Un nouveau à Konoha

Toutes les personnes qui passaient sur la place furent attiré par un nouveau visage jusqu'à lors inconnu. Il se baladait au milieu de la place cherchant son chemin, car visiblement il était perdu. Ses habits était déchirés, quasiment en lambeau il était debout l'air penaud. De toute évidence il remarquait les visages qui se tournaient vers lui et apparemment cela ne lui plaisait pas.

Les gens détournaient le visage quand il passait. Il retrouvait son air triste en errant sans but au milieu de la place.

Toute la semaine, Maka n’attendait patiemment qu’un seul jour : celui de la permission. Généralement le dimanche, elle savait qu’on ne l’appellerait ni pour secourir des chiants fugitifs ou pour arroser des fleurs trop rebelles. Ce jour-là, elle redevenait une adolescente comme les autres.

Ce jour-là, une forte chaleur estivale frappait le village. Maka n’avait jamais connu des températures aussi hautes. Son village natal, au milieu de la forêt, était particulièrement protégé par les ombres des grands arbres et la fraîcheur de la nature rendait chaque été très agréable. A Konoha, c’était comme si la Terre se vengeait pour chaque arbre détruit au profit d’une maison : on avait dans chaque rue l’impression d’être au milieu d’une boule de feu géante. La jeune Chikara fut même obligée pour aller au marché de sortir dans une robe légère fleurie blanche et jaune. Habituellement, elle évitait d’être aussi féminine ; elle n’appréciait guère les regards des autres sur les parties nues de son corps. Mais ce jour-là, si un passant osait avoir un comportement déplacé envers elle, elle était prête à lui fracture la mâchoire avec son bâton rétractable caché dans son panier en osier.

Au milieu de ses courses, elle fut toutefois frappée par l’image d’un petit garçon qui avait l’air aussi perdu qu’elle lors de son arrivée à Konoha. Il essayait d’interpeller les passants mais ces derniers devaient certainement penser, à la vue de ses habits déchirés et de son visage sale, que c’était un mendiant. Toutefois, tout dans son regard apeuré et étourdi laissait penser qu’il avait besoin d’aide.

Ses yeux s'éclairèrent, cela faisait bien des jours qu'il n'en pouvait plus, la fatigue, la faim, le froid, le sommeil... Rien n'allait personne ne lui parlait. 3 jours qu'il était arrivé à Konoha, le village de la liberté et de l'entraide. Il avait dû en faire du chemin, à travers les forêts, et les montagnes, sans carte. Il se souvient qu'il était parti de la lointaine montagne en subsistant grâce aux baies qu'il trouvait. Il n'avait rien.

Mais quand il y a repensé pendant toute son attente à la place de Konoha, il n'y avait pas que du mauvais à son périple : Il s'était entrainé à devenir un ninja ! Son seul point d'accroche parmi toute la souffrance de son enfance et même ce qu'il vit maintenant. Et lorsque cette fille vint lui parler, ses yeux s'écarquillèrent, il avait trouvé un peu de joie.



Son visage s'assombrit, quel idiot fait-il, il ne possède rien, il est d'ordinaire timide mais là il ne peut plus, son instinct de survie n'a jamais réellement existé car il n'a jamais réellement vécu... Mais il prend son courage à deux mains.



Il a appris que ce n'étaient pas des choses qui se faisaient mais bon... A t'il vraiment d'autre solution ?

En effet, il avait bien besoin d’aide. Il suffit d’une seule question, quatre mots, pour que le garçon baisse sa garde et montre toute sa vulnérabilité. D’après ses dires, il vivait par ses propres moyens, si on peut appeler cela vivre. Comment un enfant aussi jeune que lui finissait dans cet état ? Lorsqu'il lui expliqua qu'il n'avait pas mangé depuis trois jours, Maka sentit un pincement au cœur. Elle n'avait jamais manqué de rien, son père ayant toujours fait le nécessaire pour que sa famille ait un toit sous lequel s'abriter et de quoi manger suffisamment chaque jour, mais elle avait déjà vu la pauvreté de ses propres yeux, très présente dans son village natal.

Elle fouilla à l'intérieur de son panier et sortit une brioche dorée qu'elle venait de récupérer chez le boulanger. La croute était encore chaude. Elle le tendit au garçon. Elle l'avait acheté pour la manger en lisant quelques parchemins empruntés à la bibliothèque du Ministère mais elle se dit qu'il en avait bien plus besoin qu'elle.



Elle aurait aimé lui donner plus que ça mais à part la brioche, elle n'avait dans son panier que des légumes. Le garçon lui demanda de l'argent puis le gîte et le couvert. Malheureusement, elle avait épuisé toutes ses économies de la semaine dans ses courses de la semaine. Il lui restait toutefois son appartement, où elle vivait seule, dans lequel elle pouvait héberger le garçon et lui préparer une bonne soupe avec les aliments achetés plus tôt. Mais était-il sage d'inviter un parfait inconnu ?



Elle montra le temps de quelques secondes un air plus féroce.



