J'ai été stupide de le laisser, pour faire honneur à son clan... nous aurions pus tous vivre heureux, comme nous l'avions imaginer. Comme nous l'avions rêver...

Sous ces pensées, je me levais difficilement de mon lit pour aller rejoindre mon fils devant la pièce où un autel était installé. Cette pièce, malgré l'histoire que ça y cachait, était chaleureuse, relaxante. L'autel était illuminé sur le côté droit, laissant comme un halo de lumière entourer la pierre et laissant paraître la photo de mon mari. Comme à chaque matin, je rejoignais mon fils pour prier devant l'autel, demandant sa protection à partir de l'au-delà. Shun restait quelques fois plus longtemps dans la pièce, pour partager certains secrets avec son père. Malgré qu'il ne l'avait jamais rencontré, Shun avait une grande admiration envers son père. Il le voyait comme un héro qui à permis à sa mère et à son fils d'être réuni. Certes, il sentait son absence de temps en temps, surtout depuis la disparition de Masato, mais il semblait vouloir suivre les traces de son père. Il voulait devenir comme lui; un bon Kaguya et un héro. Cela me faisait chaud au coeur. Chaque histoire que Shun entendait, cela ne faisait que grandir son admiration envers Kyota.

D'ailleurs, en parlant des histoires, quand Shun eut finit de parler avec son père, il vint me rejoindre dans notre cuisine. Du haut de ses quatre ans, il tira sur mes vêtements pour attirer mon attention, puis, quand je me tournais vers lui, il me demanda dans le langage des signes .



Sa demande laissa un petit sourire apparaître sur le coin de ma lèvres, alors que je le pris dans mes bras pour le câliner tendrement. J'ébouriffais sa crinière blanche, toujours le sourire aux lèvres.



Le jeune Kaguya hocha vivement la tête, d'un sourire radieux. Malgré mon avertissement, mon fils était déjà captivé à l'idée de savoir où que notre relation avait débuté, curieux de savoir où que son histoire commençait. Pour ce faire, je devais reculer de plusieurs années, là où que notre regard se sont croisé pour la première fois...

--11 ans avant, à Kirigakure--

C'était une journée comme toutes les autres. Le brouillard couvrait les routes du village de Kiri, tandis que le nuage gris couvait le ciel, cachant le spectacle naturel et lumineux du jour. Malgré mon allure de femme mature, j'étais encore jeune quand Kyota est apparu, pour la première fois, dans ma vie. J'étais encore ambitieuse à l'idée de prouver ma puissance envers le Mizukage, mais surtout, envers mon propre clan. J'avais comme rêve de devenir une guerrière, mais beaucoup de Kaguya était sceptique de mon utilité. En effet, n'ayant aucunement hérité du Kekkei Genkai de ma famille, cette dernière m'avait renié. J'étais une ratée pour ceux qui savaient maîtriser leurs os telle une arme. Mes parents m'avaient abandonné devant la maison de ma tante, avant de disparaître sur l'île des Kaguya. J'étais une honte pour mon clan, selon eux. Mon existence aux seins de mes confrères étaient ignoré. Haha. Je me rappel encore de cette frustration que je gardais en moi, à cet époque. J'étais tellement obsédée de prouver ma valeur et de donner tort à tous ceux et celles qui m'avait pris de haut, que j'avais oublié de vivre. J'avais rejeté le fait de vivre comme une adolescente.

M'enfin, malgré la frustration, il m'arrivait, comme aujourd'hui, de me sentir un peu victorieuse. La raison était si simple; les membres de mon clan m'invitèrent dans un petit restaurant pour une fête. Même si je me sentais triomphale, j'avais eu un petit doute sur l'intention de cet invitation, cependant, selon les dires de ma tante, il était impoli de ne pas accepter les invitations de mes frères d'armes. Je ne fis que accepter. Et puis, de toute façon, je me trompais peut-être et que ce n'était que mon côté sceptique qui sortait. Il était rare que les membres du clan me calculaient, donc je ne pouvais que réagir ainsi.

Néanmoins, mes doutes se confirmèrent quand j'entrais dans le restaurant. J'attirais le regard de certains qui semblaient me juger, tandis que plusieurs se regroupaient. Je soupirais de cet accueil, cherchant une place où m'assoir. Il ne restais que celle du fond de libre, loin du groupe. Je m'installais alors là-bas, fixant les groupes qui se parlaient et s'amusaient en retrait. Les gens semblaient faire la fête, ignorant ma propre existence dans cette soirée. Certains passèrent devant moi, mais ignorait mon langage corporelle. Je tendais de les saluer de la main, souriante, mais en vain. J'étais comme un fantôme. Je restais dans mon coin, un regard légèrement déçu, alors que j'essayais de sourire à la moindre présence humaine qui passait devant moi.

