La forêt : Mission diplomatique

La femme se courba pour observer les alentours. Comme elle le pensait, les individus du village de la feuille semblaient intrigués. Ils communiquaient sûrement avec le village. Une véritable ... niche d'abeilles. Chihiro était plutôt rassurée, cela voulait dire qu'ils n'allaient pas arriver par surprise. Les conditions furent bonnes et les dégâts moindres. Les roues tenaient le coup. L'homme se permettait de nous secouer un peu afin d'arriver avant la soirée.



La vieille femme souriait. Il était préférable que les choses se fassent vite. Elle se permettait une petite capsule assez régulièrement.

L’excitation était à son comble. Misao s'émerveillait de son environnement, ces terres lui étant totalement inconnues lui parurent fantastiques, même les couleurs lui semblaient différentes. Elle tâcha néanmoins de rester aux aguets, dorénavant beaucoup plus proche de la carriole afin d'éviter le genre de mésaventures qui leur était arrivé à la frontière de Kumo. Cet événement n'était plus rien pour elle à présent, son cœur battant toujours, mais pour une toute autre raison.

C'était fabuleux. Elle entendait à peine l'Okasan traiter de la simplicité qu'avait eu ce voyage à s'écouler. Mais elle était néanmoins consciente que la vénérable Geisha appréciait ce dernier, ce qui devait certainement participer à sa propre euphorie du moment. Elle avait beau avoir été éduquée dans la rivalité des autres clans, des autres villages... Il lui tardait d'admirer les beaux cheveux roux des Uzumaki, les pupilles violacées des Kitto... Et encore bien d'autres choses dont on parlait au sujet des Konohajins.

Elle prit, peut être à tord, la remarque finale de l'Okasan pour elle-même...



Elle tenta de se soigner un minimum, tirant ses cheveux d'une manière plus élégante et s'aidant de l'épingle offerte à elle aussi par Shizuka pour se donner un aspect plus féminin. Elle réajusta sa tenue de combat en tirant les plis et plaça son ninjato dans son dos afin de montrer aux spectateurs un symbole de non-agressivité. Il s'agissait juste là d'un geste d'étiquette. Elle était parfaitement capable de tirer ses lames depuis n'importe quelle position de son corps, mais elle ne souhaitait surtout pas mettre en danger leur entreprise.

Car si les choses s'envenimaient ici, ce ne serait certainement pas un simple brigand désespéré qui en serait la cause. Et elle ne donnait pas chère de leur peau si les Konohajins décidaient que des gens de Kumo seraient mieux mort, à cet instant.

Après une nuit dans une auberge des plus agréables, le voyage avait repris et le chariot avait traversé une bonne partie du pays du feu, jusqu'à se retrouver dans une forêt luxuriante où un petit sentier fait de terre et de galets permettait de ne pas s'y perdre. Accoudée, Asae observait ce paysage magnifique qui défilait lentement sous ses yeux émerveillés. Tout était si magique, fleuri, chaleureux et pourtant mystérieux... Des oiseaux accompagnaient leur voyage par de petits chants et plus d'une fois, la silhouette d'un animal curieux se dessina à l'horizon. Le crissement des feuilles sous le souffle du vent, les effets de lumière sur les troncs d'arbres, les petits bruits de la forêt... Quel spectacle apaisant.


Asae ne s'inquiéta même pas de la présence des quelques ninjas qui allaient et venaient,s'échangeaient des messages et des murmures. Ils ne faisaient qu'exécuter la tache qu'on leur avait confié, rien de plus.
Chaque seconde qui passait les rapprochait un peu plus du village, de leur mission. Asae déglutit silencieusement, sentant à nouveau le stress l'envahir et la faire frissonner. Elle allait devoir se montrer calme, présentable, respectable. La digne descendante d'un clan, la digne représentante de Kumo.