Entre Miwaku

La fuite des Kirijin datait de seulement quelques semaines pourtant certaine rue de Kumo portait encore les vestiges des multiples combats. La population vieillissante des Kaguya avait servi de sacrifice pour que la jeunesse puisse prendre la poudre d'escampette. Tu avais découvert cette rébellion en revenant de ta mission hors de murs. Et alors, sans la moindre hésitation, tu avais plongé ta lame dans le cœur de nombreux traîtres. Tu n'avais pas fait dans la dentelle, comme à ton habitude. Accompagné de la vipère de Kumo, Kazuna, vous aviez décimé les troupes ennemie, vous baignant dans leurs sangs impurs.
Voilà les pensées qui te traversaient l'esprit alors que tu te rendais sur le terrain d'entraînement. Tu aurais pu décider de t'exercer à l'abri des regards, dans les tunnels de Kumo. Mais, le soleil perçant t'avait dissuadé d'une telle possibilité, préférant profiter de sa chaleur et de la légère brise du vent. Puis, il fallait avouer que tu n'avais pas remis les pieds dans ces fameux tunnels depuis quelque temps déjà, dès lors que tu avais terminé l'entraînement de Soshi, tu n'estimais ne plus rien avoir à faire dans ce lieu lugubre.
Pour autant, tu ne pouvais t'empêcher de te demander ce qu'il était advenu de Soshi dès l'instant où elle avait terminé de recevoir tes enseignements. Tu l'avais formé de la plus brutale des manières. Torture et humiliation avait été son quotidien durant de longs mois. Pour autant, ta méthodologie avait su faire ses preuves. Elle avait été capable de transformer son chakra en de différentes affinités et excellait dans l'utilisation de diverse technique. Malgré la fierté que tu ressentais d'avoir réussie la prouesse qui était de créer une arme similaire à toi, tu ne pouvais t'empêcher de ressentir une légère culpabilité. Tu n'avais pris aucun plaisir à électrocuter régulièrement cette femme, l'emmenant jusqu'à s'uriner dessus, lui enlevant ainsi toute dignité... Non, tu avais mené à bien ta mission, et cela était l'essentiel.

Une fois tes pieds épousant la poussière du terrain d'entraînement, tu décidas de te vider l'esprit par la répétition de quelques respirations profonde. Laissant ainsi échapper les souvenirs d'un Kumo en proie à la rébellion et les séances de torture de Soshi. Tu faisais le vide intégrale. Chacune de tes sessions débutait de cette façon. Tu savais qu'un entraînement digne de ce nom ne pouvait laisser entrevoir la moindre distraction de l'esprit. C'était d'ailleurs pour cette raison que tu venais t'entraîner dès l'aube, échappant ainsi aux heures du tumulte et des nombreux va-et-vient des autres shinobi. Ainsi, une fois ton esprit libéré, tu commenças à effectuer quelques mouvements semblables à une danse mortelle. Tu t'imaginais combattre un ennemi invincible, donnant des coups dans une cible imaginaire, faisant pour autant preuve d'une précision et d'une rapidité impressionnante. Tu frappais le vent avec l'aide de tes poings, puis de tes pieds, sautant, esquivant des coups qui n'existait pas. Étais-tu fou ? Non, loin de là, tu te battais contre toi-même... Un double qui n'avait que pour seule consistance la fragilité de l'aire... Et alors que quelques gouttelettes de transpiration s'échappait de ton front pour venir faire qu'un avec la poussière du lieu. Tu entendis des bruits de pas...

Le soleil pointait le bout de son nez à l'horizon, laissant les premiers rayons réveiller la jeune Kazuko. Elle venait d'avoir sa majorité il y a peu de temps de cela et craignait les prochains jours à venir après le terrible incident de sa petite sœur. Celle-ci, d'ailleurs, dormait profondément et une dame ne tardait pas à venir voir les deux filles. L'ainé mimait du signe de la main de ne pas faire de bruits à la dame plutôt âgée.