Pas un seul bruit autour de moi si ce n’est celui des usines de Kumo. Nous avions retrouvé notre liberté factice au prix d’une allégeance, mais je n’étais pas libre. Bien que mon corps pouvait se déplacer à sa guise, bien que mon être jouissait maintenant de droit et de devoir, mon âme elle restait enchaîner à ce que j’avais perdue. Je me tournais dans mon futon, cherchant sa chaleur, cherchant sa présence, son sourire si doux qui me saluait sans un bruit, m’invitant dans les plus douce caresses qu’un homme puisse désirer. Je regardais alors le mur froid et austère qui me faisait face, briser les illusions d’un rêve trop vif. Mon corps me faisait souffrir, je sentais ma cage thoracique se contracter sous les spasmes d’une tristesse que je ne pouvais contrôler. Je venais tout juste de me réveiller et voilà que je subissais déjà mon anxiété. Je me recroquevillais sur moi-même, mes larmes naissantes me poussant par honte à cacher mon visage, bien que personne ne pourrait constater mon état de détresse. Personne ne pouvait me consoler, personne sauf elle. Elle, l’absente épouse dont je rêvais à chaque instant de mon inconscience.

Mon corps ne pouvait contrôler cette peine qui me poussait bien souvent à prendre les devants pour me calmer, je n’avais que peu de solution. Maintenant que j’étais sorti de prison, mon unique instinct n’était plus la survit, mais l’apaisement. Je me levais, doucement, comme un cadavre animé avant de me diriger vers la sale de bain ou une fois la porte fermer, je laisser faire la frénésie qui coulait dans mes veines. La douleur était une chose avec laquelle les Kaguya étaient nés et avait grandi. Jeunes, nous nous brisions les os pour apprendre à les ressouder, nous apprenions à maîtriser la douleur pour ne pas être impacter, nous regenerions vite de toute façon. Mais lorsque la souffrance n’était plus supportable pour moi, je n’avais qu’en dernier recours à besoin de me calmer comme on me l’a toujours appris, dans la violence physique. Ma crise passée, je m’adossais au mur de ma douche, laissant l’eau chaude couler sur moi, mes larmes enfin tari. Je saignais, mais j’étais en paix.

_______________________F L A S H B A C K_____________________________

Je rentrais tout juste de ma première véritable mission. Mon groupe était chargé d’un assassinat et bien que je n’étais pas vraiment un mode action, j’avais particulièrement brillé dans cette affaire. J’étais un Kaguya, du moins sur le papier jusqu’à cette mission, car je n’avais encore jamais tué. Bien que la plupart d’entre nous faisaient ce genre de chose assez jeune, j’étais pour ma part peu intéressé par le meurtre. J’étais l’eisenin de mon groupe, toujours en retrait à soigner mes partenaires pour qu’ils puissent retourner plus rapidement se mettre sur le coin de la gueule avec les ennemies. Généralement, je n’intervenais même pas dans les combats, j’étais juste la en renfort si jamais, mais mes deux coéquipiers étaient eux de véritable brute. Moi, j’étais “ la vierge “ celui qui n’avait jamais rien fait. La honte des Kaguya, il fut un temps même si mes connaissances en médecine étaient respectées, je n’étais juste pas… Un VRAI Kaguya. À présent, je franchissais le pas et je venais m’élever au rang de véritables barbares.



J’étais encore hésitant sur ma réponse, mais elle fit au moins rire de bon cœur mes deux partenaires qui me tapèrent dans le dos en me promettant que n’importe laquelle des femelles de la soirée seraient honoré de me faire la “ pipe de ma vie “. Je riais faussement, ne sachant pas trop quoi répondre, je n’étais pas réellement intéressé, il faut le dire. Non pas que je n’aimais pas les filles, mais plutôt que je ne m’intéressais pas encore à ce sujet. Étonnant pour un garçon de 15 ans certainement, mais j’avais d’autre plan, comme devenir un véritable médecin reconnu. En rentrant chez mes parents, je fus accueilli comme il se devait racontant alors dans les détails mon premier meurtre.




Ce que j’avais ressentit n’étais en rien glorieux. J’avais ressentit une indifférence total au concept même de la vie à ce moment-là, j’avais simplement agi par le plus bas des instinct, celui de survie. Je n’avais rien à me souvenir si ce n’est qu’il semblait que même lors de la fureur des Kaguya mes connaissances basiques en médecine m’étaisent restées. J’avais examiné le corps et l’incision avait été propre et nette. C’était étonnant. Je m’allongeais alors dans mon lit, rêvassant avant d’aller prendre une douche et de me préparer à aller à cette stupide soirée au restaurant. Je n’en avais pas la moindre envie, mais si je voulais m’intégrer, je n’avais pas véritablement le choix. Mon objectif était d’y passer un temps suffisant avant de rentrer chez moi ni vu ni connu, prétextant avoir du travail à faire le lendemain.

