Les matinées paisibles étaient rares depuis quelques temps, et le Chikara avait décidé de prendre celle ci pour lui, allant dormir chez sa maîtresse la veille. C'était devenu courant chez lui, il ne rentrait que très peu depuis la mort de sa femme, et quand il l'avait fait la dernière fois c'était pour mettre son fils à le rue. Le petit ingrat avait collaboré avec la traîtresse, Uzumaki Kazami. Comment avait il pu agir de la sorte, salissant l'âme du clan, et la mémoire de sa mère.
Tensaï profitait une dernière fois des courbes de celle qui partageait ses nuits, il était déjà presque midi, et il décida de passer aérer la maison. Il n'y vivait que très peu, mais c'était un bien matérielle de valeur, et s'il voulait la vendre un jour il devait la garder en état et ne pas laisser la moisissure s'emparer des lieux. Avec l'automne l'air était devenu plus humide et cela était dangereux pour la maison.
Passant la porte, le quadragénaire Chikara remarqua une lettre posé au sol, quelqu'un l'avait très certainement fait glisser sous la porte. C'était une lettre de la part de Chikara Oni, un homme respecté du clan, mais qui avait mis en place une rébellion aux allure de pétard mouillé il y a quelque temps. Depuis il avait perdu de la crédibilité aux yeux de Tensaï, heureusement que Chikara Azukiyo avait repris les choses en mains, car sinon Mako serait toujours au pouvoir. Il était tout de même intéressant de se rendre au lieu du rendez-vous afin de savoir ce qu'il voulait.
La journée ce déroulait de manière tout à fait normal, Tensaï faisant son rôle au sein du village, attendant de voir la nuit tomber, la lune éclairera le ciel. Il était l'heure d'aller au restaurant. Oni était déjà devant la porte, il semblait pressé d'avoir cette discussion avec Tensaï. Le père de Chikara Kano salua alors son compatriote.
« Bonjour Oni, je vais bien. Je dois t'avouer que je suis surpris par cette invitation. De la même manière que j'ai été surpris de ne rien voir bouger après avoir répondu à la question devant ta porte ! »
Le ton était donné, et Tensaï n'était pas homme à parler dans le dos. Il était déçu par Oni, et par son initiative ratée, et il n'allait pas se cacher pour le lui dire.