Il vaut mieux prévenir que guérir.

Rien que ses paroles lui ont redonné de l'énergie.



Ses dernières paroles le firent sourire, il sait très bien de quoi il a l'air, il sait qu'il ne tient pas sa garde, il a 5 aiguilles et un kunaï sur lui, il ne sait même pas si c'est muscle aurait la force de les tenir. Effectivement, après cette longue épopée il a utilisé une dizaine de kunaï et au moins autant en aiguilles pour survivre. En plus il n'a eu qu'a affronter des brigands de bas étages, alors une genin de Konoha... Il appréciait déjà cette personne mais réalisa qu'il ne lui avait pas demandé son nom, puis se ravisa.



Mais avant d'obtenir la réponse il était trop pressé de trouver un vrai endroit où se reposer, même si c'est pour peu de temps. Effectivement il avait déjà senti que son chakra avait pris un sérieux coup et qu'il ne restait pas grand chose qui le maintenais à la vie.
Alors il croqua dans sa brioche. Cette bouchée lui donna un sentiment de gratitude intense, c'est sur qu'il préférait ça à la poussière...Puis, la bouche encore pleine



Puis il prit conscience de ses actes et que ce n'est pas comme ça qu'on la élevé pendant le peu de temps où on lui a enseigné des choses.
Il regretta de ne pas avoir la force d'ouvrir la bouche.

Maka comprit rapidement qu’elle n’avait rien à craindre du garçon. A son air joyeux qui illumina son visage lorsqu’elle lui annonça qu’elle pouvait le prendre en charge le temps d’une nuit, elle réalisa tout le désespoir dans lequel il avait dû baigner. La jeune fille s’en voulait de ne pas pouvoir faire plus. Mais dès lendemain, elle n’hésiterait pas à contacter les autorités compétentes pour lui venir en aide.

Lorsqu’il lui demanda son prénom alors qu’elle lui avait déjà dit quelques secondes plus tôt, elle sourit, amusée par son étourdissement. Si ça avait été un autre garçon, elle n’aurait pas hésité à lui envoyer son poing dans la figure. Mais ce garçon là dégageait une aura qu’elle appréciait énormément – quelque chose de très pure. Elle posa sa main droite sur le haut de la tête et lui ébouriffa les cheveux. Ils étaient humides. Était-ce à cause de la chaleur ou d’un effort physique ? Elle observait de plus près son était physique. Il avait vraiment l’air blessé.



Daiki semblait pressé de pouvoir aller chez Maka et se reposer. Malheureusement, son était physique ne lui permettrait certainement pas d'avancer plus loin. Alors Maka eut une idée. Après quelques mudras, elle fit apparaître un clone d'elle. C'était une technique de son clan très pratique qui lui permettait de faire beaucoup de chose, dont le taxi. Le double se positionna devant le garçon et s'agenouilla, dos à lui.



Une fois qu'il était installé et qu'ils étaient en route, Maka se montra plus curieuse.

Il avait déjà entendu parler du clan Chikara bien qu'il n'y connaisse aucune personne cela lui disait quelque chose.
Il savait malheureusement que son état était déplorable, une blessure ouverte au mollet ainsi qu'une autre aux côtes, heureusement qu'il avait fait en sorte de ne pas les infecter...
Lorsque son clone le souleva il était stupéfait, bien qu'il avait la peau sur les os, il était prêt à parier qu'il faisait au moins 50 kilos mais elle le portait sans le moindre problème à première vue, elle mérite son titre de Genin.



Il ne préférait pas donner trop de détail car il est évident qu'il était plus touché qu'il ne le laissait paraître, en réalité il s'était fait poursuivre pendant 2 bonnes heures puis était tombé sur des brigands à la lisière de la forêt, juste à l'entrée du pays du feu. Mais il ne voulait pas en parler car il reconnu l'un des assassins de sa tante, dernière personne de sa famille du côté de Kiri.
Il savait qu'il n'arrivait pas à dissimuler parfaitement ses émotions. Mais le passé ne comptait plus, il se sentait protégé.

Un frisson traversa le corps de Maka lorsque le garçon blessé prononça le nom de Kumo. Même dans les tréfonds de la forêt du Pays du Feu, on se méfiait de cet Empire où, selon les légendes qu’on entendait ici et là, on mettait les plus faibles en esclavage et on obligeait les frères et sœurs à s’accoupler entre eux pour préserver la pureté et la puissance de leur famille.



La jeune ville avait tellement de questions à lui poser. Elle qui n’avait connu que son petit village natal et Konoha, elle rêvait de voyager autour du monde et de découvrir les autres pays. Elle avait notamment déjà entendu parler de Kiri – là où le dernier Hokage Chikara disparut avant le génocide avorté. Là aussi les voyageurs n’étaient pas avares en légendes : zombies, vampires ou encore hommes poissons, Kiri semblait être le lieu où se réunissaient toutes les créatures surnaturelles.

