Souvenirs d’adaptation

Voilà bientôt 5 ans que tu es dans le manoir d’un membre Hattori. Les premiers jours étaient difficiles et il n’était pas très facile de t’adapter à ton nouvel environnement. Si tu avais l’occasion de parler au jeune maître plus familièrement, il n’en était rien pour les autres membres de la maison. Tu constates rapidement que l’ambiance de la famille n’est pas vraiment au beau fixe. Yuhei t’avait recueilli pour combler un manque. Un manque d’affection qui est encore plus flagrant quand tu constates que son propre père le voit comme un raté. Tu ne comprends pas pourquoi, il est travailleur et fait de gros efforts pour être un bon ninja. Cela ne suffit pas?
Tu ne veux pas le décevoir et le fait de le voir se battre continuellement pour progresser te donnes envie de faire la même chose. Et tu prêtes une grande attention aux consignes qu’on te donne malgré les apparences. Tu sais que tu n’es pas le bienvenu dans cette demeure et tu ne voudrais pas leur donner raison. La seule raison de ta présence est parce que tu es utile un minimum et occupes le jeune Hattori qui ne dérange pas son père ou sa mère quand il est avec toi. Tu l’aimes bien donc tu n’y vois pas d’inconvénient, il est étrange et ne parle pas beaucoup, il ne semble pas rire beaucoup non plus pour un enfant et c’est dommage. Mais quand tu parles, il t’écoute et prend soin de toi quand tu es triste de ne pas pouvoir retourner voir ta famille. Tu avais signé pour ça mais ça restait tout de même une situation difficile pour un si jeune garçon. Tu comprendras plus tard que les sacrifices sont nécessaires et que tes choix n’auront pas été vains.
Tu n’étais pas très bien vu par les autres Miwaku de la demeure hormis Hanabi qui te prenait en charge de temps à autre. Apparemment, tu étais le seul à avoir sa chambre et le droit de traîner dans les quartiers, une jalousie qui ne manquait pas d’imagination quand il fallait te martyriser. Mais tu trouvais leurs idées plutôt amusantes comparé aux traitements que tu avais reçu avant. La kunoichi tentais de d’apprendre les bases du ninjutsu. Mais c’était véritablement peine perdue des suites de ta malnutrition et de ton corps fragile. Tu étais faible physiquement et il n’était pas possible de faire de toi un grand ninja. Tu es déçu de cette nouvelle et te dis que tu ne pourras probablement jamais te battre au côté de celui qui pour toi est un modèle. Tu n’abandonne pas pour autant et tu travail d’arrache-pied. Accumulant des nuits blanches et la lecture de bouquins incompréhensibles pour percer les mystères de l’art illusoire.
Tu passes des soirées à te concentrer et tenter de comprendre comment manipuler un esprit à commencer par le tien. Tu cherches à savoir comment être utile à ton maître sans être un poids. Entre deux lectures, tu t’entraînes pour renforcer ton endurance, mais tu sens que la limite n’est plus loin et qu’il faudra faire avec.
Tu es sur le point de lâcher prise quand la jeune kunoichi te perce à jour et te guide à ses heures perdues. Elle ne te l’a pas dit directement, mais elle était fière de voir cette aptitude spirituelle chez toi quand tu as montré des signes flagrants pour la maîtrise du genjutsu. Elle ne le sera probablement jamais, mais tu sais qu’elle sera une mère des plus aimante qui soit. Elle était dure dans sa manière d’agir, mais chacune de ses remarques étaient faite pour votre bien. Tu avais fini par le comprendre après 1 an à refuser de l’écouter. La correction de Buichi t’avait fait comprendre que tu devais mériter ta place dans ce manoir.
Cette place était tienne désormais, personne ne te la retirera.
Ton frère de cœur ne le voyait peut-être pas mais tu avais des personnes qui étaient entrées dans ton cœur plus profondément que ton sang en sa personne et celle d’Hanabi.