Convocation [FB]

        Tetsu était un jeune homme d'à peine 18 ans, Chuunin et membre du clan Chikara lorsque ce jour, il fut convoqué par l'Hokage Chikara Yasuo. À cette époque, il n'était pas encore son homme de confiance, mais était reconnu par le clan comme un jeune prodige avec de l'avenir. Cette époque rimait également avec une paix durable entre les deux clans principaux du village de la feuille, du moins en apparence.

        Tetsu était d'ailleurs plutôt surpris d'être appelé à se rendre au bureau du Kage de si bonne heure, lui qui habituellement passait son temps à s'entraîner avec son frère à cette heure. Ne sachant pas à quoi s'attendre, il toqua du dos de la main et attendit qu'on le laisse entré. D'une voix calme et paisible, le grand blond poussa un léger :

        Testu, le voilà qu'il était arrivé. Je l'avais convoqué, cela faisait à peine une heure, et je l'avais déjà presque oublié. Pourquoi déjà avais-je demandé à cette homme de venir ? Essayant de faire le moins de bruit possible, je fouillais sur mon bureau, renversant la multitude de papier qui s'y trouvait avant d'en attraper un, c'est celui là que je cherchais.



        Voilà ! Testu ! Son nom me revenait maintenant, la « pépite », comme Mao me l'avait décrite. J'avais hâte de le rencontrer, et heureusement, car il était devant ma porte.



        Je venais de lui montrer du doigt la chaise qui se trouvait à l'autre bout du bureau, et non celle qui se trouvait face à moi. Technique de déstabilisation psycologique. Non pas que j'aime torturer mentalement mes congénères mais après une réussite parfaite aux tests d'observation physique, je me devais de creuser un peu plus loin, de chercher dans son crane. Le meilleur moyen était pour le moment de ne rien lui dire sur ce qui pourrait ce passer.

        Le grand blond s'installa comme le lui demanda l'Hokage non sans une certain gêne. Cet homme était l'un de ceux que respectait le plus Tetsu, lui qui croyait en la force des grands de ce monde. Aussi, fut-il surpris qu'on le questionne sur son entraînement et rougie à la question, heureux d'avoir pu attirer l'oeil du chef de son clan et de son village. Son père lui avait déjà expliqué que le moment où il serait reconnu, il ne devait pas rater sa chance.
        Tetsu soupira longuement avant de répondre calmement :



        Tetsu s'arrêta de parler... Mais que faisait-il là ? Pourquoi parlait-il de son frère ? Ce n'était pas la question posée, son frère importait peu aux yeux du Hokage... À cette pensée, le Chuunin se sentit mal. Cela se traduisit par sa main qui se plaça devant sa bouche.

        Tetsu, il était jeune, un peu trop stressé, avait-il la capacité de résister à un interrogatoire de plusieurs heures ? Pourrait-il quitter sa famille pendant de longs mois ? Pourrait-il mentir aussi facilement qu'il balbutie à présent ? Pourrait-il tué sans sourcier ? Pourrait-il donné sa vie pour la nation, pour moi ? Plein de questions plus importante les unes que les autres, auquel cet entretien allait, je l'espère, pouvoir répondre.



        Le ton était volontairement agressif, je voulais le maintenir sous pression, le fragiliser, le détruire même. Pour le reconstruire, en faire un guerrier exceptionnel, mon homme de l'ombre, celui qui me manquait.

        C'était ce moment, celui dont père avait parlé. On était fier de Tetsu, dans la famille. Fier de son talent, fier de son attitude. Il était ce genre de garçon qui avait trouvé sa voie en se passionnant pour elle. Il avait travaillé fort, aussi, pour atteindre ce niveau. Aujourd'hui, on lui faisait honneur. C'est ce que père aurait dit. Il lui aurait également conseillé de ne pas discuter les ordres, ce que Tetsu aurait fait... Mais il devait bien se l'avouer, Tetsu n'était pas un homme froid. Bien au contraire, il était quelqu'un de plutôt bon et paisible, bien que borné comme un Chikara.

        Le blond n'était donc pas très sûr de sa réponse et pour se donner du courage, il la reformula.

        Je devais lui montrer, lui faire voir ce que j'étais près à faire pour Konoha, la voie à suivre. Je m'approchais de lui, tout doucement, avant de lui poser mes deux doigts sur le front, c'était parti..

        En un instant, le décor avait changé, englouti dans une obscurité ténébreuse. Tetsu devait de demander qu'es qui lui arrivait. Il allait bientôt comprendre. Je me tenait derrière lui, très proche, assez pour qu'il sent le souffle chaud de ma magnificence s’épandre dans son coup.

        Au loin, nous voyons un homme, un enfant aux premiers abords. Mais il faut se méfier des impressions, elle nous mentent plus que nous guident. Ce gamin c'est moi, impossible de le savoir pour Tetsu. Je me tenais là au loin face un homme, beaucoup plus vieux, qui m'interpella.







        Le vrai moi, toujours derrière Testu le regarda, comme pour attendre sa réaction.