Sur les traces du Hokage

Gokoro et Seiji quittaient la grande ville de Tekunoroji le jour même de leur arrivé, le géant Uzumaki avait rencontré Chikara Shiro, et celui si lui avait indiqué que Kimino se trouvait à la citadelle de Tsuyo, et qu'ils auraient rendez-vous sous quinze jours avec le gouverneur de la ville. Cet homme était un ami de Gokoro, enfin c'est ce que pensait l'ancien Uzumadono avant d'être jeté de Tsuyo comme un malpropres durant sa dernière mission. Le rendez-vous était donné, Gokoro et Seiji étaient de nouveau sur les routes en direction cette fois de la citadelle.



Gokoro ne voulait pas inquiéter son élève, mais le jeune homme devait être au courant de toute les variables de l'équation pour être prêt mentalement.



Et il y avait la dernière éventualité.



C'était une mission bie périlleuse pour un tout jeune Chunin, mais Seiji avait de la ressource.

Même pas dix heures de passées à Tekunoroji qu'ils avaient repris la marche, en direction de Tsuyo cette fois. Il hocha la tête aux paroles de son sensei. Génial, encore plus de combattants que dans la grande ville pour, en prime, une animosité encore plus importante. Merveilleux.

L'idée de retrouver et pouvoir ajouter le Hokage à sa liste d'alliés une fois là-bas était terriblement agréable, mais loin d'être certaine. Son sensei avait raison, le roux était peut-être mort à l'heure actuelle....Et si c'était le cas et que que quelqu'un avait réussi à le tuer, il ne voyait pas comment eux-même survivraient au même obstacle.

Il n'appréciait clairement pas le sujet, mais il fallait qu'il sache. Qu'il sache si son sensei serait tellement fou de rage qu'il voudrait se venger le plus possible son neveu en restant plus longtemps que nécessaire dans la citadelle, juste dans le but de tuer le plus de gens possibles ou s'il déciderait de fuir et de rentrer à Konoha aussi vite que possible. Et même s'il décidait de la voie la plus sage, même s'ils arrivaient à s'extirper du piège et de Tsuyo, il leur faudrait avancer plus vite que les samourais.

Cette nouvelle pensée lui avait augmenté son stress de plus belle. Ce serait un vrai désastre. Aucune des deux menace n'était insignifiante, même seule, alors si elles s'unissaient...

Le petit Seiji avait pris du plomb dans la tête, et cela faisait sourire le géant, il posait les bonnes questions et avait un bon sens de l'analyse des futurs problèmes qu'ils pourraient rencontrer, et surtout il connaissait bien Gokoro.



Gokoro respira une seconde, tout le monde savait ce qui allait se passer si c'était le cas.



En d'autres terme j'essaierais de tuer tout le monde ce qui les occupera pendant que tu mettra de la distance entre eux et toi. Ensuite vint la question Gekido, cela était inquiétant certe mais peu probable.



Gokoro regarda son élève et lui dit.

Les deux premières options, très bien. C'était ce qu'il imaginait déjà quelque part. Mais la troisième ? Elle le figea mentalement. Il n'arrivait pas à comprendre si son sensei lui disait qu'il fuirait en premier puis serait sans aucun doute rejoint par le Sanin ou s'il partirait seul, pendant que le Uzumaki le couvrirait en faisant un massacre, sans jamais chercher à sortir de la citadelle lui-même. Et, même si elles étaient très différentes, aucune ne lui plaisait.

Il n'entendit qu'à moitié la réponse, pourtant rassurante, sur la possible alliance entre Gekido et Tsuyo. Lorsque son sensei lui parla de son raisonnement, il ouvrit enfin la bouche, sans pour autant avoir trouvé la réponse.

Cette fois, dans les deux cas, il n'avait pas envie d'obéir bien sagement et même si l'idée d'une possible dispute dans des circonstances pareilles n'était pas agréable, il préférait mettre les choses au clair. Son sensei était fort mais à Tsuyo, il n'aurait ni l'avantage du terrain, qui pouvait bien être truffé de pièges, ni celui du nombre.

Malgré son sourire, le ton était donné. Si son sensei avait pensé à survivre en fuyant après lui, il comprendrait qu'il avait intérêt à survivre... et qu'il n'aurait pas forcément à le faire seul. Si par contre, le Sanin avait pensé à faire un massacre à Tsuyo en risquant sa propre vie, il n'allait certainement pas obéir. Fuir ensemble ou rester combattre tous les deux, c'était les deux seules possibilités à ses yeux.

Le gamin était inquiet, Gokoro le sentait dans sa voix lorsqu'il posait les questions, et principalement lorsqu'il eu le courage de demander à Gokoro des détails sur ce qu'il appelait la troisième possibilité. Si Kimino était mort, le géant Uzumaki allait faire un maximum de victime, il allait détruire tout ce qu'il pourrait détruire, et crée une attaque sans précédent au sein de la citadelle. Il allait rester jusqu'à la mort, pendant que Seiji rentrerait prévenir le village. Mais Seiji n'avait pas envie d'entendre ça alors Gokoro n'allait pas lui dire la vérité.



Seiji n'était sans doute pas idiot, mais il pouvait également croire son sensei, même si celui ci avait l'habitude de lui mentir pour le mettre dans des situations impossibles, et la pire des situations était sans doute devant eux. Tsuyo était la seule ville guerrière du monde civil, les samouraï, les défenses, c'était comme attaquer un village, mais un village qui aurait était fortifié avec de la pierre, et avec une technologie nettement supérieure à celle du reste du monde.