J’arrivais alors au restaurant qui avait bien plus l’air d’un pub qu’autre chose et rejoignit mes camarades de mission. Ils m’avaient déjà acheté un verre d’alcool que je ne put alors pas refusé malgré mon âge parfaitement illégal pour boire et porta un toast à mon premier meurtre. Il y avait pas mal de monde dans le restaurant, dont certains que je reconnaissais, des senpai majoritairement qui venaient eux aussi de rentrer de mission. L’ambiance était au beau fixe, tout le monde semblait s’amuser. Je voyais alors l’équipe de Kazumi-san en train de festoyer eux aussi, mais elle était absente. Comme toujours, elle n’était pas convié à ces festivités et y penser me mit mal à l’aise, mais surtout véritablement en rogne. Aujourd’hui, on me célébrait pour mon premier meurtre malgré que je sois un faible Kaguya, mais elle, elle n’avait jamais eu cet honneur même après avoir tué bon nombres d’opposants, car elle était une “ désossée “. Je m’écartais alors de mon groupe, remarquant la table dans le fond et ce que j’y vu me fit plus de peine encore. Elle était là, seule, assise dans le fond à tenter de communiquer avec qui voulait bien d’elle, mais n’essuyait que des refus. Je ne sus pas vraiment ce qui se passa alors, mais à ce moment la, mon adrénaline remonta en flèche et je m’approchais de la table en bousculant simplement l’homme qui venait de lui faire un doigt d’honneur.




Je n’avais pas d’autres réponses à donner. Je voulais jouer les gros bras devant elle, même si c’était ridicule, même si ce n’était pas moi. Je me sentais pousser des ailes en sa présence et même si actuellement je m’attirais des ennuies, je n’en avait rien à faire. Il m’attrapa par le col et me mit un coup de tête qui n’eu que peu d’effet sous l’effet du cocktail d’hormones présente dans le corps d’un jeune garçon de 15 ans en pleine découverte de ses sens et envis. Je n’avais pas le temps pour cela, je voulais aller la voir. Je profitais de sa vanité pour lui donner un coup-de-poing dans le foie, le faisant tomber à terre par une douleur vive et irradiant son corps, le laissant pour compte au sol sous les applaudissement des Kaguya qui avaient assisté à la scène de bagarre plutôt rapide. J’entendais mes coéquipiers clamer mes honneurs, mais je souriais faiblement en voyant deux autres membres de notre clan venir le ramasser, vaincu de ce combat de comptoir. Je me dirigeais alors enfin vers la table.



J’étais vraiment un nul.

Plus que la soirée avançait, plus que je me maudissais d'avoir accepté cette invitation à un ''enterrement'' de vie de garçon à la tradition de notre clan. Effectivement, quand un membre avait fait son tout premier meurtre, les membres se réunissaient pour célébrer l'exploit. Enfin, pas tous les membres avaient eu ce privilège; seulement ceux qui savaient maîtriser l'art héréditaire barbare. À ma connaissance, j'étais une des seules que, quand j'avais fais mon tout premier meurtre, je n'avais pas eu cette reconnaissance de mon clan. Certes, mes coéquipiers avaient fait un petit gâteau avec sa tante pour célébrer cela, mais aucun membre de son clan avait, ne serait-ce, féliciter pour ses exploits. Aujourd'hui, certes, j'étais invitée, mais c'était pour célébrer un jeune adolescent du nom de Kyota. De ce que j'avais compris, il avait préféré étudié la médecine pour aider ses compagnons. À comparer de moi, même s'il avait fait un ''mauvais choix'', il descendait directement de la première branche familiale du clan. Beaucoup semblaient quand même lui voué un certains respect. Je ne pouvais le considérer que chanceux, car il était rare que les membres n'excluaient guère les personnes assez différentes qu'eux.

Je regardais les membres du clan festoyer, même Masato, qui m'avait lancé un regard peiné envers moi, c'était pris dans la fête. Je n'étais point fâchée de son comportement, car c'était un moment qu'on devait profiter. J'avais même interdit ce dernier de s'inquiéter pour moi et de profiter de s'entourer de d'autres membres du clan. Si moi j'avais de la rancune pour les Kaguya, Masato en avait pas. Certes, il était dégoûté de mon passé trouble que j'ai eu par mes handicapes, mais cela restait, malgré tout, des membres importants de notre famille. Je ne voulais point que mon ami de toujours soit rejeter par ses frères, seulement car il avait préféré une ''erreur de la nature'' que sa famille.

Soudain, alors que je boudais légèrement et que un des Kaguya fêtard vint déverser toute sa haine de mon existence, Kyota, l'adolescent qu'on fêtait, vint le bousculer. Le fêtard perdait un peu l'équilibre à ce coup d'épaule et se tourna pour cracher son venin sur le jeune. Une petite bagarre qui dura quelques secondes vinrent pigmenter la fête, faisant gueuler plusieurs barbares sur les exploits du vainqueur. Je soupirais, légèrement soulagée que cela n'allait guère plus loin, puis, je levai mon regard vers le Kaguya, surprise de voir qui me causait. J'avais la bouche légèrement entrouverte, un peu perturbé que ce dernier me compliment, les yeux brillants légèrement, puis, plaçant ma mèche brun derrière la tête, je me décalais un peu, avant de tapoter le bois de la chaise proche de moi, d'un doux sourire. Je le laissais me rejoindre à la table, les joues un peu rosées. C'était un peu la première fois que quelqu'un m'abordait sans pour m'insulter. Du moins, je parle d'une personne de mon clan. Donc, j'étais un peu nerveuse, mais à la fois agréablement surprise. Je restais un petit moment silencieuse, jouant avec mes doigts tout en regardant mes mains. Puis, un peu hésitante, je pris le tissus de sa manche pour la tirer doucement, voulant attirer son attention.



