J'étais dans mon lit, mon corps heurtait, en effet je regardais mon ventre qui remuait dans tout les sens comme le faible qu'il était. En effet j'avais peur, je stressais, j'avais envie de pleurer toutes les larmes de mon corps mais ce n'était pas ainsi que l'on m'avait fait, on m'avait appris à être fort, on m'avait appris à avoir un seuil de douleur haut, à ne pas pleurer, à ne pas montrer ses sentiments, à cacher ses cicatrices sous des bandages, à cracher sur ses adversaires et ne pas connaître la défaite.
J'étais l'un de ces enfants soldats qui ne vivaient que pour la guerre, qui n'aimaient que se battre et ne pouvaient vivre sans quelques combats à se mettre sous la dent. En effet, c'était ma nature, celle d'un guerrier, d'un assassin, d'un criminel. Je repensais à mon père, l'homme que j'avais meurtri, et je repensais à ce qu'il m'avait appris, à ce qu'il m'avait fait, tout, l'entièreté des choses commises par cet homme sur ma personne et une rage envahissait mon corps.
Je me levais de mon lit, partais de chez moi, le ventre plein et décidait de retourner voir le grand gaillard qui hier m'avait apprit comment me battre, accepterait-il de me revoir, moi qui n'était qu'un petit moins que rien, accepterait-il d'à nouveau m'entraîner ? J'attendais de savoir, mais j'avais envie d'être avec quelqu'un et je pense qu'il était ce qui se rapprochait le plus d'un ami.
J'arrivais à l'intérieur de la forêt, à l'endroit où il m'avait mené jusqu'à sa maison et d'ici j'observais sa petite bâtisse en bois, le feu sortait de la cheminée ce qui signifiait qu'il était bel et bien là, ce qui n'avait pas le don de me choquer vu qu'il était midi et que cet ogre n'aurait loupé un repas pour rien au monde.
J'avança et je me représenta à lui, espérant qu'il ait de quoi m'offrir à manger, de quoi m'offrir l'hospitalité et peut-être plus, après tout il avait l'air de bien m'avoir apprécié les jours précédents, accepterait-il de me recevoir ?
« M., c'est moi Jin, j'aurais aimé savoir s'il serait possible de rester avec vous aujourd'hui, j'appréhende un peu demain,.... Puis-je ? »