Elle ne disait pas un mot de plus avant de se faufiler hors de ce qui semblait être une tente dans une maison en ruine. C'était l'ancienne habitation des deux filles jadis, avant que leur mère ne décède et que leur père les abandonne sans aucun scrupule en pleine nuit, il y a déjà trois années de ça. La jeune fille se faisait discrète et observait le moindre mouvement, écoutait le moindre bruit. Elle se déplaçait en passant par des ruelles peu, voir jamais fréquentées. Sa "balade" durait quasiment une bonne demi-heure avant d'arriver à destination: le terrain d'entrainement. Personne ne venait à une heure aussi tôt, à l'exception de cet homme là-bas. QUOI ?! Et mince...
Tapis dans l'ombre, assez loin de lui, la nouvelle adulte analysait chacun de ses mouvements, de ses gestes. La fluidité et la rapidité donnait l'impression qu'il dansait avec le vent. Comme hypnotisée, elle se dirigeait vers l'étrange personnage et plus elle s'approchait, plus elle se souvenait des description faite du célèbre cafard. Elle ne l'avait jamais vu de sa jeune vie, mais n'était-ce pas plus mal ? De toute manière, il était bien tard pour faire marche arrière.


La sainte vierge ne savait quoi dire d'autre, elle ne savait pas qu'elle type de réaction pouvait avoir l'homme en face d'elle. Était-ce un petit espoir de pouvoir atteindre son objectif de son plus grand rêve ? Devenir Shinobi pour découvrir le monde, mais pour protéger les siens et ne pas reproduire les erreurs de ses ainés.


Elle le fixait de ses yeux violets droit dans les yeux. C'était sa particularité de toujours confronter le regard des autres, peu importe la situation, peu importe le danger. Elle en oubliait totalement de se présenter, mais les présentations n'étaient que de la courtoisie et du détail pour la demoiselle.

Tu te retournas pour faire face à celle qui venait de t'interrompre dans ta danse. Son simple bonjour n'eut que pour seule réponse, un vague bruit guttural émanant de ta personne. Elle venait de mettre un terme à ton entraînement, brisant ainsi le vide que tu avais créé en ton esprit. Alors, tu la fixais, curieux de savoir ce que pouvait bien te vouloir cette jeune inconnue à une heure si matinale. Ton regard ne reflétait aucune émotion, tu avais appris avec le temps que ce regard-là en décontenançait plus d'un, pourtant, cette femme, le soutenait. Mais pour combien de temps ?
Elle te flatta pour tes mouvements. Tu n'en avais que cure des compliments, tu étais arrivé à un niveau où tu ne doutais plus de tes capacités. Tu attendais seulement que l'on t'utilise à ta juste valeur, dans une mission importante, face à un ennemie digne de ce nom. Mais au-delà de la flatterie, existait une question. Combien de temps d'entraînement était nécessaire pour exceller dans le domaine. Tu aurais pu la rembarrer sans lui offrir la moindre réponse, mais jamais tu ne dénigrerais celui qui était désireux d'apprendre l'art de la guerre. C'était grâce à cette mentalité que Kumo était un tel empire. L'enseignement que prodiguait les senseis étaient emprunt d'une certaine quintessence. Quintessence auquel tu adhérais totalement. Alors tu essuyas d'un revers de la main les quelques gouttes de sueurs qui coulaient sur ton front avant de lui répondre.



La tonalité de ta voix était froide, tout comme ton regard, elle se montrait effrayante pour qui n'aurait peu de courage. Mais que pouvais-tu y faire ? Tu avais toujours été ainsi, ou du moins, c'est ainsi que tu fus créé à ton plus jeune âge. Toujours était-il que la jeune femme ne fuyait pas devant tes paroles. Alors, tu envisageais de continuer la conversation, enclin à encourager quiconque souhaiterait servir l'armée de l'empire. Tu analysas rapidement ton interlocutrice et tu compris rapidement qu'elle n'avait rien d'une shinobi. Du moins pas encore. Il était pourtant difficile de frôler l'excellence lorsque l'entraînement et la gestion du chakra apparaissait tard au cours de notre vie. Par tard, tu entendais après les treize ans. Pour autant, le niveau pouvait être suffisamment acceptable pour effectuer des missions de seconde zone. Bien que de rares exceptions avaient prouvé que l'âge n'était en rien un frein au prodige... Encore une fois, tout n'était que volonté et sacrifice...