J'étais un peu gênée de parler avec un autre membre de mon clan autre que mes deux coéquipiers, le Mizukage et ma tante. Beaucoup me comprenait point, car je ne pouvais parler que avec mes mains ou avec mon pouvoir. Je pouvais aussi mimer les mots, mais j'étais encore très débutante dans le domaine, vu que je n'ai jamais vraiment eu la possibilité d'utiliser ma bouche pour parler. M'enfin, malgré la gêne, je me remis à signer, mais en mimant le mot avec mes lèvres aussi, cette fois.



J'affichais un doux sourire, en le regardant cette fois-ci. Certains membres du clan tournèrent légèrement la tête vers nous, un peu perturber. Certaines mêmes des filles de la soirée semblaient jalouses de voir que le fêter ne se tenait point avec elles.

Elle tapotait la chaise a coté d'elle pour m'inviter. J'étais aux anges. J'avalais difficilement ma salive alors que mes joues devenaient rouges et que je pouvais sentir mon rythme cardiaque ainsi que la température corporelle augmenter. Je savais très bien ce qui m'arriver, c'était de la peur mélanger a de l'envie, de l'embarras. Je respirais un bon coup avant d'oser venir la rejoindre, m'asseyant à ses côtés sur la chaise a coté. Elle était si proche de moi que je pouvais presque sentir son parfum et je me sentais si léger. J'avais peur de faire le premier pas vers elle, j'avais honte un petit peu aussi d'avoir agi comme un barbare juste pour l'impressionner, mais il semblait que cela ne l'eût pas repoussé en tout cas. Le silence qui s'installait me rendait encore plus anxieux que je ne l'étais déjà, mais je ne savais pas comment l'aborder. Elle ne devait certainement pas savoir qui j'étais et déjà voir que je connaissais son prénom... Je devais passer pour un gars bizarre, un stalker, je ne sais pas. L'adolescence était un mystère pour tout le monde. Je perdais mes moyens et je me sentais si fort et si faible a la fois à chaque fois que je la croisais. Elle était la femme parfaite a mes yeux d'adolescent. Elle était forte, ferme mais pourtant pas sauvage. Elle avait un certain caractère, bien plus explosive que moi et pourtant, je ne voyais que de la douceur dans ses yeux. Ses cheveux flottaient toujours doucement dans le vent, ils avaient l'air de sentir si bon, d'être si doux... Je ne parle même pas de sa peau d'un teint parfum, sans cicatrice, sans imperfection... Je rêvais les yeux ouverts à chaque fois. Mais je me sentais ridicule, elle était une femme et je n'étais encore qu'un garçon. Jamais je n'aurais pu attirer son attention. Mais j'étais sorti de mes rêveries quand elle attrapa ma manche... Mon dieu, mon cœur raté un battement devant ce comportement des plus adorable. Je la regardais alors signer et tenter de communiquer avec moi. Il est vrai que tout le monde ne parlait pas la langue des signes, encore moins chez les kaguya, mais j'avais appris par moi-même juste dans le but d'un jour pouvoir l'impressionner...

Elle me remercier ? Pour avoir mis au sol ce sale con qui venait de lui manquer de respect ? Je rêvais où elle connaissait mon prénom ? Elle avait certainement dû l'entendre avec les autres kaguya puisqu'aujourd'hui j'étais celui à l'honneur. Elle savait mon prénom, je ne pouvais m'empêcher de me le répéter alors que mes joues devenais encore plus rouge. Pour elle, je me battrais toute la soirée s'il le fallait, je deviendrais un mâle alpha, un véritable dominant, un véritable Kaguya même si c'était ce qu'elle désirait ! Mais je doutais que ce fût ce qu'elle voulait, elle était une pariât de notre clan, une sans-os. Je ne pouvais pas comprendre ce que c'était, mais je pouvais toujours tenter, je n'étais moi-même pas un des plus brillants membres de notre clan. Moyen au combat, de nature plutôt calme et pacifique, un médecin, une honte pendant longtemps pour les miens, mais aux moins j'avais mes os. Je détestais cette façon de faire, cette façon de voir. Ces traditions et cette discrimination... Elles n'étaient pas les miennes. Elle excluait la femme à qui je vouait une adoration certainement puéril aux yeux de mes congénères. Elle était différente... C'était ce qui me plaisait chez elle, elle pouvait me comprendre. Elle non plus ne vivait pas dans les standards de notre clan. Mais elle faillit me mettre le coup fatal. Elle me félicitait pour mon premier meurtre ? Je savais qu'elle n'en avait jamais eu l'honneur elle-même, mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir de la fierté qui me fit bomber le torse et sourire comme un idiot. Elle me félicitait moi, cela voulait dire qu'elle pensait que j'étais fort non ? Mes coéquipiers me rabâcher sans cesse que si je voulais une femelle aimes pieds, je me devais d'être fort pour la protéger, que les femmes aimer se sentir en sécurité, que je devais être le dominant que... Je n'étais clairement pas cela. Je lui souris alors doucement, commençant a signer moi aussi et a parler en même temps pour couvrir les possibles erreurs que je pouvais faire. J'avais appris cette langue, j'allais m'en servir.



