Un été lourd de sens

Toujours à la recherche du Prince, les Kenketsu firent le choix de faire un détour par la citadelle afin d'y laisser le Gaikotsu à un homme encapuchonné dans lieu tenu secret. Bien évidemment, les vampires ne s'étaient pas aventurés dans cette ville humaine et Hatsuharu n'en était que plus heureux. Konton étant dorénavant livré, l'immortel était dorénavant riche, mais il fut bien étonné par la demande de l'homme encapuchonné durant cette rencontre dans ce lieu sous-terrain.



Le gouverneur avait longtemps refusé de rencontrer un Shinobi et dorénavant, celui-ci semblait finalement désirer une rencontre... Hatsuharu le savait parfaitement, c'était signe d'un lourd changement. Malgré tout, cela offrait au Kenketsu une occasion unique de pouvoir s'offrir une nouvelle réputation et ainsi reprendre la place du Kenketsu original. L'homme se retourna alors vers ses nombreux accompagnateurs et peut la parole :


Après quelques minutes de marche, ils sortirent de ce long tunnel de pierres. Le plus vieux des Kenketsu présents se mit alors à parler :


À quelques kilomètres de Tsuyo, le Kenketsu savait parfaitement qu'il était en train de faire fausse route... Il n'avait jamais été capable de déterminer les faits et gestes de son paternel, celui-ci s'avérait si ... Étonnant. Il existait pour autant une solution pour trouver sa cible, c'était que celle-ci se manifeste. Hatsuharu n'aimait pas trop cette option, mais il allait devoir l'utiliser, l'empreinte du maître... Pour l'immortel, ceci était plus rageant qu'autre chose, cette ultime particularité était son seul moyen de retrouver son paternel. Mais malheureusement, il ne pouvait en user qu'une seule fois.

Makoto déposait le corps lourd de ce Gaikotsu toutou qui n'était dorénavant plus leur jouet. Elle se sentait à la fois libéré, mais sali qu'un homme d'un autre clan était en contacte avec sa peau...


Son estime d'elle même en prenait un sacré coups, c'était humiliant, très humiliant !




Croisant les bras et tournant le dos au groupe après l'avoir rejoins juste dans le but de râler, la Kenketsu se demandait où pouvait être le Prince, cela faisait un moment qu'il marchait et toujours aucune trace du Grand Amour de sa vie. Et la déception était grand, très grande lorsqu'Hatsuharu annonçait la nouvelle déplaisante. Il n'était pas là non plus.




Une enfant gâtée, voilà la manière dont se comporter l'impatiente. En même temps cela faisait quasiment huit bonnes années qu'elle le cherchait depuis sa transformation. Elle se mettait à nouveau à bouder comme une enfant affichant un air déconcerté et colérique.

Cela faisait plusieurs mois que la justicière avait décidé de rejoindre le groupe d'Hatsuharu pour les recherches du Prince. Ayant pris tout ce qu'elle avait besoin pour vivre sans chasser, la demoiselle avait laissé Ame se débrouiller sans elle désormais. Cela faisait beaucoup trop longtemps qu'elle régnait dans l'ombre dans cette contrée et certains commençaient à se poser des questions sur sa véritable identité, vu que cette dernière ne vieillissait pas, même après autant d'années de services. La vampire avait néanmoins lavé une grande partie de la pègre là-bas. Depuis sa présence, certains restaient cacher dans l'ombre, par peur d'avoir la visite de l'Archange de la Justice à leur porte, mais les plus gros réseaux que Saori connaissait avait succombé sur son jugement. Elle ne pouvait que être fière de tout le travail qu'elle avait accomplit pour ce pays. Néanmoins, elle prévoyait de revenir dans quelques années, pour revenir frapper plus fort dans la pègre qui grouillait les sous-sol des villages.

Par contre, malgré son arrêt de travail dans son pays d'origine, la justicière n'était guère à la retraite. Loin de là. La pègre semblait se propager comme la peste, affectant même les pays les plus connus. C'est avec le fameux Hatsuharu que la demoiselle pourrait voir un membre de ce noyau qui semblait résider dans la citadelle. Un homme capuchonné qui prenait le pauvre mortel en main, toujours vivant. La vampiresse observa l'homme en détail, d'un léger sourire, mais le regard glacial, tel un vampire. Cet homme.. était destiné à mourir. Tout comme le réseau avec qui l'homme travaillait. Il n'était seulement une question de temps avant que Saori le traque et les vide de toutes vies pour protéger les pauvres victimes de ce réseau de trafique humain.

Après cette rencontre, Hatsuharu partagea aux groupes que leur recherche prendrait une éternité si ceux-ci continuaient dans cette voie et qu'ils devaient trouver une autre solution. La boudeuse, elle, dans sa crise d'adolescente, cracha son venin sur l'odeur du fameux humain qui accompagnait le groupe. Bien que Saori ne pouvait nier qu'il empestait le cadavre, le respect de cette femme envers les autres étaient caduc et ne semblait que vouer sa vie au Prince, pensant qu'à son plaisir. Saori soupira sur le beuglement de la jeune vampire, avant de prendre la parole d'un sourire sympathique.



La vampiresse dirigeait alors son regard vers le fils du prince, lui souriant.

