Justice de bon matin


Empire Hattori, Région de Ta

Année 10 | Hiver
L'Aubergiste

Nous étions... Nous ? Oui. Nous étions, nous sommes. Nous. Ou peut-être Je ? Je suis, mais je suis uniquement au travers d'eux. Alors finalement, Je Suis car ils sont. Il m'arrive d'être, d'être entièrement, d'être au-delà d'une voix, d'être ce corps. Non plus la cheffe d'orchestre, mais l'artiste jouant seule une mélodie envoûtante. À quand remonte la dernière fois où j'ai vraiment été ? Je ne sais plus, mais peut-être qu'eux s'en souviendraient ? Mais je ne leur demanderai pas, trop craintive qu'ils s'imaginent me revoir aux commandes de ce corps. Certains jubileraient d'une telle chose, d'autre paniquerait alors que certain fonderait en larme. Toujours est-il que même si je ne suis que trop rarement ce corps, je suis le marionnettiste qui tire chaque ficelle au gré de mes envies, des, ou de leurs, besoins. Je suis celle qui nous assure la survit dans un monde où certain d'entre eux ne saurait vivre. Finalement, nous sommes Nanami !

Je te regarde, comme chaque matin, depuis bien trop longtemps. Je t'observe balayer chaque latte usée de ce sol souillé dans un mélange de poussière, d'alcool bon marché et de temps à autre de vomi. Je te laisse faire, car nous savons tous que tu es la plus à même d'effectuer cette tâche ingrate sans oser te plaindre. Timide, tu effectues tes besognes, visage baissé, avec cette fine pellicule de sueur sur ton front. Seule, dans le calme de l'aurore, alors que les clients ont retrouvé leurs chambres, pour beaucoup d'entre eux, accompagnés d'une putain à l'hygiène douteuse, depuis plusieurs heure. Tu es seule, avec pour unique compagnie ton balai, le seul à qui tu oses t'adresser sans rougir, à l'exception de nous autre, bien évidemment.

Je te surpris à sursauter alors que la porte de l'auberge s'ouvrit dans un grincement déroutant. Ton regard se glissa jusqu'au pied de la porte, et tu aperçus une chaussure franchir le pas. Je sais pertinemment que tu te trouves idiote de ne pas avoir fermé la porte à double tour à une heure si précoce. Mais, tu ne peux pas t'en vouloir puisque lorsque nous sommes arrivées à l'auberge, nous n'étions pas Timide. Tes pommettes s'empourpra, alors que la voix d'un homme se mit à résonné dans la pièce vide de toute âme qui vive.

Dialogue de personnage
« Hey, une auberge ouverte de si bonne heure avec une si belle demoiselle pour me servir, quoi d'mieux ? »


Tes joues s'enflammèrent au propos de l'homme dont tu ignorais encore son visage. Tes yeux restaient fixés sur ses chaussures, et tu pouvais donc constater de la qualité médiocre de celle-ci. Mais, même si tu étais réputée pour ta timidité, jamais tu ne laisserais l'impolitesse régner, alors, telle une salutation, tu lui offris ton plus beau haiku.

Dialogue de personnage
« Lever de soleil
la clarté orange
d'un chant d'oiseau »




J'étais fière de toi, non pas de la qualité de tes dires, mais du fait que tu avais relevé ton regard jusqu'au ventre de l'homme. C'était un réel effort de ta part. Timide, tu étais capable de me surprendre et de me rendre fière. Bien que ton regard rechuta tout aussi rapidement lorsqu'un rire tonitruant remplit la salle.

Dialogue de personnage
« Hé bien, qu'elle étrange bout de femme tu fais là ! Apporte moi donc du vin, tu seras gentille ! »


Le ton de l'homme était mielleux, sympathique, voir agréable. Alors, j'aperçus le léger pincement aux coins de tes lèvres, il apparaît de temps à autre, lorsque tu sembles faire face à de la sympathie. Alors, serviable comme tu l'as toujours été, tu obéissais et t'en aller directement remplir une outre de vin dilué, ceux que l'auberge fournissait au petit-déjeuner et toujours sans croiser le regard de l'homme, tu lui déposas sa commande devant lui.