J'essayais d'avoir de l'assurance pour ne pas passer pour un enfant devant son fantasme de jeunesse, mais j'imagine que cela ne pouvait pas se faire autrement de toute façon. Je pouvais sentir des regard se poser sur nous, c'était un peu étrange, car je pouvais clairement sentir que ceux-ci n'étais pas bienveillant du tout, il était clairement dans le degout et la colère. Je n'avais jamais ressentit une intensité pareille d'animosité avec des gens qui étaient sensées être des alliés. Était-ce ce qu'elle ressentait en permanence ? Pourquoi était-elle venue dans un lieu pareil en sachant cela ? Était-ce pour moi où était une coïncidence ? Clairement une coïncidence, elle ne pouvait pas me connaître, je n'étais personne dans mon clan, tout juste un adolescent bon à mourir pour ses camarades.



Je tentais d'avoir un sourire doux et rassurant pour qu'elle comprenne que je n'étais clairement pas de leur côté, même si elle devait l'avoir compris déjà avec les événements. J'étais un idiot, et mauvais en drague en plus. Je ne savais pas parler aux femmes si c'était dans un cadre autre que professionnelle. Et en parlant de femmes, je pouvais déjà voir des ennui arriver quand je voyais les regards qu'elles posaient sur kazumi et moi. Ça ne rater pas, elles se levaient et marchait directement vers nous sans me lâcher des yeux. Je n'étais pas à l'aise et ce qui allait suivre n'allait certainement pas me mettre dans une meilleure position. Je n'avais pas envie de plus de compagnies, à vrai dire actuellement, j'étais aux anges, en tête-à-tête avec la femme que je regardais de loin depuis presque 5 ans déjà et j'avais enfin une chance de lui parler sans que cela ne soit trop étrange entre nous étant donné le thème de la journée. Mais voilà que les trois autres filles était arriver à notre table et que l'un d'entre elle s'était assise sur le coin de la table juste a coté de moi, caressant mes cheveux doucement.



Je comprenais qu'elle faisait référence à l'homme que j'avais tué et que je devrais faire subir la même chose a kazumi a un sens non figuré. Je restais serein alors que sa main parcourrait mes cheveux et mes joues, ne regardant jamais dans sa direction pour ne pas risquer de croiser son regard. J'essayais de me concentrer sur autre chose en attendant simplement qu'elle se lasse et décide d'aller voir quelqu'un d'autre, mais peu de chance que cela arrivait, car à cette table, il y avait le héros de la soirée et la pariât du clan. De quoi prendre à témoin toute la salle si jamais il se passait quoi que ce soit. J'entendais le brouhaha baisser en volume sonore tandis qu'elle continuait de me toucher. Je levais les yeux et je voyais la terreur dans les yeux de mes coéquipiers qui voyais que je commençais à perdre mon sang-froid. Pour moi rester immobile alors qu'on insulter Kazumi était une chose compliquée.




J'avais répondu sèchement. Assez pour qu'elle arrête de bouger, et assez fort apparemment aussi pour que mes coéquipiers se lève en avance pour venir se battre si jamais j'avais besoin de quoi que ce soit. C'étaient des abrutis sauvage et sanguinaire, mais il était au moins loyal à notre lien de coéquipier, je pouvais même dire qu'ils me considérait comme leur ami, leur frère d'arme. Ils n'étaient pas particulièrement fan de Kazumi, mais il ne l'insultait pas devant moi au moins, en sachant que j'avais pour elle une certaine admiration qui apparemment transpirait à chacune de ses apparitions dans mon champ de vision. Les gens ne faisaient pas forcément attention dans la salle, la fête était toujours en cour et seuls les gens concerné semblait avoir compris ce qu'il se passait.



Je fini ma phrase sur une gifle de la part de la demoiselle... hum, évidement je ne pouvais pas m'en tirer sans rien en insultant clairement une femme de salope.

La réaction du jeune Kaguya était adorable, bien plus adorable que les autres réactions que j'ai vu jusqu'à présent. Je n'avais jamais vu un membre de mon clan me regarder autre qu'avec du dégoût ou de la haine envers mon existence. Cependant, le regard du jeune Kyôta était bien plus lumineux, plus brillant et bienveillant envers moi. Il avait de belles pommettes toutes rouges, tandis que son sourire était doux et rêveur. Ses yeux azurs, malgré qu'ils étaient très fuyards, reflétaient un bonheur et de l'admiration d'être avec la ''désossée'' du clan. Ce comportement me tira un sourire, touchée par la réaction du jeune Kaguya. Il était tellement mignon. J'avais l'impression d'être sa petite perle rare pour lui.

