Il pouvait sentir une pointe de tension du côté de son ami et ne voulait pas voir de conflit se créer à peine les postes pris en main pour la plupart. Il ne voulait pas mettre le doute sur Kazumori et sa décision en ce qui concerne le jeune Uzume. Shimazu restait fidèle à lui-même et il n’est pas si étonnant de sa part de mettre en doute la parole du Kitto en sachant comment la relation était avec le précédent. Il est clair qu’être borné devait être un prérequis dans le clan des iris violets. Il se contente de couper la conversation.
« Ne nous aventurons pas sur un sujet aussi tatillon que les croyances. Il sera gardé à l'œil et rétrogradé non ? Il suffira de demander à son examinateur de faire attention à ce détail ! Si son fanatisme est vraiment trop dangereux, nous aviserons…
»
La technopole n’était pas vraiment son domaine et il laisse simplement le sujet passer, il n’était pas contre l’idée de voir une amélioration d’un point de vue scientifique à Konoha. La question de l’école de médecine ne semble pas être la plus importante. Après tout, ils ont toujours appris de la sorte, mais ils manquaient tout de même d’un enseignement encadré et il n’allait pas être possible de le faire en parallèle du travail de dono. Cela sera pour une prochaine réunion, mais l’idée reste tout de même bonne pour le Chikara qui n’attend que de voir la relève.
« L'hôpital sera le lieu d’expérimentation des jeunes tant que rien ne sera mis en place, j’espère simplement avoir de véritables professeurs pour enseigner aux jeunes les ficelles du métier. La détermination seule n’est pas suffisante. »
Le sujet du chunin aveuglé par sa foi revient sur le tapis et une petite remarque fait grincer des dents le Chikara à l’entente du prénom du jeune Hikaru. Le jeune était de moins en moins gérable depuis le début des conflits et ses excès de violence ne plaidaient pas en sa faveur. Takumi soupire et hoche la tête.
« Oui, Hikaru semble perdre pied et lui mettre des responsabilités me parais être un bon moyen de le remettre sur le droit chemin. Il s’en est pris à un genin pour des soucis de racisme envers son cousin Kotaro de ce que j’ai compris… Si la cause est… Juste ? La méthode reste questionnable. Il va devoir apprendre à contrôler son tempérament trop inflammable ! »
Shimazu semblait perplexe à l’idée de la seconde personne à mettre dans l’équipe ce qui intrigue le Chikara.
« Hm ? Qui est-ce qui vous vient en tête Shimazu-san ? »
Il tourne son regard pour voir le Kirishitandôno qui n’avait pas bougé depuis un moment déjà, il est pris d’un instant de lucidité et se lève d’un coup pour se diriger vers lui d’un pas rapide.
« Je crois qu’on a un problème avec le Kirishitandôno ! »
Il pose directement sa main sur l’épaule du dono et celui tombe de sa chaise raide comme un piquet. Le Chikara le rattrape et amorti la chute et l’allonge avant d’apposer sa main sur son cœur sans en dire plus. Il reste silencieux sans faire attention à ce qui se passe autour de lui, se focalisant sur le cœur du dono inconscient, mais après plusieurs minutes, il s’arrête et recule lentement en se relevant d’un air dépité.
« Il a fait un arrêt cardiaque tellement foudroyant que je n’ai rien pu faire… Je n’ai rien vu ou senti… »
Il serre la mâchoire de colère par son manque d’attention, il se dit qu’il aurait pu faire quelque chose s’il n’avait pas été aussi distrait pendant la conversation et est pris d’un tic nerveux de la main qui le fait trembler et se tourne froidement vers ses comparses.
« Un médecin qui ne remarque même pas un mort à côté de lui... Ne m’en voulez pas, mais je vais rentrer ! J’ai besoin d’air… De toute façon, les choses ont été décidées… À la prochaine. »
C’est froidement qu’il quitte les lieux sans prendre le temps d’écouter ses collègues.