La journée avait défilé à toute allure, le géant et son élève s'arrêtaient alors pour la nuit, la chose était très routinière, et le lendemain recommença comme d'habitude, et le sur lendemain également. Plus d'une semaines et demie avaient maintenant défilé et la citadelle n'était plus qu'à quelques jours de marche devant eux.

Il serra poings comme dents. S'il n'aurait sans doute pas su le dire lorsque le Hokage l'avait amené à son sensei, dans les plaines de Kusa, il soupçonnait un mensonge maintenant qu'il connaissait bien le Sanin. Il voulait continuer, harceler le Uzumaki...mais d'un autre côté, si celui-ci était sincère, même si la probabilité était faible, il ne pouvait pas continuer et l'accuser de mentir. C'était affreusement chiant comme situation.

Il l'avait dit en plaisantant, mais les mots de son sensei ne l'avaient pas rassuré, bien au contraire.... Il hésita puis ouvrit à nouveau la bouche. Il préférait encore parler, quitte à risquer d'agacer le Sanin à force de trop insister.

En plus de tout ce qu'il lui devait, et il ne parlait pas des bancs de pierre cette fois, et malgré beaucoup de situations ultra pénibles dans lesquelles le Sanin l'avait parfois mis, il appréciait vraiment son sensei . Et si le Hokage était mort, et que son sensei lui demandait de fuir, en sachant que celui-ci ne comptait peut-être pas en faire autant... il n'était pas sûr de réussir à obéir.

Les jours passèrent, alors qu'ils se rapprochaient de leur objectif. Un objectif qu'il craignait de plus en plus à mesure qu'ils avançaient. Bien sûr, il y avait le meilleur des scénarios. Le Hokage était vivant, sans aucun problème et le retour ne serait qu'une formalité... mais il y avait aussi le pire. Le possible pire qui n'était plus qu'à quelque jours de marche....

Le gamin n'était pas bête, il sentait bien que son sensei mentait, puis il le connaissait maintenant, il savait que le géant Uzumaki était prêt à mourir pour protéger ses enfants, et au même titre que Taram, il considéré Kimino comme son enfant. Il l'avait élevé, et si quelqu'un avait attenté à sa vie, il était sur que l'ancien Uzumadono ne laisserait pas cela impuni, même si il devait mourir en tuant les responsables. Mais cela Seiji ne voulait pas l'entendre, alors le géant se contenta de lui donner une tape amical sur l'épaule, le gamin ferait son choix, mais Gokoro ne voulait pas lemmener avec lui si jamais le pire c'était produit avec Kimino.

Des jours et des jours de marche, et les deux comparses étaient maintenant proche de la citadelle, et surtout le rendez-vous était dans douze heures, ils allaient devoir activer le pas pour arriver à temps dans la forteresse de pierre et de samouraï.



Ça, ou alors le géant avait prit un peu trop poids derniers temps et un peu trop bu durant le voyage ce qui avait grandement ralenti la course de l'équipe. A grande enjambées, ils arrivèrent quatre heures plus tard à vue de Tsuyo, plus que quelques mètres et ils seraient devant les portes. Ils avaient le temps alors Gokoro s'arrêtait pour rappeler certaine chose à son élève.



Les deux reprirent leur marche, la citadelle était impressionnante pour les personnes qui n'étaient pas habitué, ces grand mur de pierre, cette immense porte de fer activé par des mécanismes, les samouraïs partout, les scorpions prêt à lancer leurs flèches sur le moindre étranger voulant forcer l'entrée.



Ils arrivaient alors devant la porte, Gokoro était venu il y a moins de trois mois avec Seishiro, et ils avaient été jeté dehors comme des malpropres par les samouraï, espérons que l'ambiance soit un peu différente cette fois.



Pas moyens de s'approcher de cet endroit sans rendez-vous, il fallait espérer que tout cela n'était pas un piège de Shiro.

Une tape amicale sur l'épaule, c'était la seule réponse qu'il obtenait. Tant mieux quelque part, le geste le détendait un peu sans pour autant lui faire entendre la dure vérité, bien qu'il ne l'efface en rien.

La date du rendez-vous avait maintenant considérablement approché, et le temps était allé plus vite qu'eux...si bien qu'ils étaient limite à la bourre, ce que son sensei lui fit remarquer, osant le blâmer pour ça. Il n'eut pas de mal à accélérer et retint un commentaire. Soit le Sanin refusait d'admettre qu'il était lui-même impliqué dans leur retard, soit c'était l'approche de la citadelle qui le rendait nerveux. Lui aussi sentait son angoisse grandir à mesure qu'ils avançaient, et il n'avait aucune envie de rajouter de la tension pour une broutille pareille.

Il hocha la tête aux avertissements. Ceux-ci n'étaient pas nouveaux, mais vu leur importance, mieux valait les entendre trop que pas assez.

La citadelle était à présent parfaitement visible et si la grande ville l'avait impressionné, Tsuyo était encore plus "étonnante" et, même depuis l'extérieur, il pouvait voir l'animosité que le Uzumaki avait mentionné. Entrer sans en avoir l'autorisation semblait suicidaire, et pourtant il pourrait se retrouver à essayer de fuir le lieu. Il essaya de chercher un défaut dans la défense, une faille qu'il aurait pu utiliser s'il y était amené... et ne trouva rien du tout.

Pas question d'admirer l'architecture ou d'aller acheter un souvenir. A partir de ce moment, il devait tout retenir, la route qu'ils utiliseraient, les différents autres itinéraires possibles...Tout lui serait utile dès qu'il entrerait dans la citadelle. S'il entrait, pensa t'il en entendant son sensei attendre l'autorisation pour passer les portes.