Puis, je fus soudainement surprise par la suite. Voyant mon handicape à communiquer, Kyôta décida, lui aussi, de signer, tout en prenant paroles. Il voulait surement que je comprenne quand même, même si ce dernier pouvait se tromper dans sa communication par le geste. Mes yeux étaient légèrement écarquillées, agréablement surprise, tandis que mes joues avaient pris un teint rosé. Rare des personnes de mon clan avait pris la peine d'apprendre ce langage qui pouvait sembler utile, au quotidien. L'intention d'avoir appris ce langage me touchait beaucoup. D'ailleurs, sans trop figée longtemps, un sourire apparu sur mon visage avant que je partage ma joie envers ses paroles.



Je laissais un petit rictus inaudible sur mes lèvres, laissant un visage joyeux et amical en première vue. Plusieurs me connaissaient pour mon caractère fort et dur, surtout dans les missions. Je ne laissais point mon côté plus doux prendre le dessus, voulant prouver à tout le reste de mon clan les erreurs de me juger. Par ce fait, très peu connaissait ce côté plus amical et ouvert. Même moi, je me découvrais des qualités et des défauts, chaque jour. Néanmoins, peut-être était-ce mieux que les gens n'apprennent point mon côté plus ''rose bonbon'' pour ne pas abuser?

Alors que nous étions en train de discuter tranquillement, je vis mon compagnon de table affiché un visage malaisé par la situation. Le problème venait guère de notre échange, vu que notre discussion était de ce qui avait de plus cordial et bienveillant. Néanmoins, depuis que le fêté avait rejoint ma table, le regard des autres membres de notre clan furent attirés vers nous et ce n'était guère des regards emplis de bienveillances. Non, ils avaient un regard emplis de mépris, de haine et de jalousie envers notre rencontre. Ils étaient très oppressant. Sous leur réaction, je soupirais, lassée par ces membres qui ne savaient laisser aller et qui ne pouvaient haïr en silence. D'ailleurs, sentant cette énergie malsaine des plus gros rageux, Kyôta s'excusa pour le comportement de ces singes. Par réflexe, je penchais plusieurs fois mon corps, faisant ''non'' de la tête et agitant mes bras, avant de lui répondre.



Comme pour le rassurer de la situation, je lui souriais, cachant mon amertume envers mon quotidien. Certes, je ne mentais pas que j'avais, maintenant, l'habitude de ces regards quotidiens envers moi, mais cela ne voulait guère dire que j'approuvais totalement de subir cela. Bien au contraire. J'étais l'une qui se défendais et se redressais devant eux pour les ridiculiser et leur donner une leçon. J'avais souvent des prises-de-têtes avec des Kaguya, mais il m'arrivait de seulement les ignorer et de faire mon indifférente. Je voulais juste qu'on me laisse vivre tranquille.

D'ailleurs, en parlant de gens chiants, trois femmes Kaguya, qui semblaient clairement ennuyées que le Fêter avait préféré de se tenir avec moi, vinrent rejoindre notre table, regardant Kyôta telle de la viande à déguster. Je laissais une mine sévère envers les femmes, surtout envers celle qui s'approcha de ce dernier et entra dans la bulle de l'adolescent. À voir son gros décolleté qui laissait paraître plus de peaux de prévus et son regard d'une courtisane affamée.. je ne pus que être dégoûtée de son caractère et de sa tentative minable de draguer un adolescent dans la fleur de l'âge. Franchement, elle devait toucher la trentaine et elle osait se montrer comme ça à un jeune de 15ans? Pathétique. Je roulais des yeux en la voyant et je regardais l'horizon. Je vis, non loin de la table où que les demoiselles étaient assises, au départ, un liquide étrange sur le sol et un panneau qui disait de contourner. J'eus une petite idée, mais le jeune Kyôta repoussa la main de cette dernière. Elle écarquilla ses yeux bleus, surprises de la réaction du jeune Kaguya, tandis que ce dernier l'insulta alors du plus haut point, alors qui était dans un calme froid. Je laissa la bouche entrouverte, avant de retenir un rire. La voir toute frustrée de se faire traitée de femme facile.. c'était la plus belle des choses à voir. Sous la colère de la jeune femme, je signa à cette dernière ces mots.



Ils avaient clairement des mots que j'avais remplacé par des mudras ninja, cependant, heureusement pour moi, cette demoiselle ne semblait point maîtriser mon langage, comme la plupart des gens de ce clan. Je fis un petit signe de la main, pointa les autres tables d'un sourire. Elle laissa une mine colérique, insultée d'être rejetée par un jeune sûrement, alors que ces copines riaient surement de mon incapacité de parler, disant qu'elles pouvaient pas comprendre des ratées comme moi. Je me tournais vers Kyôta, un léger sourire sur le coin de les lèvres, avant de signer.