Dialogue de personnage
« Ma douce, je suis sincèrement navrée... Tu sembles si innocente... Tout se passera bien si tu acceptes de me donner la recette de la veille au soir... Promis, j'te ferai pas d'mal, je suis pas un mauvais bougre, seul'ment que j'ai besoin d'argent... »


Timide, si seulement tu avais pris plus le temps de l'observer, tu aurais vite compris que l'intégralité de sa tenue était en adéquation avec ses chaussure, vieille et usée. Jamais il n'aurait pu s'offrir une outre de vin dans une quelconque auberge. Peut-être même qu'avec l'œil expert de ta sœur, tu aurais pu remarquer la forme d'une lame qui se cachait sous ses fripes. Je sentis ton angoisse grimper, je compris ta peur, et c'est là, que je me devais de jouer la Cheffe d'orchestre. Timide avait fait son travail, et désormais, Manipulatrice devait jouer sa partition...

Ta posture changea, prise d'une soudaine assurance et enfin, tu le regardas droit dans les yeux. Tu remis doucement une de tes mèches de cheveux en place en prenant la parole.

Dialogue de personnage
« Timide est parti, et me voilà désormais, prête à répondre à chacune de vos demandes Monsieur. »


D'un pas lent tu contournas le comptoir, sans jamais rompre le contact visuel.

Dialogue de personnage
« Promis vous ne me ferez aucun mal, Monsieur ? »


Ta voix était suave, un délice pour quiconque t'écouterait. Tu avais déjà asservi des dizaines d'hommes avec une telle douceur.

Dialogue de personnage
« Juste la recette et j'm'en vais, comme je suis venu ! »


Doucement, ta main se glissa sous le comptoir, mais n'alla nullement chercher le pécule. Non, juste à côté de cela se trouvait un kunai, juste au cas où disait le patron... Mais Manipulatrice ton rôle s'arrêtait là pour aujourd'hui. Je n'avais besoin que de ton charme pour soulager Timide d'une telle situation. Tu n'avais qu'une partition courte, mais exquise. Désormais, nous avions besoin de précision, et seule Brutale la possédait... Du moins Brutale n'était pas la seule à savoir manier des armes, mais elle était l'une des rares capables de se contenir ensuite...

Ton regard charmeur se figea dans la fraction de seconde alors que Brutale se retrouvait debout sur le comptoir en seulement deux mouvements. Et le troisième suffit afin d'envoyer le kunai se planter dans le pied de l'homme, lui laissant échappé un cri de douleur, rapidement étouffé pas des bras écrasant la glotte de l'individu...
Dialogue de personnage
«
Je suis Brutale, enchanté ! »


Tu commençais à entendre quelques bruits de pas à l'étage supérieur. Probablement que le court cri de douleur avait réveillé les quelques occupant au sommeil léger et à l'haleine peu alcoolisé. Plus le bruit des pas se faisait entendre, plus ta prise au niveau de la gorge se faisait féroce. Tu étais comme ça, l'idée de spectateur te montait à la tête. Et alors que le premier visage apparut dans les escaliers, tu ne pu t'empêcher que d'offrir ton plus beau joli coup de pied à l'arrière du genou de l'homme, le forçant à chuter à tes pieds. Des fois, tu me faisais drôlement pensé à Dominatrice.

Dialogue de personnage
« Cette saloperie à voulu nous voler. »


Tu annonçais cela au seul spectateur comme si celui-ci était Justice. Alors, dans un flux de mot incompréhensible, l'homme s'en retourna te laissant seul avec ce brigand dans les pattes qui gémissait faiblement. Tu n'avais pas le choix, tu allais l'emmener au Manoir du vampire...

Publié le 21 Février 2021 vers 23h

1

Tu étais en route vers une pièce particulière de ton manoir. Celle où tu détenais ta ferme, ton élevage, peu importe le terme. Les gens guidaient des criminels sur ta zone pour que tu t’en débarrasses mais il te servait de mule à sang un bon petit temps avant de brûler ceux qui mourraient. Tu t’abreuvais du sang conservé dans un verre à vin avant de retourner dans ton salon afin d’y jouer du piano que tu aimais particulièrement. Tu pouvais jouer des jours entiers sans t’arrêter.

Entre cela, la peinture et la sculpture sans compter l’histoire de tes 600 ans passée sur cette terre que tu rédiges pour garder une trace de toi au cas où tu venais à périr. Tu n’étais pas à l’abris de ça surtout qu’il allait être temps pour toi d’aller récupérer le pouvoir de ta légion que tu avais laissé à ton bras droit. Tu avais entendu parlé du massacre de la légion de fer et de sang. Cela avait fait beaucoup de bruit surtout qu’on ne savait pas ce qui s’y était réellement passée. Tu étais à la tête de l’une des plus anciennes légion. Tu avais eu la chance d’être prit comme fils très rapidement de part tes compétences de stratèges et ton raffinement et ton envie de vivre à travers les siècles tout en servant corps et âmes le Prince.

