Le soleil se lève ainsi, tout comme toi. Bien qu’il soit difficile de trouver une nouvelle occupation alors que ta principale qualité est d’assommer un bœuf d’un coup de tête, le nouveau chef du clan t’avais demander de l’accompagner pour une mission qui allait commencer aujourd’hui. Il ne voulait pas t’en dire d’avantage, tu ne voulais pas en savoir plus d’ailleurs. Le simple fait d’avoir été choisi était un honneur, car cela prouvait la confiance qu’il t’accordait. Tu avais simplement décidé d’attendre son appel en profitant de ta liberté nouvelle. Tu avais quelque peu perdu de ta vigueur lors de ces 4 années de prison, mais tu avais repris l’entraînement depuis ta sortie. Tu cherchais un but, Mishi n’étant plus, tu t’étais juré de protéger le nouveau chef des Kaguya. Kyota, son petit-fils, il avait grandement hérité de lui, sa nature calme te rappelait l’ancien patriarche et tu demandais comment il avait pu le battre, mais tu ne t’attardes pas trop non plus sur la question. Il avait la tête de Mishi dans les mains et cela ne voulait dire qu’une chose : il est désormais ton chef. C’était le point le plus important, tu t’étais proposé pour reprendre le rôle de garde du corps pour le jeune Kyota. Tu ne doutais pas de lui, mais son corps frêle t’inquiétait. Il restait un Kaguya et il savait se battre, mais tu n’arrivais pas à te sortir l’idée que le jeune chef soit d’avantage un homme de parole que de combat.
Tu avais décidé de t’entraîner ce matin en attendant un signe du destin pour faire quelque chose. Tu tiens à profiter du soleil, cela faisait un certain temps que tu ne l’avais pas vu après tout et chacune des secondes passées sous sa chaleur te faisais le plus grand bien. Le haut de ton kimono baissé comme le veut la tradition Kaguya, tu effectues tes étirements et à peine terminés, tu aperçois ton chef approcher de ton habitation, c’est un honneur, mais cela ne peut qu’indiquer une chose. Il doit avoir besoin de ton aide pour venir directement à toi, c’est ce qui a été convenu quand tu as endossé le rôle de bras droit. Tu n’es pas un homme de politique, si on te donne un ordre, tu exécutes sans réfléchir. Les seules fois où l’on t’a demandé d’utiliser ta tête, tu t’es contenté de mettre un coup de boule ne trouvant rien de mieux à faire.
Tu te rhabilles par politesse et effectues une révérence quand ton jeune chef se présente à toi.
« Jeune chef Kyota. Votre présence me fait trop d’honneur, vous auriez dû m’appeler au lieu de vous déplacer. »
Il te salue à son tour et te demande de le suivre. Chose que tu exécutes sans chercher plus loin. Tu te souviens qu’une veste t’a été donnée hier et tu te diriges hâtivement vers ta maison et ressort presque aussitôt pour reprendre ton chemin derrière ton chef. Tu mets cette veste ninja en laissant le haut de ton kimono pendre dans le bas de ton dos et sens comme un malaise. Tu t’es bien habitué depuis le temps à ce kimono large que te laisser libre de tes mouvements. Mais désormais, tu te sentais oppressé et tu doutais de sa capacité à contenir ton aptitude clanique. Tu décidais de ne pas sortir de la norme, il était temps pour vous de vous intégrer au village de Kumo et porter ton kimono de Kiri était déjà bien trop voyant. Tu arrives auprès d’un homme à l’entrée du village et le salut silencieusement en restant derrière le jeune Kyota. Tu ne sais pas vraiment de qui il s’agit, mais si le jeune maître le suivre sans broncher, tu décides simplement de faire la même. Il devait simplement s’agir du chef de mission. La mission va commencer et vous vous apprêtez à prendre la route, mais il n’y a pas moyen de te concentrer sur autre chose que sur cette veste qui te comprime le torse et simplement le corps. Tu sens que tu ne pourras pas être efficace au maximum tant que cette abomination sera sur ton dos. Tu commences à perdre patience à chacun des pas que tu fais. Tu grognes après avoir fait à peine 10 mètres et tu arrive devant un garde l’air agacé.
« Hm, jeune chef, je suis désolé, mais… »
Sans finir ta phrase, tu te replies sur toi-même et en te redressant, tu fais ressortir tes os de ton corps. La veste se déchire et il ne reste plus grand chose de cette dernière. Tu es cependant beaucoup plus apaisé et à l’aise désormais. Mais si vous teniez à faire bonne figure, tu savais que porter une veste en lambeau n’allait pas être la meilleure solution.
« Mes excuses, mais vos vestes pour chétif ne sont pas à ma taille… »
Tu l’enlèves et fini torse-nu devant un groupe de garde encore surpris de ta colère éphémère et prêt à dégainer si tu venais à te montrer agressif. Mais tu n’y prêtes pas attention, tu approches d’un garde avec ce qu’il reste de la veste et la pose sur la pointe de son kunai. N’étends pas très doué pour avoir l’air amicale, tu fais une tentative en posant ta main sur l’épaule de garde machinalement.
Hm… Il faudra la recoudre, je pense…
Tu souris, mais cela n’a rien de rassurant pour autant. Le garde se contente de rester figé, ne sachant pas s’il devait t’arrêter ou fuir. Tu te retournes et te diriges de nouveau vers ton chef et l’homme mystérieux qui vous accompagne, le tout en remettant ton kimono blanc sur tes épaules.
« Nous pouvons y aller maintenant… Je suis opérationnel. »