Eteindre la folie

Une nouvelle des plus déplaisante t'arrive aux oreilles. Il semblerait que la famille que tu étais allé rencontrer peu de temps avant venait de vivre un incident des plus particulier. Tu savais que le frère aîné avait des soucis d’ordre psychologique et que la famille n’était pas des plus tendres avec lui. Y compris son cadet qui joue de son bon paraître pour cacher ses déviances. Tu pensais qu’il était plus attentif au sort de son frère, mais un fou accroché aux pieds pouvait poser problème. Tu pensais que le plus jeune faisait en sorte que son frère se porte bien, mais en apprenant la nouvelle de l’incendie de la maison, tu remets en cause ton jugement. La majorité des serviteurs sont mort dans l’incendie, on pouvait compter un nombre de morts plutôt affolant. Bien que la plupart d’entre eux étaient déjà morts avant que les flammes ne commencent à se propager. La relation ne fut pas des plus compliquées à comprendre, il avait complètement perdu la tête et avait fait un carnage avec sa maîtrise du son. Tu repenses au moment où Hosoroshi t’avait fortement conseillé de prendre des drogues, tu te doutes qu’il en était de même avec son frère. Le problème étant que les expériences n’avaient que trop duré et il semblait avoir complètement décidé de se rebeller.

Tu ne perds pas un instant et attrapes des affaires avant de te diriger vers les appartements de ton frère qui était dans son bureau à faire de la paperasse. Une fois de plus, tu es entré sans frapper, mais cela était le cadet de tes soucis. Pour toi, un homme dangereux était dans les rues, n’ayant plus personne pour le contrôler, il risque simplement de se lâcher un peu trop à ton goût. Tu avais d’autres chats à fouetter et voulais régler cette affaire rapidement.



Tu ne lui laisses pas vraiment le temps de répondre et commences ta tirade.



Tu fais une pause avant de reprendre.

Encore une journée des plus intéressante pour le cadet de la famille de Buichi Hattori. Assis dans ton bureau, tu lisais des suites de mots qui bien qu’ils eussent du sens, ne semblaient pas avoir d’impact sur toi. Ta lecture était neutre malgré les horreurs qui pouvaient apparaître sur ces pages, parfois présentant des descriptions sordides de meurtre et de viol. Tu n’étais pas le plus tendre de ce que tu aurais presque pu appeler “ la police “ de Kumo, tu étais sûrement le moins empathique de tous et pourtant certainement celui avec le cœur sur la main comme on dit. Tes yeux suivaient les lignes d’encre avant que tu ne t’arrêtes dans ta lecture pour prendre une gorgée d’un café brûlant que tu t’étais servi il y avait quelques minutes à peine. Tu aurais sûrement l’entièreté de ta journée de prise par la classification de ses affaires. Tu aimais mettre de l’ordre dans tes papiers de façon régulière, n’ayant pas toujours le temps ni même la force de le faire après ta journée de travail ou tes entraînements. Mais aujourd’hui, tout était calme et tu pouvais te concentrer à faire ce que ton frère appelé la paperasse. Mais en parlant de ton frère, tu regardais l’heure et te rendais compte qu’il ne t’avait pas encore dérangé une seule fois aujourd’hui, chose qui était rare étant donné qu’il avait la fâcheuse tendance à venir te voir de bon matin et à te proposer le déjeuner en sa compagnie. Mais tu n’eu pas le temps de t’en soucier que voilà que ta porte s’ouvre sans que personne ne frappe. Son visage, passant le pas de la porte, te fit légèrement sourire, il était donc bien là et il ne pouvait décemment pas passer une journée sans venir te voir. Il te demandait si tu avais un instant pour parler, quelques que serait ta réponse il parlerait tout de même alors tu ne dis rien et attends simplement qu’il dise tout ce qu’il avait à dire.



Tu rangeais alors les dossiers devant toi avant de les mettre dans un tiroir de ton bureau fermer à clef. Tu te levais de ta chaise, attrapant ton katana que tu accroché a ta taille en même temps que ta veste. Tu n’étais que rarement habiller en civil, même lors des jours qui était considéré comme “ de repos “. Tu portais toujours la tenue classique des ninja en mission, pantalon noir, t-shirt noir, sandale noire avec une veste tactique. La seule chose que tu ne portais pas, c’était le bandeau de kumo, que tu avais généralement autour du bras en brassard lorsque tu étais en mission. Le signe du clan Hattori dans le dos, personne ne pouvait se méprendre de toute façon, tes yeux jaunes trahissant la poche de poison que tu abritais.

Le plan semblait plaire à ton frère, les informations en plus pouvaient permettre d'éclaircir le mystère autour de cet incendie. Il semblait anodin sur le papier, mais la relation des deux frères semblait très clairement laisser croire que le plus jeune, avide de liberté voulait se débarrasser du boulet à ses pieds en plus de se débarrasser de la mère. Mettre le feu et disparaître était probablement une option, mais il n'était pas à mettre hors-jeu l'aîné qui semblait en permanence complètement vide de toutes émotions et qui aurait simplement pu récolter les graines de sa folie. Tu ne savais pas plus pour le moment, peut-être qu'un rescapé pourrait vous en dire plus. Tu hausses un sourcil quand il mentionne tes relations avant de faire la grimace.