De ton ouïe fine, tu entendais la cloche du portail raisonner. Il s’agissait sans doute d’une autre donation ou un pauvre errant venant se perdre dans les gouffres de l’enfer. Tu sortais sans te presser et en arrivant à ton portail, tu voyais une jeune femme qui portait le corps de ce qui semblait être un vulgaire vagabond.

Dialogue de personnage
« Interessant, qui es-tu jeune fille et que m’amènes tu la? »


Tu pouvais sentir l’odeur de sang, il était blessé.

Dialogue de personnage
« Est-ce toi l’auteur de son état? »


Tu ouvres le portail.

Dialogue de personnage
« Je t’en prie, entre donc avec ton présent et discutons un peu de cette visite particulière. D’habitude, les villageois déposent les corps ou ils les leurrent dans leurs recherches de fortunes en les dirigeants dans mon antre. »

Publié le 23 Février 2021 vers 14h

L'Aubergiste

Nous étions arrivées au-devant du portail de celui qui se nommait Chujitsu. Sa réputation le précédait, bien que je n'avais jamais réellement compris ce qu'il faisait, ou du moins, je n'avais jamais vraiment réfléchis à la question. D'ailleurs, lorsque Brutale avait pensé à cette solution, je fus surpris. Mais ceci ne fut qu'une réaction de courte durée, rapidement, la curiosité avait prit le dessus. J'avais alors prit la décision d'amener le corps et là où les gens se contentaient de l'abandonner, nous, nous demanderions une "audience". Et qui de mieux que Diplomate pour mener une telle action ? Bien évidemment Brutale c'était occupé de rendre inoffensif notre détenu. Rien de tel qu'un coup violent à l'arrière du crâne.

Tu avais alors chargé le poids mort sur tes épaules. Sincèrement, Diplomate, je ne t'imaginais pas capable d'une telle prouesse, bien que le corps était visiblement sous-alimenté et que la majorité de son poids était dû aux os. Tu avais parcouru les quelques kilomètres qui nous séparaient du manoir sans te plaindre. Et j'avais durant ce temps réfréné les voix de Lugubre et de Monstre qui eux, préféraient la mort de cet individu. Mais j'étais la seule à entendre leurs protestations, et bien heureusement, car plus d'un d'entre vous auraient été effrayée par les propos tenus.

Et alors que tu arrivai au portail, un homme au visage pale se trouvait déjà là. Sans aucune salutation de deux parties, l'individu rompit le silence. Il désirait savoir qui se tenait là, face à lui, avec un homme inconscient sur le dos. Sa question était légitime et ta réponse me fit doucement rire.

Dialogue de personnage
« Je suis Diplomate. »


L'homme arriverait-il à comprendre que ceci représentait davantage ton prénom qu'une quelconque fonction ? Je gloussais intérieurement.

Dialogue de personnage
« Je vous amène, comme nombreux autres du village, un criminel. »


Tu laissais tomber sans la moindre retenu le corps de l'homme sur la terre, faisant soulever un léger nuage de poussière.

Dialogue de personnage
« Coupable de vouloir extorquer le fond de caisse de l'auberge du Loup hurlant. »


Dialogue de personnage
« Voleur du matin
Attrapé par la main
Justice quémandé »


Tu remettais l'une de tes mèches de cheveux en place, sans fioriture, avant de répondre à sa seconde question.

Dialogue de personnage
« Indirectement, oui. »


Tu restais vague, tu n'étais pas la responsable puisque c'était Brutale, mais tu avais conscience que ceci serait difficile à démontrer puisque nous partageons tous le même merveilleux corps.

Dialogue de personnage
« Pour tout vous dire, j'étais curieuse et désireuse d'en apprendre davantage sur qui se trouvait derrière une partie de notre justice locale. Alors, je me suis dit, pourquoi pas venir voir là ou tout le monde ne fait que déposer des corps ou leurrer. »


Dialogue de personnage
« Peut-être n'aurais-je pas dû ? »


Publié le 24 Février 2021 vers 16h