Cela faisait un petit bout de temps que tu n’avais pas pris le temps de t’entraîner correctement pour ce qui est de tes capacités de senseur. Tu n’avais pas vraiment perdu la main, mais tu n’étais pas non plus très réactif en ce qui concerne le reste de tes capacités. Tu ne savais plus vraiment ce que tu étais capable de faire et tu aurais bien aimé pouvoir estimer tes capacités sans avoir à te lancer dans le vide et risquer de te faire tabasser comme ça arrive si souvent. La dernière fois que tu a échouer dans ta mission tu as fini dans une ruelle avec des côtes fêler et c’était probablement une des sensations les plus désagréable que tu es ressenti jusqu’à présent. Il faut dire que tu ne savais pas que tu appréciais autant le fait de respirer avant de souffrir le martyr et choisir entre respirer ou simplement avoir mal. Tu ne savais pas vraiment comment t’y prendre et décide tout bonnement et simplement d’attraper un des servants du manoir pour ton expérience. Hanabi était encore en train de commettre des méfaits en ville et tu ne voulais pas spécialement te prendre ses insultes dans les dents au passage. Tu te décides à sortir de ton lit, la matinée avait déjà bien été entamée et tu n’avais pas envie de perdre plus de temps à traîner dans ton lit. La journée s’annonce bien plus longue et épuisante que tu ne le penses et tu tiens à être opérationnel. Tu savais qu’une capacité de ce genre ne s’apprend pas aussi simplement et que le mal de crâne allait être encore de mise ce soir en rentrant. Tu t’habilles dans une tenue simple pour ton entraînement, pas besoin de fioriture, personne ici n’est berné par ton petit sourire narquois que tu affiches constamment. Ils savent tous que tu es un véritable casse-pieds et ne se laissent tout simplement plus avoir par tes beaux yeux et tes belles paroles. Tu sais que tu vas devoir faire preuve d’habiliter pour entraîner un servant avec toi pour qu’il te suive sans faire d’histoires. Non pas qu’ils ne t’écoutent jamais, tu restes un pour eux un membre de la famille, un membre officieux, mais si l’ordre n’est qu’un simple caprice de ta part, ils avaient simplement l’autorisation de t’ignorer comme bon leur semble. Tu avais eu vent de nouvelles recrues au sein du manoir, autant profiter de leur naïveté tant qu’il en est encore possible. Ils savaient qui tu étais dans ce lieu, mais pas encore tout ce qu’ils avaient le droit de te refuser. Ils n’allaient pas prendre le risque de s’attirer les foudres du maître de maison d’entrée de jeu. Tu te balades en chantonnant et arrive dans la cuisine des employés, tu passes simplement la tête au début pour voir si une proie était disponible et ton regard s’arrête sur un petit jeune, juste derrière le comptoir. Il avait à peu près ton âge, ça sera peut-être plus simple de l’embarquer. Tu rentres en souriant et d’une voix chantante, tu engages la conversation.
« Bonjour tout le monde ! Comment ça va aujourd’hui ? »
Quand les yeux se posent sur toi, tu gardes ton sourire habituel et penche légèrement la tête d’un air inquisiteur. Les anciens reconnaissent ta tenue d’entraînement et remontent directement leur regard de ta tenue pour les poser de nouveau sur ton visage radieux. Ils se lèvent et te saluent poliment. Une formalité dont tu pouvais te passer, mais que tu appréciais tout de même de voir pour des raisons purement égoïstes. Le petit nouveau ne savait pas vraiment comment réagir et te salue de manière un peu précipité en voyant ton regard se poser sur lui et la réaction des autres. Tu rigoles discrètement et attends que les têtes se relèvent avant d’écouter le personnel te répondre. Des réponses pour le moins basiques.
« Bien merci Nobuhisa-sama ! Désirez-vous quelque chose pour le petit-déjeuner ? »
Tu n’avais pas faim, mais partir le ventre vide n’allait pas t’aider à te concentrer, loin de là. Un peu de carburant n’allait pas te faire de mal.
« Hum ? Je vais simplement prendre un onigiri et un café ! »
Tu vois l’homme se lever pour te préparer ton encas et tu lui fais simplement signe de s’asseoir. Il était en plein milieu de son propre repas et tu avais beau avoir un certain statu dans cette demeure, tu n’en oubliais pas tes débuts et tu ne voulais pas leur gâcher le peu de temps de pause qu’ils avaient.
« Restes assis, Junpei, je ne suis pas si assisté ! »
Tu vas vers le comptoir et commences simplement à te servir pendant que le personnel reprend sa discussion. Tu t’approches du sang bleu en posant ta tasse de café non loin de lui et te laves les mains avant de commencer ta préparation d’onigiri. Il était juste devant le robinet et s’écarte timidement quand tu t’approches.
« Comment tu t’appelles ? Je ne t’ai jamais vu dans le manoir ! »
Il est un peu surpris de cet intérêt soudain pour sa personne, mais du coin de l’œil tu pouvais tout de même voir que le personnel était en train de soupirer de réconfort. Ils seraient près à jeter le pauvre bougre vers toi si cela leur éviter de subir tes petites expériences. Tu n’étais pas mauvais, mais ton caractère n’était pas non plus des plus appréciables quand tu t’entraînais. “Une véritable diva” comme le disait si bien Hanabi.
« Euh, Hattori Aoi monsieur ! J’ai commencé, il y a 4 jours.
»
Vraiment un petit nouveau en effet, parfait! Il n’avait pas eu le temps d’être briefé sur ton attitude aléatoire. Tu fais un grand sourire une fois de plus.
« Moi c’est Nobuhisa, le petit frère de Yuhei, enchanté!
»
Il ne peut s’empêcher de te regarder de haut en bas et les questions se lisaient dans son regard, tu rigoles simplement en te tournant vers le riz, attrapes le sel et commences simplement à préparer tes boulettes de riz.
« Hahaha, t’en fais pas! Ils se feront un plaisir de t’expliquer un peu la situation dans ce manoir ! Mais plus important, tu fais quoi aujourd’hui ? J’ai besoin d’un partenaire d’entraînement… Pas de combat, je te rassure ! Mais j’ai besoin de quelqu’un, est-ce que ça te va de m’accompagner ? »
Il reste toujours aussi perdu et quand tu lèves la tête vers lui, il regarde simplement le reste du personnel qui semble feindre l’ignorance. Il se retourne alors vers toi et c’est avec un sourire pour le moins gêné qu’il te répond.
« Parfait, les autres se font vieux et je n’ai pas envie qu’ils se froissent un muscle ! Hahaha ! »
C’est par des regards mécontents que tu vois que Junpei et ses acolytes t’écoutaient. Tu pars en saluant la joyeuse troupe.
« Rejoins-moi dans la cours dans une heure, Aoi ! »
[…]