Tu mets tes mains de chaque côté de ton visage pour faire office de présentoir, le tout en faisant un grand sourire.



Tu te retournes et commences à prendre la route, tu avais déjà tout sur toi. Tu avais un kimono moins bouffant que d'ordinaire et il se rapprochait plus des tenues classiques du clan Hattori. Le blason et les couleurs divergent bien entendu. Une fois arrivée sur le pas de la porte, tu remarques un peu d'agitation au niveau du portail donnant sur la rue. Un des serviteurs semblait enclin à bloquer le passage à un jeune homme. Tu avances tranquillement avant de le reconnaître et de faire signe qu'il n'y avait rien à craindre.



Pour l'être ça le devait, tes informateurs ne se présentaient jamais directement à toi et passaient par des messages plus discrets en général.



Le jeune homme était essoufflé et prend une grande inspiration avant de reprendre la parole.



Il te tend un papier avant de rester statique en attendant ta réaction. Outre le fait qu'il puisse être mêlé à cette histoire d'incendie, le voilà qui est aussi dans une histoire de kidnapping ? Le premier problème étant la personne enlevée.



Tu fais un rapide signe de tête pour le remercier et demandes à ce qu'on s'occupe de lui pour le remercier. Lui offrir un vers d'eau n'est pas trop cher payer, mais en passant tu lui glisses subtilement une petite somme d'argent qu'il attrape tout aussi discrètement. Tu t'assures que Yuhei suive la marche avant de partir à la recherche de la jeune Leader de Groove Heaven.

Miwaku Nobuhisa, bien égale à lui-même en toute circonstance. Ton frère était de ceux qui avait réussi à parvenir à leurs fins en usant de leurs charmes certes, mais surtout grâce à une certaine ténacité que tu ne pouvais que lui attribuer sans la moindre hésitation. Tous les moyens étaient bons et clairement ce garçon incarner la notion de fin qui justifie les moyens. On aurait pu l’affubler de bien des noms dégradant, il avait une dignité qui faisait que même ses actions les plus basses et dégradantes n’était au final que peu importante. Il avait quelques choses d’Hattori finalement, et cela, tout le monde dans ta demeure pouvait le voir. Il était même sûrement plus Hattori dans l’âme et le comportement que tu ne l’étais et ne pourrais jamais l’être. Son poison était loin d’être physique, mais lui savait l’utiliser comme personne ici. Un parfait espion plus proche encore de la nature de son maître qu’il ne pouvait l’imaginer. Mais il avait raison, il fallait bien que quelqu’un fasse le sale travail et cela ne t’intéressait pas et t’était de toute façon complétement interdit de part ton rang en société. Tu le regardes faire le mignon devant toi, et bien qu’adorable, tu n’avais pas forcément la réaction espéré : tu restais simplement là a le regarder faire son numéro et détourna ton attention rapidement de son jeu. Il y avait du mouvement, ce qui n’était pas étrange outre mesure.

Vous vous mettiez alors en route, marchant au côté de ton frère dans la demeure Hattori qui semble de plus en plus mouvement à mesure que vous arrivez vers le portail. Un homme se présente alors a vous, cheveu noir, yeux jaunes, un Hattori donc. Mais son comportement était celui d’un servant. Tu ne les connaissais pas, contrairement à Nobuhisa qui lui en faisait officiellement partie, malgré les nombreux droits qu’il outre passait en ton nom. Tu savais qu’il avait des servant et autre a sa solde, et tu n’avais rien à redire à cela, même si d’un point de vu extérieur, un esclave possédant lui-même des esclave était peut-être le terreau parfait pour une révolution. L’homme semblait inquiet, presque ému même alors que Nobuhisa lui demandait de lâcher l’information en ta présence. Ce que tu entendais ne te laissait cependant pas indifférent. Tes sourcils se froncèrent et un air grave s’affichait sur ton visage. Hattori Riku, Idole de kumo, mais aussi ta cousine. Tu n’attacher que peu d’importance au lien de parenté, mais tu avais eu avec elle de nombreuses entrevues et sa compagnie ne t’était pas désagréable, enfin du moins du moment qu’elle ne commençait pas un karaoke avec Nobuhisa. Mais dans l’absolu elle faisait partit des gens important de kumo et de ton clan, interdiction alors de laisser cela passer.



Tu regardais alors ton frère qui savait dors et déjà que les plans allaient changer et s’en excusé même. Mais tu n’avais pas besoin d’excuse. Les sentiments n’étaient pas ton fort simplement, mais tu étais… Perplexe. Tu n'étais pas toujours au point ce qui était bon ou non mais dans tout les cas, tu n'avais pas la moindre envie qu'une personne comme l'homme que t'avais décris Nobuhisa puisse poser une main sale sur elle. Finalement, tu avais peut etre un coté protecteur, un coté que tu ne soupçonnais juste pas encore.