Le cafard était donc quelqu'un de glacial, ce qui ne changeait pas vraiment des hommes en général à Kumo. Il pouvait vous transpercer d'un simple regard ou simplement de sa lame. Ce n'était pas pour autant que Kazuko baissait ses yeux, des regards effrayants et bestiales elle en voyait régulièrement dans les geôles du village. L'homme répondait enfin après quelques secondes qui paraissait des minutes. D'après sa réponse, cela dépendait de chacun et du temps consacrer, ce qui donnait à la jeune femme une idée du temps que ça lui prendrait. Il lui faudrait des années du à sa condition féminine dans ces bas quartiers en plus de devoir s'occuper de sa sœur... Elle se sentait frustrer intérieurement, mais ne le montrait pas extérieurement. Comme à son habitude, elle taisait les sentiments ce que la majorité des femmes Miwaku enseignait aux plus jeunes filles. Survenait ensuite LA question:


Elle ne s'attendait pas à de l'amitié, de la pitié et encore moins de la tendresse. Ce qu'elle cherchait c'était l'apprentissage de l'art du ninja sous n'importe quelle forme. Son style à elle se développera avec le temps. Pour montrer sa bonne foi, la Miwaku se mettait en position de défense même si celle-ci n'était pas parfaite. Elle savait quand faisait cela, elle allait probablement en découdre, mais elle voulait savoir si d'après cet homme elle était apte ou non à poursuivre ses rêves et ses ambitions. Son regard devenait plus sévère, elle était plus que sérieuse.

Après avoir acquiescé à ta question, à savoir, souhaitait-elle devenir un soldat de l'armée de Kumo, la jeune femme se mit en position de défense. Tu regardas sa posture alors qu'elle continuait de parler, évoquant le fait qu'elle te laissait seule juge de sa dignité à être formée. La raison semblait être liée à ta réputation. Effectivement, celle-ci se montrait grandissante, mais surtout dans le clan de Miwaku. Il était rare qu'un de ton clan atteigne un tel niveau au combat et au sein de la hiérarchie Kumojin. Pour autant, cela n'était pas le genre de chose qui t'intéressait. Ton seul but était de servir Kumo, non de flatter un ego en mal d'amour. Tu revenais à sa position, qui en réalité ressemblait davantage à une imitation douteuse d'un combattant. Ses pieds étaient trop rapprochés, la privant d'un équilibre digne de ce nom, sa garde qui semblait vouloir protéger le visage, laissait exposer le foie, à savoir, la deuxième source d'un KO technique... Tu avanças d'un pas vers elle, ne lâchant aucunement son regard violet.



Tu avais envie de lui démontrer tout simplement que sa position était bien inutile puisqu'elle n'était tout bonnement pas correcte. Pour autant, ce n'était pas ton élève et si jamais tu venais à la frapper avec trop de vigueur, peut-être la découragerais-tu de rejoindre les rangs. En temps normal, ce n'était guère le genre de chose qui te freinait, mais car en temps normal, tu as reçu un ordre précis te donnant des objectifs à atteindre. Aujourd'hui, ce n'était qu'une jeune femme souhaitant savoir si tu la jugeais apte à rejoindre un quelconque enseignement militaire.
Malgré cela, tu savais que tu allais devoir agir pour tenter de déterminer si elle possédait cette chose que chaque aspirant ninja possédait au fond d'eux. De la volonté... Ainsi, tu envoyas ton pied frapper le foie de la jeune femme, le coup claqua, mais tu retins la puissance de celui-ci au maximum afin de ne pas la blesser. Aucun doute pour autant qu'elle se retrouverait le souffle coupé.



D'un coup, tu t'accroupis sur ta jambe gauche, alors que la droite se trouvait tendue, tu effectuas un tour sur toi-même afin que ta jambe vienne frapper les pieds de la jeune femme, l'entraînant ainsi au sol.



