Il eut un sourire penaud devant l'ajout de sa cousine. Effectivement, faire des farces à Seishiro était une de ses occupations préférée...mais les occasions de s'adonner à cette passion étaient rares.
« Ouais bon... je m'entraîne quand même plus ! »
Elle ne l'avait pas lâché du regard mais ça ne l'étonnait pas vraiment. Et si ça l'embêtait, son agacement disparut bien vite quand il sembla que sa cousine allait accepter de lui parler des sombres secrets de l'asperge. Le marathon, il s'en fichait pas mal. Mais le fait que son cousin avait apparemment développé une nouvelle affinité, qui en plus lui "plairait fortement"... c'était autrement inquiétant. Certes, ce n'était pas d'embarassants secrets, mais il était maintenant plus que curieux.
Mais une serveuse choisit ce moment pour les interrompre. Elle voulait leurs commandes et le fixait avec une insistance qui, en comparaison, nommait Sora reine de la subtilité. Il essaya de rester poli, même si toutes ses pensées restaient focalisées sur l'affinité mystérieuse.
Sa cousine avait pris les devants et répondu à sa place pour sa commande. Et enfin, après un nouveau long regard -à ce stade, il avait envie de demander s'il avait quelque chose sur le visage-, elle les laissa de nouveau seuls. Il allait redemander vivement à sa cousine des informations lorsqu'elle le prit de vitesse.
Des rumeurs, il n'en avait pas vraiment. Pas du tout en fait. En revanche, question péripéties, il en avait des choses qu'il pouvait raconter.... Nouvelles rencontres, nouveaux combats, nouvelles techniques.... Et, surtout, l'évènement avec Katsuo, Kï et la régente. Évènement où il avait frôlé la mort, en plein Konoha, avant d'être enfermé pendant des heures, menacé d'exécution... Mais ce n'était certainement pas dans ce salon de thé avec une serveuse qui arrivait aux pires moments qu'il allait raconter ça.
« ...il s'est passé beaucoup de choses. »
Il se rendit compte après coup que sa voix paraissait lasse et plus déprimée que d'habitude, que même son sourire était bien faible. Comme pour se redonner contenance, il reprit vite :
« Pour les ragots, j'ai bien peur de ne rien avoir de satisfaisant à te raconter... »
Il laissa un bref silence avant de retourner la politesse :
« Et toi ? Les ragots viendront plus tard mais comment ça va ? Qu'est ce que tu as réalisé comme exploits ? Tu as des soucis ? »
Il n'avait pas grand espoir pour les premières et dernières questions. Si sa cousine prendrait sans doute plaisir à lui lister tout ce qu'elle avait accompli, il la voyait mal se confier à lui si elle était malheureuse pour une quelconque raison. Mais bon, lui-même avait laissé les ragots sur Seishiro de côté pour savoir comment elle allait, alors sait-on jamais.