J'entendais alors la jeune femme qui avait dragué le pauvre Kyôta tomber dû au liquide qui avait, mystérieusement, disparu par un petit tour de passe-passe et se péta le nez sur la table. Elle gueulait de rage, alors que le serveur l'engueulait sur son inattention sur la pancarte. Elle avait pas bien lu, vu qu'il était marqué pour elle ''Spécialité du chef: La vengeance aux carottes''. Heureusement pour moi, cela faisait pas très longtemps que j'avais maîtrisé le genjutsu, donc elle ne pouvait me soupçonner de cet incident.

M'enfin, gardant mon attention sur le jeune Kaguya, je partageais la cruche de jus à la papaye que j'avais commandé et en versa dans un verre pour lui donner. D'un sourire, je lui demandais ceci.

Elle était surprise de ma maîtrise de la langue des signes ? Cela voulait dire que ça la touchais n'est ce pas ? Quand il s'agissait d'elle, je n'étais plus sur de riens et je me sentais comme un idiot à tenter d'interpréter des signes, rictus et petit changement d'expression. Je ne me lasserais jamais de regarder son visage, ses yeux captivant mon regard même si en prenant conscience de mon attitude, je rougissais de plus belle, me sentant doublement idiot. Nous étions similaires, mais si différents tous les deux. Nous n'avions jamais la véritable reconnaissance des nôtres, et même si aujourd'hui, je devenais un véritable Kaguya aux yeux du clan, je n'en restais pas moins un faible presque inutile au Combat. Les Kaguya n'avaient que rarement besoin de médecin et je me retrouvais bien souvent à simplement suivre mes compagnons de mission. Aujourd'hui, j'avais commis mon premier meurtre de sang-froid et la sensation ne m'avait pas forcément plus. Je n'étais donc qu'un faible pour le clan. Quant à elle, malgré qu'elle soit forte, elle n'était même pas considérée comme faisant partit du clan. Les Kaguya pouvaient se montrer psychologiquement et physiquement cruel avec ce qui n'était pas comme eux. Une chance pour moi, j'étais un descendant direct d'une lignée de Kaguya Originel, Mishi était mon grand-père et ses talents n'étais plus à prouver malgré son étonnant pacifisme. Cela m'avait certainement sauvé la vie quand les autres remarquèrent ma différence.

J'étais alors sortit de mes élucubrations en la voyant réagir à mes excuses. Elle était adorable. Mon cœur semblait battre de plus belle alors que ses paroles dénotées totalement de l'émotion que je ressentais. Elle me rendait fou. Ce n'était pas de ta faute si les autres la traitaient ainsi, c'était vrai, mais cette fois-ci, c'était ta présence qui avait créer cette situation et évidemment, tu te sentais responsable de cela. Mais encore la, elle t'excusait mettant la faute sur elle-même s'excusant à son tour de te faire vivre par procuration le calvaire qu'elle devait vivre chaque jour depuis le début de son existence. Je restais songeur, cela ne me ne plaisait pas de savoir et de constater. Ce genre de chose. Mais en regardant bien, elle avait de la répartie et savais se défendre face aux agressions verbales, mais aussi certainement face aux agressions physique. Moi, j'avais mangé une gifle, mais elle, les avait simplement insulter dans une langue que les trois coureuses de remparts ne maîtrisait pas le moins du monde. Je les avais vexées en dénigrant leurs avancées, mais qu'attendaient elle de moi au juste ? J'étais complètement omnibus par Kazumi et je n'avais d'yeux que pour elle depuis le début de notre discussion a tel point que la chronologie et le temps semblait se mélanger et me laisser avec un temps de retard dans mes réflexions. Tout semblait se passer avec un temps de retard, je n'étais plus en phase avec le présent ni la réalité depuis qu'elle avait plongé ses yeux dans les miens.

Mon attention fut cependant détournée d'elle lorsque j'entendis gueuler de rage et vit la femme un peu trop porté sur les jeunes se fracasser le nez en tombant lourdement sur son visage, j'étais médecin, j'aurais pu le lui soigner, mais... Je n'en avais clairement pas envie. Elle n'obtenait que ce qu'elle méritait à vrai dire et si elle avait pu avoir plus mal encore je ne m'en serais pas voulu plus que cela, mais en voyant Kazumi je compris que c'était un coup à elle. Du Genjutsu ? J'ignorais qu'elle savait maîtriser cela, mais cela ne me surprenais pas plus que cela, elle était talentueuse et a mes yeux d'adolescent, elle était une déesse inatteignable et parfaite. Elle me demandait pour ma joue, mais la douleur était déjà partie depuis longtemps, sa présence était ma médecine actuellement et je devais bien me l'avouer, j'étais transit d'amour. Avant d'oser l'aborder ce n'était qu'une attirance, mais j'avais ce sentiment, celui que je ne savais pas comment exprimer, mais je sentais au fond de moi qu'elle était celle que je cherchais, cherche et chercherais tout au long de ma vie. Je signais tout de même pour la rassurer.