Tu te redressas et repris :



Bien évidemment, cette dernière phrase n'avait que pour seul objectif de venir piquer à vif la jeune femme. Tu étais toi-même un Miwaku et avais su atteindre des niveaux qu'aucun Hattori n'atteindrait jamais. Le seul intérêt de cette phrase était de vérifier si celle-ci suffirait à la démotiver...

Ce n'était pas qu'un simple regard, c'était une petite bataille indirecte. Il s'avançait demandant le nom de la jeune fille. L'idée ne l'enchantait pas, mais elle finissait par le donner:


Il s'avançait d'un pas et elle savait que la suite ne serait pas plaisante. Pas manqué, un coup de pied placé en plein dans le foie et le souffle coupé. Elle cherchait de l'air se tenant sur le côté et fermant les yeux de douleurs. Première leçon de l'homme, la garde était nulle... S'ensuivait d'un second coup la faisait chuter lourdement sur le dos. Son équilibre n'était pas bon du tout, voilà la seconde leçon. La cafard se redressait alors, lançant le pique ultime: Une Miwaku de son âge ne DEVAIT pas se lancer dans une telle aventure ! Le troisième point selon lui. Il ignorait tout d'elle et s'en moquait certainement, mais cela n'était pas assez pour faire renoncer à la Miwaku. Se tenant toujours sur le côté, complètement à terre, elle se roulait sur le côté se mettant à quatre patte et se redressant avec grande peine. Sa respiration était déjà plus régulière, mais elle cherchait tout de même de l'air. S'il pensait réellement l'arrêter ainsi, il se trompait ! "Tu DOIS parce que t'es une femme..." "Tu DEVRAIS parce que tu n'es qu'une femme..." Voilà comment résonnaient ses mots dans la tête de Kazuko. Levant la tête et cherchant à nouveau le regard de l'homme, elle lui rétorquait:


Elle cherchait encore plus d'air et fixait d'un œil mauvais celui qu'elle avait en face d'elle. Elle soutiendrait ce regard emplit de détermination et de volonté, prête à déplacer toutes les montagnes qu'il faudrait pour accomplir ses objectifs ! Elle calmait à nouveau sa respiration avant de continuer:

Tu regardais Kazuko se rouler à terre avant de se redresser. Son souffle était entre coupées, mais elle le récupérait petit à petit. Elle se trouvait à nouveau debout, devant toi. Tu la toisais de ton regard habituellement glaciale, te demandant si elle allait tout simplement abandonnée son objectif ou bien encore, fuir en courant devant toi. Et à ta surprise, les paroles qui sortirent de sa bouche était tout l'inverse. Pour autant, combien de membre de ton clan avait déjà dû prononcer de telles paroles ? Et où se trouvait désormais ton clan ? Vivant dans un quartier minable, réduit qu'à une poignée de membres, considéré comme le peuple faible de Kumo... Tu n'estimais pas ton clan... Pour tout dire, tu avais honte d'appartenir à cette lignée.



Tu fis quelques pas, te déplaçant sur le côté droit de la jeune femme, peut-être craindrait-elle que tu ne l'attaque.





Alors, grâce à ton hikariton, tu te déplaças avec une vitesse qui laissait penser que tu t'étais tout simplement téléporté, te retrouvant ainsi dans le dos de Kazuko. Tu passas ton avant-bras au niveau de sa gorge, et tu tiras tout son corps contre le tien. Tu effectuas une pression qui se faisait davantage ressentir, privant doucement d'oxygène la jeune femme.



Tu relâchas la pression et poussas légèrement Kazuko sur l'avant...

Il fallait que la jeune femme reste attentive au moindre mouvement, au moindre geste de la part de son assaillant. Elle se doutait bien qu'il n'était pas du genre à rester sur deux coups de pieds. Il tournait autour d'elle comme un vautour prêt fendre l'air pour se jeter sur elle. Commençant par la droite, il lui faisait une sorte de leçon de moral ou bien ? Prenait-il cette pauvre enfant pour quelqu'un de peu mature et voulant se lancer dans une folle aventure sans en prendre les conséquences avant ? Surtout que, si le clan en était à un point crucial, c'était en partie du aux hommes qui s'amusaient à prostituer leur propre femme, donc qui était vraiment tomber bas ?


