Saiko était allongé sur un canapé en velours rouge et noir. Occupé à gouter au corps de deux adoratrices féminines vampires, il n'avait pas encore eu le temps d’apprécier ses bouteilles de
rougabsinthe - un généralissime mélange d'alcool et de sang frais - qu'on lui avait offerte un peu plus tôt dans la journée, posées sur une table basse juste à coté.
Aspirant le nectar délicieusement amer de l'une, et l'autre lui dévorant l'entrejambe, il était ailleurs, en train de rêvasser, et se demandait si l'on pouvait coudre ensemble deux humains entre eux, dans la position du coït. Quels seraient leur comportement, que feraient-ils partagés entre le plaisir d'assouvir leurs besoins charnels et la douleur du fer et du fil traversant leur peau pour les relier ensemble pour de bon... Cette nouvelle idée l'obsédait, lui trottait dans la tête depuis quelques minutes à peine mais il ressentait l'irrépressible envie d'essayer cette expérience.
Alors il se redressa sur le canapé et laissa choir ses deux partenaires.
« Qu'on m'apporte deux humains, un homme et une femme, du fil et une aiguille ! Et vous deux, tirez-vous ! »
Les deux vampirettes déguerpirent et rejoignirent un autre canapé où d'autres Kenketsu se goutaient les uns les autres...
Le rez-de-chaussée de
chez Saiko ressemblait à l'intérieur d'une maison victorienne lugubre. La pièce était composée de plusieurs alcôves, lesquelles étaient composées de deux ou trois banquettes rouges et noires où des Kenketsu s'adonnaient à assouvir leurs pulsions les plus malsaines. Dans un coin de la pièce, se trouvait une cage à barreaux métalliques destinée à y enfermer quelques humains.
C'est de cette cage qu'on extirpa l'homme et la femme que
le dément avait fait demandé. Connaissant le monstre qu'était le propriétaire des lieux, les deux impuissants savaient que quelque chose d'horrible les attendaient. C'est donc dans les cris et les pleurs que le couple fut jeté aux pieds du Kenketsu qui les regardait d'un air avide.
L'homme et la femme se regardèrent sans bouger comme si ils n'avaient pas compris ce que Saiko leur demandait de faire. Le Kenketsu souleva alors la femme par les cheveux et lui arracha le haut des vetement pour y découvrir sa poitrine. D'un doigt, il perça un des seins de la malheureuse qui hurla de douleur. L'homme fit pour protester mais Saiko l'en empêcha en lui donnant un coup de pied à la figure.
« JE VOUS AI DIT : BAISEZ ! »
Il jeta la femme par terre comme un déchet. Celle-ci rampa jusqu'à celui qui allait devoir être son partenaire et se coucha devant lui les jambes écartées.