Lancer l'alerte !

Avec Sora nous venons d'atteindre enfin les portes du villages après qu'un étrange personnage faisait apparition dans la forêt de Konoha.




Je devançais la jolie fille au cheveux bleu-vert et me contentais de me rendre auprès des gardes de la porte.


Les battements de mon cœur s'accélérait.. Foutu timidité !

Elle hocha la tête, son regard se posant sur les gardes. S'ils ne figuraient pas vraiment dans ses dix premiers choix de personne à alerter, mais Mai avait raison, mieux valait qu'ils puissent être plus sur leurs gardes. Elle regarda la Gaikotsu passer devant elle, haussant un sourcil. Attendez, elle avait rougi la première fois qu'elle lui avait parlé mais elle se pressait pour entamer une discussion avec des adultes ? Ah bah non, revoilà la tomate.

Un soupir amusé, un poil agacé, qui lui avait échappé. Elle s'avança, arrivant à la hauteur de Mai. A ce rythme, elles aurait de la chance si l'alerte était donnée avant la tombée de la nuit... Aussi tentante que soit l'idée, elle n'attendit pas de se faire prier pour venir au secours de Mai.

Le principal de l'information était donné. Elle croisa les bras, lançant un bref coup d’œil à Mai. Si la Gaikotsu avait quelque chose à rajouter, elle ne savait pas si elle en aurait le courage.

Elle croisa les bras sur sa poitrine, attendant une réaction.

Elle n'était pas stricte, mais Taram était très appliquée dans son nouvel emploi et la présence d'un enfant n'était jamais une très bonne nouvelle surtout quand celui-ci venait de s'entraîner en dehors du village. Une seconde femme avec un air hautain fit alors son apparition et clarifia la situation avec une facilité déconcertante, celle-ci semblait être bien vieille, était-ce le cas ? Pourtant, Taram ne connaissait pas la femme aux cheveux verts.


Pour sûr, la femme à la chevelure verte n'était finalement pas si gradée, Taram connaîtrait forcément son nom si tel était le cas.

Sortir sans permission était illégale ?! Je n'étais pas au courant ! La sueur coulait à flot, les joues complètement rouge affichant un air totalement inquiet ! Sommes nous donc considérées comme des criminels ? Des délinquants ? Oh mon dieu par pitié ! Faites que non ! J'écoutais ce que la rousse disait avec grande attention pour ne rien manquer, mais la pression se relâchait un peu plus lorsqu'elle ne revenait pas pour le moment sur le pourquoi nous étions à l'extérieur... Il fallait faire mine de rien et ne pas répondre à ses premières questions, elle faisait beaucoup plus peur que la dernière rousse qui tentait de nous emmenait de force la dernière fois !


Que dire de plus à part le comportement du personnage ?




C'est bien, il fallait continuer sur le sujet de l'étrange phénomène de la forêt et tenter de s'extirper de la conversation pour ne pas subir le courroux de la jeune femme. Je n'en revenais pas que sortir du village sans autorisation était... mal vu ? Je jetais un coup d'œil à Sora pour voir si elle avait encore quelque chose à ajouter sur l'individu.

Elle garda sagement la bouche fermée devant les paroles de la rousse. La Uzumaki les prenait au sérieux, mais leur petite virée en forêt pouvait leur apporter des ennuis. Un sermon l'agacerait. Une sanction, même légère, encore plus. Mais une tache sur son dossier, elle priait pour que ça n'arrive pas. Mais qu'elle prenne leurs noms n'était pas bon signe.

Elle avait oublié cette stupide interdiction, et ni le fait que les gardes la laisse passer ni celui qu'elle rencontre la Gaikotsu, qui elle non plus n'avait pas de motif valable n'avait aidé. D'ailleurs, elle ne parla pas du fait que Mai sorte apparemment régulièrement du village "illégalement". Même à Seitô, aussi tentant que cela soit, elle n'aurait pas fait un truc pareil....enfin peut-être pas. Elle se détendit un peu quand la Uzumaki retourna sur le sujet de l'inconnu. Question apparence, elle n'avait rien à ajouter et se contenta d'hocher mollement la tête aux paroles de Mai.

Elle fit une pause, essayant de se souvenir des évènements. Pas de la suite de son récit, c'était la partie dont elle était certaine, mais de ce qu'elle venait de dire. Homme oiseau fromage...zombie ? Elle en oubliait.

Elle fixa la rousse. Si les vêtements tachés de sang faisaient de l'inconnu un personnage potentiellement dangereux, le fait qu'il les ai laissé partir si facilement pouvait indiquer le contraire.

Taram préférait être compréhensive, les deux étaient finalement bien trop jeunes pour comprendre le danger de la zone forestière. La description indiquée par les deux individus était inquiétante, l'homme était sûrement fou et il était plus qu'urgent de prévoir un plan quelconque à l'égard de ce type semblant dangereux.


Taram le savait, ce n'était pas si étonnant... La zone boisée était bien trop importante et cette protection géographique semblait se retourner contre Konoha de temps en temps...

La tête basse, les bras las et le morale bas, je savais que je venais de faire une bourde sans le savoir... Espérons que Chikara Hinae était compréhensible sur la chose. Je relevais la tête:


Je saluais les deux konohajins de la main.


Et je filais en vitesse, car de la porte jusqu'à Hinae, la route s'annonçait un peu longue...

Elle hocha la tête en confirmation. Elle ne pouvait pas donner les coordonnés mais la Uzumaki avait l'air de voir la clairière dont elles parlaient, tant mieux.

Enfin informer...Elle le dirait à son ivrogne de père, oui, mais pour la forme. Sa sœur Ibuki serait, elle, toute ouïe mais angoisserait sans doute à 120 pourcents et lui donnerait une étreinte quasi mortelle. Non, si elle parlait vraiment à quelqu'un de leur escapade, quelqu'un qui voudrait entendre les détails mais ne manquerait pas la crise cardiaque -ou bien le surestimait-elle ?-c'était son frère, Seishiro. Sans doute le plus "normal" de la famille. Après elle bien sûr.

Mai lui paraissait déprimée. Soit elle regrettait, soit elle craignait la réaction de sa tutrice. Mais bon, le sermon, voire la punition d'un parent était mieux qu'une sanction donnée par le village, une tâche sur le dossier, un obstacle à la promotion.

Elle tourna elle-aussi les talons. Elle ne l'avouerait pas, mais elle aussi, elle espérait recroiser Mai un jour.