Il se moquait bien et lui donnait son avis. Ses mots suivant prouvaient ce que la jeune fille à la chevelure rose pensait, il ne s'arrêtera pas sur deux misérables, mais au fond d'elle-même, elle se préparait mentalement et physiquement à subir plus. Elle ne disait rien de plus comprenant que les mots n'avaient aucune valeur aux yeux du bougre. Mais soudainement, celui-ci disparaissait de son champs de vision et ne le sentait pas venir de derrière son dos. C'est uniquement lorsqu'elle sentait ses cheveux flotter dans le vent, qu'elle savait à peu près ce qui venait de se passer. Kazuko n'ayant pas eu le temps de réagir, non parce qu'elle ne voulait pas, mais tout simplement qu'elle était beaucoup trop faible pour réagir face à la vitesse éclair du cafard, voyait le bras de l'homme se mettre sous son cou avant de se faire tirer violemment contre lui. Il exerçait de plus en plus une forte pression sur la gorge de la jeune fille qui tentait de desserrer comme elle le pouvait l'étreinte mortelle qui se faisait. La respiration se coupait et elle entendait l'homme lui posait la question suivante: Allait-elle abandonner face à un ennemi le jour où la mort l'attendrait ?


Tentait-elle de dire d'une faible voix avant que celui-ci ne relâchait la pression la poussant légèrement en avant. Maintenant ! De toute se force elle se tournait subitement pour lui faire face récupérant sa respiration. Le regard de la jeune femme ne fuyait pas celui de l'homme et elle n'hésitait pas à lui mettre un coup de tête pour lui faire comprendre qu'elle était bornée.


Elle marquait un temps de pause avant de continuer:


Le coup de tête venait probablement de signer son arrêt de mort. La seule chose qui la maintenait encore jusque là était de protéger sa petite sœur, mais également toutes le jeunes filles et femmes prises aux pièges de la gente masculine de clan.

À ta grande surprise, lorsque tu avais relâché la jeune femme de ton étreinte mortelle, elle avait rapidement fait volte face et t'avais envoyé son front au niveau de ton menton. Il fallait dire que votre différence de taille rendait difficile de frapper le plein centre de ton visage. Tu ne bronchas pas, malgré une légère douleur qui commençait à apparaître. Simplement, tu continuais de la toiser, comme si son affront n'en était pas un. Intérieurement, tu te félicitas de son acte, elle semblait posséder la folie nécessaire pour survivre au sein de l'armée Kumojin ainsi que la détermination adéquate.
Son discours te remémora ton propre engagement, celui que tu avais fait à l'Okasan même quelque temps avant sa mort. Tu avais juré de faire au mieux pour guider ton clan. Mais en réalité, qu'avais-tu fait pour cela ? Qu'avais-tu entrepris autre que ta propre ascension ? Rien, ton clan t'avais tout simplement débecter après la mort de la vieille dame. Tu savais ce qui se tramait dans ton quartier. Tu savais la misère qui y régnait. Et pourtant, toi, tu ne t'étais guère intéressé de cela. Tu avais entrepris une toute autre forme d'action. Tu avais décidé de gagner en puissance jusqu'à effrayer certains Hattori. Tu avais au commencement espéré que cela prouverait la force des Miwaku... Mais tu avais rapidement compris que tu étais en réalité une exception dans ton clan... Que les hommes de ta lignée préférait gagner de l'argent en prostituant leurs filles et leurs femmes que de redorer leurs blasons... Dès lors, tu avais abandonné ta promesse, considérant ton clan comme tout bonnement, bon à rien...



Tu marquas une pause avant de reprendre.

