Prison Break

        La nuit était tombé, j'étais toujours coincé dans cette foutu cellule. Cela faisait maintenant sept jours que j'étais entre ces quatre murs de pierre froide. Trop long, surtout pour un chef des tas, surtout dans la situation de la feuille, surtout qu'un accord n'a pas été respecté par mon co-Kage. Il me fallait sortir, tout de suite.

        Heureusement, j'avais tout prévu, mon plan était rodé. J'avais étudier chaque mouvement des gardes qui stationnait autour de ma porte, appris leur prénom, leurs habitudes, leurs tics. L'enfermement laissait tellement de temps que je connaissais même le prénom de certaine de leur femme. Je ne pouvais pas me tromper.

        Cela faisait maintenant trois jours que j'avais réussi à retirer mes chaînes. En matérialisant une aiguille de Chakra avec ma bouche j'avais pu crocheter la serrure qui me retenait. J'avais cependant garder précieusement ces entraves telle quel, histoire de ne pas attirer l'attention des gardes qui m'apportaient à manger et des rares autres visiteurs qui s'aventuraient dans ma cellule. Celle de la porte, quand à elle, me résistait. Impossible de la crocheter, il faut croire que les Kirijin font bien leur travail. Pas grave, elle sautera le moment venu.



        Je comptais, inlassablement je comptais, tout n'était que chiffre, les pas des gardes, leurs respirations, l'impact de leur dos s'adossant au mur, … Ça y est, c'est l'heure. Le moment est arriver.



        Une pierre venait de rebondir sur le sol, trois fois, parfait !



        Le cri venait de ma droite, mon plan avait marché, la pierre avait été lancé au moment idéal, celui ou elle avait pu capter l'attention de tout les gardes à la fois, une porte ouverte à mon illusion. En un rien de temps, les geôliers alentours avaient tous vu un énorme feu se déclencher et les poursuivre à travers les couloirs. Les faisant fuir à une vitesse remarquable.



        Je venais de répéter ce nom, trois fois, le temps de trouver le timbre idéal, celui qui correspondait parfaitement à celui que j'avais entendu de la bouche d'un des hommes qui m'avait accompagné à ma cellule, le jour ou je l'avais découvert. Mon visage avait changé, il était plus fin, plus enfantin. Mes cheveux aussi étaient différents, maintenant d'un blanc cristallin.

        Soudain, je frappais la porte, mon poing couvert d'un lion bleuté. Ce qui eu pour résultat de la faire exploser dans un fracas insoutenable. Prenant soin de laisser un clone de chakra dans la cellule. Je sortait de la prison.

        Me faufillant à travers les ruelles, profitant des ténèbres et de mon visage changé, je parvins sans trop de mal jusqu'au mur que je franchis. Ca y est, j'étais libre, je m'enfuyais à travers les arbres, toujours masqué par mon Henge. Dans la prison, de nouveau garde alerté par le bruit venaient de trouver mon clone assis dans sa cellule et se félicitaient d'avoir évité une évasion.

Parfait. Le plan de Yasuo était parfait. Il démontrait l'intelligence du Hokage, son savoir-faire et surtout sa classe. Sans même se faire repérer, il venait de quitter la prison avec une facilité déconcertante. Un ninja de valeur, un homme fort et puissant. Il ne pouvait espérer une situation aussi grosse. Oui, il n'était pas surveillé. Oui, les gardes n'étaient plus là depuis quelques heures... La nuit était tombé.. Il était simple de s’évader. Il venait tout juste de se faire arrêter et tel un lièvre habile, il parcourait les rues du village avec la force d'un véritable Dieu. Qui ? Qui aurait pu battre cet homme ? Gekido ? Ne sous-estimez pas Yasuo. Car dans ce monde, Yasuo était imbattable.

Ce monde illusoire qu'est son rêve. Yasuo dormait assez lamentablement dans sa cage. Menotté comme aurait pu le préciser un Kirijin dans un RP écrit il y a quelques heures. Ah bien évidemment, il aurait pu réaliser un tel acte d'héroïsme. Il AURAIT ! Il aurait car, il ne le peut pas. Sa situation est ainsi, il se doit d'attendre. Ceci est triste mais, son acte ne peut se terminer autrement. C'est bien tenté mais, les incohérences sont trop nombreuses.
Par chance, tout est possible dans un rêve et rêver n'est pas un crime.