Elle me souriait alors versant du jus dans mon verre. Je partageais tellement un verre avec elle ? Je ne me connaissais pas ce côté fleur bleue ni ce côté romantique. J'étais de plus en plus étonné par les réactions que mon esprit avait, mais ainsi mon corps. Mes joues étaient rouges et je pouvais sentir mon cœur battre dans ma gorge alors qu'elle semblait si calme, si composée. Je devais me reprendre et absolument reprendre le dessus sur ce que je ressentais sans pour autant passer pour un abruti. Je ne voulais pas paraître faible à ses yeux, surtout pas. Mais voilà qu'elle me complimenter et me disais même qu'elle m'admirais ? J'étais sur un nuage, mais je devais vraiment reprendre le dessus sur ma propre contenance.



Je ne rougissais plus et mon regard était devenu sérieux, c’était pour moi l’occasion de lui faire comprendre mon admiration pour elle, qu’elle était celle qui m’avait en quelques sortes ouvertes le chemin et que bien que nos caractères étaient différents, j’avais su trouver ma place en l’observant. C’était peut-être un peu étrange a dire alors je n’osait pas forcément le faire de but n blanc, mais je ne pouvais nier qu’elle m’avait inspiré. Je la regardais, toujours très déterminé et je dirais même peut-être un peu prétentieux, je devais l’avouer, mais je voulais être sur de moi, je devais vaincre ma timidité et lui poser une question, une véritable question, cette fois-ci.

Dû à ses réactions depuis le début de notre échange, je crus que mes compliments envers ses compétences de médecines auraient fait encore plus rougir ses petites pommettes, laissant une vue agréable à mes yeux. Cependant, malgré que mes compliments étaient très sincères envers mon admiration, le Kaguya resta humble devant moi, ne laissant aucunement la gêne prendre le dessus. Il partagea même que je fus un modèle pour ses choix et ce, malgré les difficultés qu'il allait ou avait rencontré durant son trajet. Pour lui, cette aveux et ses actions étaient surement très cringes du point de vue extérieur, mais, pour ma part, cela me surprenait. Mon regard turquoise était légèrement écarquillé, tandis que mes joues prirent un teint rosé. J'avais baissé ma garde, laissant une personne touchée et surprise par ses paroles. Comme pour l'apprentissage du langage des signes, je ne pensais guère que je pouvais être un modèle pour quelqu'un. De mon point de vue, c'était impossible qu'une personne de mon clan me voit d'une telle façon. Non, la plupart me voyait comme une erreur de la nature, une pariât parmi tant d'autres. Certains prenaient un plaisir fou à m'insulter. Étant reconnue comme un coeur aussi glacier que le nord, je sentis celui-ci battre fortement dans ma poitrine, me laissant désemparée devant cette nouvelle sensation pourtant agréable. Je le fixais comme ça, perdue et les joues rouges comme une pomme. Je gardais pendant un moment cette expression, comme si le temps c'était arrêté pendant plusieurs secondes, avant d'afficher un doux sourire rayonnant sur mon visage, reprenant peu à peu un teint normal.



Soudainement, alors que, depuis quelques minutes, l'adolescent avait le regard déterminé et était devenu beaucoup plus serein et calme, ses joues revinrent rouges pivoines, me posant une question qui avait surement un double sens au vu de sa confusion et de ses hésitations. Il voulait que nous prenions un verre ensemble, tous les deux. Il voulait un autre jour spécial comme celui-ci, essayant de me convaincre que ce n'était point pour conquérir mon coeur glacé par les lourdes trahisons de ma propre famille. Je laissais un petit rictus apparaître sur mon visage, amusée par la situation, puis, doucement, je plaçais ma main droite sur sa chevelure blanche pour donner de douces tapes affectueuses.



Sous mes signes, j'enlevais ma main pour les rapprocher ensembles, puis, dans un élan de créativité, je fis apparaître un bourgeon de papier dans ma main, avant de reprendre.



Sous mon sourire amusé, je lui tendis le cadeau que je lui fais honneur.



Cette métaphore voulait tout dire, mais seulement moi je détenais la vérité. Peut-être pour lui, il voyait cela comme si je me jouais de lui, mais non. Malgré que je ne laissais paraître, je l'appréciais bien et voir sa petite bouille adorable me faisait une drôle de sensation. Cependant, il était beaucoup trop jeune pour moi, je ne pouvais offrir mon coeur au premier venu. C'est pour cela que je lui laissais tant d'année pour laisser un grand choix; continuer sa course pour faire chavirer mon coeur ou d'abandonner ce rêve d'enfant. Un Kaguya appela le fêter, attirant son attention en lui demandant des conseils pour devenir un homme. C'était le moment que je pris pour m'éclipser de cette soirée, laissant le jeune homme avec le bourgeon de papier et une note qui disait ''À bientôt!''