Était-elle capable d'une telle chose ? C'était son combat quotidien de tenter de se révolter et d'éveiller les esprits encore endormie ou peureux des femmes du clan. Mais elle toute seule pour le moment et au vu de son âge n'arrivait à rien. C'était pour cela qu'elle se mettait en tête de devenir une Kunoichi digne de ce nom ! Elle prenait ses distances avec le Miwaku voyant que celui-ci ne tentait rien de plus pour le moment. Peut-être avait-elle éveillé sa curiosité ou était-ce un petit signe de respect ? Kazuko préférait se taire sur ce sujet qui semblait particulièrement houleux. Se tenant encore le côté depuis tout à l'heure, elle restait silencieuse un instant avant de reprendre:


Au moins observer les bases pour pouvoir les reproduire d'elle même.


La jeune femme à la chevelure rose ne daignait pas garder sa langue dans sa poche aujourd'hui, mais l'occasion de potentiellement pouvoir apprendre quelques bases étaient trop belle pour la laisser filer. Après, elle venait pour s'entrainer, pas pour taper causette. C'était d'un regard neutre qu'elle faisait sa demande et attendait droit comme un piquet la réponse de son confrère.

Tu venais de par tes paroles, encouragées la jeune femme à suivre la voie des shinobis. Tu avais accédé à sa requête, à savoir de lui donner ton avis. Et voilà désormais, qu'elle souhaitait que tu lui montres les positions de base du combattant. Cette idée ne t'enchanta guère, mais qu'elle genre de fils de l'Empire ferais-tu si tu refusais d'apprendre ce qui serait utile à ta nation ? Ainsi, tu ne pouvais refuser d'accéder à une telle requête...



Doucement, tu te mis en position. Tes pieds étaient écartés de la largeur de ton bassin et tu commençais avec lenteur à exécuter quelques coups relativement simples. Tu envoyas d'en un premier temps ton poing droit devant toi, venant combattre un ennemi invisible. Suivit de ton poing gauche. Tes pieds venaient lentement se mêler à la chorégraphie. Et au rythme des coups qui s'enchaînaient, la cadence de tes mouvements s'accélérait. La vitesse de tes mouvements venait chasser le vent. Et tu te retrouvais à nouveau, en train de combattre contre ta propre imagination. Ta danse se voulait mortelle. Dans ton esprit, chacun de tes coups était précis et foudroyant. Tu m'étais la même détermination à combattre l'invisible que si tu jouais actuellement ta vie. Tu étais certain, que seul une véritable détermination était la source de réussite. Qu'importait si tu passais pour un fou combattant le vent comme un dératé. L'essentiel était le résultat final. Alors, doucement... Tu ramenais ta cadence à de simples mouvements lents... Jusqu'à t'arrêter complètement, face à Kazuko...



Tu tournais alors le dos à cette femme. Conscient que tu ne pourrais pas reprendre ton entraînement maintenant qu'elle était ici. Tu ne souhaitais pas être dérangé lorsque tu pratiquais ton art... Alors, en faisant quelques pas, tu lanças par-dessus ton épaule :

La dernière requête semblait déplaire à l'homme, elle ne savait pas si c'était par bonté ou par obligation que celui-ci allait faire sa démonstration d'art du combat. Il se mettait en place et la jeune adulte l'observait de loin. Il entamait alors son combat contre un adversaire imaginaire et comme tout à l'heure... Cet drôle d'impression, ce ressenti qu'avait la jeune fille en le voyant: Hypnotisée, voilà le mot qui correspond au mieux à sa réaction. Il dansait... Il dansait... Un flash apparaissait alors ! Une idée venait de traverser l'esprit de la sainte vierge ! Pourquoi ne pas combiner l'art de la danse à celui du combat ? Le Taijutsu n'était pas fait pour la demoiselle, mais elle possédait de remarquable talent de danseuse. Alors qu'elle s'éveillait à nouveau dans le vrai monde, seul le poing du Cafard se présentait face à son visage. Il ne savait pas ce qu'il venait de faire et s'en moquait certainement. Un déclic toquait dans la tête de l'enfant. Il reprenait alors la parole avant que celle-ci ne lui répondait:


Il tournait le dos à la fille aux cheveux roses avant d'ajouter que peut-être elle était une sorte d'espoir pour le clan et son devenir. La jeune fille souriait légèrement avant de se mettre dans son coin pour commencer à mettre en pratique ce qu'elle venait de voir laissant l'homme tranquille.