Bien qu'Hatsuharu lui avait dit d'être discrète une fois arrivée à la Citadelle, la petite vampire trottinait partout. Curieuse, elle touchait tout ce qui lui tombait sous les yeux, elle se fit d'ailleurs plusieurs fois réprimander. Lorsqu'ils livrèrent leur colis, Natsumi agita la main comme pour dire au revoir à un ami. Le Gaikotsu semblait vraiment énerver les deux madames, la petite ne savait pas trop pourquoi.



Elle mima un coup de canine bien placé dans la jugulaire, puis éclata de rire.



Elle tourna son regard vers Hatsuharu, comme si elle lui demandait des bonbons.
Son talent de senseur était en alerte, ressentant tous ces chakras vierges qui ne demandaient qu'à être goûtés. Même si Hatsu' disait non, peut-être pourrait-elle croquer un humain discrètement ... Elle en avait tellement envie !

Une véritable obsession pour le Kenketsu, il semblait comme obnubilé par cette cause qui n'était pas vraiment la sienne, comme un besoin totalement injustifié d'être regardé par son Père. L'immortalité n'était pas aussi paisible qu'elle ne semblait l'être, tout au contraire. Hatsuharu en subissait les frais depuis bien longtemps, ne sachant pas vraiment trouver sa véritable place au sein de ce monde. Au fond, il en voulait à cet homme de ne pas lui avoir offert une voie ou un chemin à suivre. Au lieu de cela, il n'avait fait que lui interdire de reproduire des erreurs commises par les autres. Le Kenketsu le vivait mal, il vivait mal cette obligation de vivre différemment des autres, cette obligation de toujours devoir faire mieux. Pour tout dire, il avait toujours eu le sentiment de faire moins bien et de n'être qu'une expérience ratée. Son père par la morsure n'avait pas été capable d'exprimer la moindre fierté à son égard et la flamme en lui était dorénavant si faible qu'il ne souhaitait vivre que dans un monde totalement sécurisé et contrôlé.

Dans un silence morbide, l'homme reprit alors sa route en serrant le poing, il allait devoir utiliser de sa personne pour retrouver son Père et enfin mettre un mot sur ses propres maux. Il s'en doutait, Saori n'apprécierait pas spécialement les sacrifices nécessaires à l'utilisation de cette ultime technique.

Elle la petite qui s'y mettait aussi ! Ce n'était plus possible un groupe pareil... Non d'une pipe en bois ! Soupirante la Kenketsu femelle tendait son doigt à la petite assoiffée de sang.


En espérant que Natsumi resterait sage et ne tenterait rien de stupide qui nous mettrait dans l'embarras encore une fois. Ce côté mère poule devenait insupportable, ce n'était pas dans les habitudes de Makoto. « Nous devons le retrouver » suivit d'un long silence pesant les yeux de la vampire se posait sur Hatsuharu qui semblait réfléchir, mais à quoi ? Après quelques minutes d'absence celui-ci se mettait en route en parlant d'une technique. De ce qu'il pouvait en dire, cela devait être une technique super puissante et dangereuse à la fois.


Et oui, la jeune vampire connaissait, elle aussi, l'ancienne langue des Kenketsu. La jeune femme n'était pas qu'une mordue de sang, mais également de livres linguistiques.

Tel un vrai ange gardien, la vampiresse écouta les plaintes de sa soeur pour mieux comprendre cette crise. Elle ne pouvait que partager son désespoir à rechercher celui qu'elle aimait tant. Elle le cherchait depuis plusieurs années depuis sa fameuse fin et se donnait le droit de beugler à n'importe quel occasion. Saori laissa un doux sourire sur son visage angélique, tandis qu'elle déposa sa douce main sur l'épaule de sa soeur, serrant légèrement pour la consoler du mieux qu'elle le pouvait.



Sous ses dires, la justicière laissa passer un clin d'oeil à la jeune boudeuse, le sourire sur le coin de ses lèvres. Elle pouvait voir que la jeune Kenketsu, malgré ses traits vampiriques, étaient beaucoup plus humaines que d'autre vampire. Elle comprenait les émotions, les envies et pouvait voir l'amour à travers des yeux. Elle avait très bien comprit que cette dernière était tombée dans le charme de sa seigneurie, mais cet amour était-il réciproque? Saori s'en doutait.

Ayant garder son caractère enfantin de sa vie de mortelle, la jeune Natsumi partagea son envie d'abandonner la quête pour assouvir sa soif. Saori fit un léger signe négatif de la tête sur la proposition de la jeune demoiselle, puis, me mettant au même niveau qu'elle, je lui tendis de ma main droite, un flasque remplit de sang. Ce n'était pas aussi délicieux que sur le moment présent, mais ce n'était aucunement mauvais au goût. Le sang présent dedans était donné par des personnes consentantes, croyant que la pauvre demoiselle souffrait d'une grave maladie sanguine et, pour protéger une justicière, quoi de mieux de lui apporter ce qu'elle avait besoin.



Sous ses paroles, la demoiselle se leva, laissant la jeune vampiresse avec son flasque de nutriment et tourna son attention vers Hatsuharu qui semblait prévoir quelque chose qu'il allait déranger certaines personnes, selon ses paroles. Saori le suivit, gardant ses bras croisés, un peu intriguée par ce que le ténébreux par les prérequis. Elle ne se doutait guère que, en le suivant, elle allait devoir le confronter pour son acte.