« - Où suis-je ? Quel est cet endroit ? Oh ! Pourquoi je suis attachée ? Quelqu'un est là ? »
Prise de panique, je venais de me réveiller dans une salle fraîche, éclairée et attaché sur une sorte de table. Couverte uniquement d'une toge déchirée. Qu'est-ce que je faisais ici ? De nombreuses questions se bousculaient dans ma tête. Il fallait que je réfléchisse de manière simple, une chose à la fois. Malheureusement, je n'en avais pas le temps, des hommes arrivaient par une porte derrière moi. Que se passait-il ici ? Qui étaient-ils ? Un troisième arrivait derrière les deux autres avec une table ayant dessus des instruments chirurgicaux. Sans même avoir besoin de réfléchir, il était évident que c'était pour moi, mais la raison m'échappait complètement tout comme ma présence ici. Les hommes étaient habillés d'une grande veste blanche et d'un masque tout aussi blanc.
Ils voulaient me faire mal, me faire souffrir, j'en avais la sensation. Je me sentais tout engourdie comme si on m'avait injecté un puissant calmant. J'essayais de contrôler mon sang, de me forcer à reprendre le contrôle. C'est par une espèce de miracle que je sentais de nouveau mon corps assez convenablement. Ce n'était pas encore le summum, mais suffisant pour leur rendre ce geste si attentionné qu'ils me réservaient.
D'un coup, mes cheveux s'allongèrent grâce au liquide rouge et saisit le plus proche pour l'envoyer valser contre le mur. Le second se rua sur moi avec une aiguille, la substance rouge l'attrapa également pour le faire voler et retomber au sol. Il n'en restait qu'un, reclus dans un coin de la pièce, le regard effrayé.
Je réussis à me détacher en frappant l'attache avec mon jutsu capillaire. M'approchant lentement afin de ne pas glisser sur le sol recouvert de la substance pourpre. Je me saisis d'un des instrument sur la table et fendit l'air pour atterrir sur le crâne de l'individu, puis une seconde fois et encore quelques coups. Son cerveau voyait l'air pour la première fois. Le sang avait giclé de partout, ruisselant sur le sol teinté. La table sur laquelle j'étais précédemment allait me servir à sortir. L'attrapant, je l'envoyais à de multiples reprises sur la porte afin qu'elle cède. J'avais perdu le compte, mais enfin elle s'ouvrait à la volée.
*Trouver la sortie*
J'étais dans un bâtiment qui semblait grand. Plusieurs couloirs étaient possibles, mais lesquels devais-je emprunter pour sortir de ce lieu de fou. Un homme arrivait en courant et en me voyant fit volte-face. Je prenais le couloir inverse à sa venue. Rien n'avait de logique, mais il fallait que je bouge impérativement.
D'un coup, une alarme retentit dans l'ensemble des murs. Mon évasion était maintenant connue de tout le complexe. Il aurait peut-être vallu que j'arrête le précédent bonhomme pour éviter cela, mais il était trop tard et j'avais encore du mal a avoir pleine possession de mes facultés. Cette alerte n'allait pas faire mon affaire. Passant d'un couloir à un autre, d'une porte à la suivante, je visitais un bon nombre de pièces toutes différentes. Certaines étaient fermées et d'autres scellées. Plus je progressais, plus l'architecture me faisait penser à un manoir. Un escalier se présentait à moi au détour d'un angle. Celui-ci descendait uniquement, ce qui voulait indiquait que j'étais tout en haut. Quelle ne fut pas ma surprise en regardant plus attentivement. La structure de la descente était construite comme d'une cage d'escalier. L'architecte n'avait pas dû prévoir que quelqu'un allait fuir les lieux.
Entre les marches descendantes se trouvait un trou qui permettait de voir le sol tout en bas. Que demander de mieux pour trouver le rez-de-chaussée. Sans hésiter, je sautais dans le trou, m'accrochant à la rambarde d'un étage à l'autre afin d'éviter de me briser les jambes tout en bas.
*Rez-de-chaussé, tout le monde descend *
La porte était là. J'en étais certaine due fait que des gardes se trouvaient devant, à l'affût du moindre fuyard.
« Salut les garçons, alors on attend quelqu'un ? »
Avant même qu'ils n'aient le temps de réagir, j'activais ma technique de lame de sang et me jetais à corps perdu dans la mêlé. Les coups pleuvaient, les esquives, les parades, le son d'une bataille acharné résonnait dans l'antre des tortures.
Trois belles entailles allaient me laisser des traces, mais c'était un faible prix pour pouvoir sortir de ce lugubre lieu.