Le réveil se voulait difficile ce matin à Matsumoto. En réalité, le poids du voyage devenait de plus en plus lourd sur mes épaules, la fatigue et la faim s'accumulaient. Je n'en étais qu'à environs la moitié et déjà, mon corps me suppliait d'arrêter. Pourtant, j'ai vécu des entrainements beaucoup plus intense et difficile, mais je crois que ce qui est le pire dans tout ça, c'est le fait de continuer sans relâche, avancer sans cesse, demandant constamment un effort à mon corps en lui fournissant à peine de quoi reprendre de l'énergie. Cette nuit, j'avais dormi près d'un bon feu pour me réchauffer, mais c'était une pierre qui avait servit d'oreiller, à mon plus grand malheur. Je crois bien m'être fait un torticolis lorsque je me relève et m'étire lentement et que je sens mon corps tout entier être endoloris. Pourtant, je me dois de faire abstraction de cette douleur et de continuer mon chemin, si je voulais un jours arriver aux portes du village de Konoha, afin de débuter ma nouvelle vie.
Il ne me fallut que quelques instants pour rassembler mes petites affaires, éteindre le reste de braise de mon feu et décamper. Je sortis de mon sac, ma petite carte du Yuukan, environs 750 kilomètres de parcourus pour moi alors que je me retrouve, comme je l'ai mentionné, environs à mi-chemin. Les choses allaient devenir plus difficile pour moi puisque je savais que j'allais bientôt arriver dans le désert aride de Kaze. En ces terres, j'allais y retrouver quelque chose que je n'avais pas côtoyé depuis plus d'une décennie, la chaleur. Une fois mon chemin tracé dans ma tête, je me mis en route comme à mon habitude, les mains dans les poches de ma veste et clope au bec. Dans mon sac, on pouvait y trouver que quelques rations restantes. Le voyage c'était voulu plus difficile que je ne l'aurais imaginé, j'avais donc consommé bien plus de rations que j'aurais dû, afin de me garder en forme. Je n'avais pas d'autre choix, je devrai m'arrêter au prochain village que j'allais croiser et si on en croyait ma carte, il s'agissait du village sous-terrain de Koya, sous le sable chaud du désert de Kaze.
J'ai progressé comme ça vers mon destin pendant quelques jours, me nourrissant parfois de mes restes de rations ou parfois d'insecte comestible que je croisais à l'occasion. Cela pouvait vous semblez répugnant, mais quand on se trouve dans un tel état, tout ce qui peux nous tomber sous la main est mieux que rien. D'autant plus, il ne fallait pas se mentir, les insectes sont un bon apport en protéine, ce qui allait aider mes muscles à reprendre des forces. La chaleur ne cessait d'augmenter et d'augmenter encore, je me rendais bien compte que je n'étais pas habillé adéquatement pour cette température. Ça n'a pas été trop long que j'ai retiré ma veste en peau de loup noir pour venir l'attacher autour de ma taille avec les manches. Je suais comme un porc et ce n'était vraiment pas une bonne chose car en plus du manque d'énergie, je n'avais pas besoin d'une déshydratation. Heureusement pour moi, j'arrivais enfin au village sous-terrain de Koya alors que je voyais des marchands entrer et sortir abondement. J'ai donc fais comme les autres et descendu quelques marches, me menant au village sous-terrain. Ça sentait légèrement le renfermé, mais la fraîcheur de l'endroit était trop bonne pour que je puisse me plaindre de quoi que ce soit. Les corridors de l'endroit sont éclairés par des torches enflammés, ce qui donne une belle ambiance à l'endroit. Partout à gauche, à droite, des marchands font la promotion de leurs articles à vendre, je me trouvais dans un vrai bazar. J'ai donc fais quelques emplettes afin de rendre le reste de mon périple beaucoup plus facile. Une grande gourde d'eau et d'autre rations, je n'avais pas vraiment besoin de bien plus, mis à part une bonne nuit de sommeil réparatrice. C'est alors que j'ai trouvé une sorte de petite échoppe, voir une auberge. Je m'approche de l'aubergiste en réalisant que l'endroit n'est pas tellement bondée.
« Bonjours m'sieur, une chambre pour la nuit s'il vous plaits. »
Directe mais courtois, je m'assurais de dégager une confiance en permanence lorsque je m'adressais aux gens, on ne sait jamais sur quel plouc on peux tomber dans un endroit comme celui-ci. Suffit de paraître le moindrement faiblard et ils n'hésiteront pas à venir vous faires les poches. J'avance quelques billets au montant indiqué sur l'écriteau à l'entrée de l'auberge, en retour j'ai reçu une clé avec un numéro inscrit dessus, la chambre trois. Je me suis donc rendu à l'étage et une fois la chambre trois bien en vue, je m'y suis rendu et installé. Il ne s'agissait pas là du grand luxe, mais vu d'où je viens et où j'ai grandis, ce serait plus que parfait. Après avoir rebarré la porte de la chambre, je ne pris pas même la peine de retirer mes vêtements, je me suis simplement laissé tomber dans le lit et ça ne prit que quelques instants avant que je tombe dans les bras de Morphée.