Une pensée moins positive vint toutefois perturber l’enthousiasme de Kumo. Et si elle était en réalité en train d’aider un ennemi, voire pire, un espion ? Comment le garçon avait-il fait pour passer les grandes portes du village sous haute surveillance depuis l’annonce de la guerre ? Ses blessures dessinaient toutefois une autre blessure. Aux traces d’usure sur ses pieds et aux multiples coupures sur ses habits et sa peau, il faisait aucun doute que le garçon avait bien été poursuivi.



Maka attendait cette promotion avec impatience. Elle allait être la 1ère étape d'une longue course dont l'arrivée lui offrirait une gloire infinie et un pouvoir sans précédent.

Cette question le faisait trembler, il était effectivement originaire de Konoha, mais, sa mère, ayant perdu la vie lors de l'accouchement , compliqua les choses. Son père lui avait raconté ces histoires à maintes reprises. Effectivement elle était à l'administration de l'Hôpital de Konoha et ramenait donc l'argent. Son père, ancien ninja mutilé (ayant perdu une jambe) ne pouvait pas travailler. Donc sans argent, ils quittèrent le village, trouvant refuge là où ils pouvaient... Sa tante et son père furent assassinés lors de son 4ème anniversaire, depuis rien n'importait, il trainait là où il le pouvait. Il alla de petit village en petit village essayant de savoir où aller. Il entendu parler du village de Kiri où il essaya de se rendre, de ses 14 petites années, mais il fut attaqué non loin de là, par des ninjas assez expérimentés et passa 3 moi avec la même blessure à la hanche, réunissant les herbes médicinales qu'il trouvait, juste de quoi ne pas l'infecter.
Puis au village de Konoha, il n'a pas reproduit les même erreurs et s'approcha en douceur (Qui fut absolument inutile étant donné son infériorité aux gardes du village, mais grâce a des senseur et aucune détection de maîtrise du chakra, cela ne servait à rien de l'empêcher de rentrer, étant donné son nom, celui d'une ancienne famille, personne ne s'opposait à l'abriter des criminels au village. Et c'est là qu'il rencontra Maka.
Cependant, ce passé tellement cruel ressortit et lui fit verser une larme, la seul depuis la mort de sa famille...
Il choisit de vaguement répondre à la question pour éviter de fondre en larme. Il voulait respecter le code ninja, le seul héritage venant de son père



Il sait qu'il pouvait raconter des choses à une personne de confiance. Mais pas au milieu d'une place.



Ses yeux passèrent de triste à joyeux, c'est ce qui ressortait de lui, mais à l'intérieur tout était sombre, rien de jovial.

La jeune Chikara ne savait pas si le garçon qu’elle venait de recueillir était mystérieux ou s’il était juste trop épuisé pour lui parler sincèrement – dans tous les cas, la discussion s’éteignait rapidement. Elle profita du reste du chemin pour réfléchir à la suite des évènements. D’abord, le garçon avait besoin de se reposer. Maka n’était pas une grande spécialiste en médecine ninja mais elle avait un minimum de connaissances pour pouvoir le rafistoler un peu avant de le rediriger vers l’hôpital. Ensuite, elle pourrait contacter les autorités compétentes. Elle espérait secrètement qu’ils seraient capables de l’intégrer au village. Elle ne savait pas pourquoi mais elle sentait que le garçon qu’elle soutenait grâce à son clone détenait en réalité un grand potentiel. Son aura était également pure, une chose rare chez un garçon de cet âge. Était-ce parce qu’il avait vécu beaucoup de choses, des choses encore inimaginables pour la jeune fille ? Elle en saurait bientôt plus.

Ils arrivèrent finalement à l’appartement de Maka. Son clone en profita pour disparaître, trop épuisée par le trajet et drainée de tout son chakra. Elle attrapa son trousseau de clés dans son panier et ouvrit la porte d’entrée. Elle prévint le garçon :



L'appartement paraissait petit mais il était suffisamment grand pour une personne. Il s'agissait d'une grande pièce divisée en deux : à gauche, il y avait ce qu'on pouvait imaginer être sa chambre, avec son lit, un bureau et une petite bibliothèque, et à droite se trouvait la cuisine et une petite table entourée de deux chaises. Elle y déposa d'ailleurs son panier de légumes et fit signe au garçon de la suivre dans la pièce de vie.

Le trajet s'acheva et ils rentrèrent dans l'appartement, il savait bien qu'elle n'avait pas prévu d'accueillir un sans abris chez elle aujourd'hui, cela le fit sourire... Elle était tellement attentionnée, il s'en fichait totalement que l'appartement soit en désordre. La jeune fille vivait une vie modeste, une habitation avec des meubles propre mais étant très loin de quelconque signe de richesse. Il eut un pincement au cœur, c'était la première fois qu'il avait une maison depuis environ 15, des bouffées de gratitude l'envahissait.



Les mêmes yeux plein de joie même si il souffrait. Il fit une rapide visite de l'appartement et le trouva petit certes mais suffisant, il revint dans la pièce de vie après ces 30 secondes de visite. Il s'exécuta tout de suite après être arrivé dans la pièce de vie, laissant Maka prendre la suite...