Je la suivais tranquillement. Elle ne semblait pas avoir dit un mot tout du long du trajet. Dans quel lieu m'emmenait-elle ? Arrivé au village, je connaissais également ce chemin. Le temple ! En voilà une surprise. La sagesse de cet enfant était déjà grande pour son âge. Que pouvait bien faire une enfant en ces lieux. Gardant le silence en la suivant, elle se stoppa un peu plus loin et prit la parole pour m'expliquer le pourquoi du comment elle venait en ces lieux. Une habitude quotidienne que l'enfant avait prit afin de faire un bilan de sa journée. Je l'écoutais attentivement pour ensuite lui répondre :
« Et bien ! Tu as tout mon respect Maï ! Tu as raison de garder que ce qui est positif et ce qui peut te faire grandir. Ce temps est assez propice à la libération de son esprit pour y réfléchir. Cet endroit à quelque chose. A chaque fois que je viens ici, j'ai l'impression d'être déconnecté et d'être dans une autre dimension. Il a un certain climat. Le ressens-tu ? »
Puis sa dernière question me touchait droit au cœur, puisque je venais également ici me recueillir. Je la pris par la main en la regardant dans les yeux et je lui dis :
« Je viens également ici quand je vais mal. Suis-moi ! Je vais te montrer Maï. Tu vas comprendre encore plus mes mots de la forêt... »
Tenant la main de la fille aux cheveux argenté, je pris le chemin des stèles où les shinobis mort au combat y avait leur nom gravés. Je posais mon doigt sur un nom précis après avoir lâché la main de la jeune fille et je lui dis ensuite :
« Voilà où je vais quand je vais mal. Je viens ici parler à mon meilleur ami. Kitto Yorokobi. »
Je n'avais pas à en dire plus. Mon meilleur ami était mort au combat et elle avait certainement du le comprendre très vite. J'enchainais ensuite :
« Yorokobi était un homme pur et bon. Lors de sa mort, il a immédiatement pardonné son tueur dans ces dernières paroles. Même là, il est restait lui-même. Avec ce geste, il m'a forcé à apprendre également le pardon. Comment pouvais-je tuer un homme qui avait été pardonné par Yorokobi ? Il y a plein d'autres choses également dans cette histoire. Mais avec le temps, j'ai moi-même pardonné cet homme. »
Je laissais un temps de silence avant de reprendre :
« Que crois-tu qu'il serait arrivé si j'avais laissé ma haine m'envahir ? Le chemin de la haine aurait perpétué encore et encore. Je pense sincèrement que le pardon est la clé pour briser cette chaîne de la haine qui envahit notre monde. Les Chikara, les Uzumaki, je souhaite faire oublier cela à mes futurs élèves afin que chaque membre de clan puisse s'entraider main dans la main. »
Détournant le regard de cette stèle, je fixais de nouveau la jeune fille dans les yeux pour dire alors :
« Alors quand dans la forêt je t'ai demandé de mettre dans le mille, je voulais savoir quel genre de pensée tu avais. Puis quand je t'ai demandé si tu les pardonnais alors c'était pour être totalement fixé. Puisque tu peux épargner quelqu'un, une vie est une vie, mais pardonner par la suite cette personne, c'est encore un autre niveau. Le pardon est plus difficile que tout autre chose. »
Comme à mon habitude je terminais en passant mon doigt sur chaque lettre du nom et prénom de mon ami. C'était un moyen pour moi de ressentir encore quelque chose de lui. Dans ce temple, je me sentais bien et à l'abri de tout. Je savais que je discutais avec mon meilleur amis. Que pensait-elle de tout cela ? Qu'allait-elle me dire ?