Cela faisait environs une demi-journée que je marchais, les larmes avaient gelé sur mon visage, je n'avais pas eus le temps de les sécher. Je ne savais pas pourquoi, mais je me sentais à la fois si mal et si faible, si faible que je ne puis même pas essuyer mes larmes et si mal que je continuais tout de même d'avancer dans ce froid mordant avec pour simple vêtement une petite cape en toile de jute qui était maintenant humide avec tout ces flocons qui lui coulaient dessus.
Yuki était un pays froid, le pays vers lequel je me dirigeais, c'était un pays très très froid, mais y étais-je seulement ou bien est-ce que ce n'était que le commencement de ma souffrance ?! En tout cas mes traces de pas remontaient loin, très loin, à un point que j'en perdais de vue mon origine. Mais à vrai dire je ne voulais pas pour autant m'arrêter, tant que je ne verrais pas civilisation afin de réchauffer mon pauvre petit corps je continuerait de marcher en ne pensant que trop peu à ma destination finale.
Mais cette longue marche eut pour résultat de me faire réfléchir à certains de mes actes, certains de mes choix, de nombreuses choses qu'un homme pouvait choisir ou non de faire. J'avais choisi de quitter Konoha, d'abandonner mon Hokage et de ne pas revenir vers lui mais plutôt de voyager avec cette femme aux cheveux argentés. En effet ce fut un choix plus ou moins judicieux, mais ce n'était pas le pire choix que j'avais entrepris. J'avais aussi choisi de me déshonorer auprès de Konoha, après mon speech précédent il était sûr qu'à partir de quelques temps je deviendrais l'un de ces nukenins avec plus ou moins deux troupes de shinobis les recherchant sans répits.
Finalement je pleurais chacun de mes choix comme un enfant qui comprenait enfin ses erreurs. Je regrettais, je m'exténuais, j'en pouvais plus, parfois je ressentais ma vie comme un fardeau et mes décisions comme de l'eau qui remplissait ce dernier. De plus ma liberté de choisir m'avait fait toujours choisir le pire des choix possibles, comment cela se faisait-il ?! J'étais tellement désespéré que j'en venais à me reposer sur un dieu plus ou moins factice :
« Seigneur, pourquoi vous jouez-vous de ma destinée ?! Pourquoi m'avez-vous créer ?! Y-a-t-il but à mon existence ?! Ou souhaitez-vous en réalité simplement m'user jusqu'à ma mort ?.....
J'en peux plus. Je n'ai plus le courage, plus la foi, je veux que tout cela fin.... »
Alors que j'exécutais ce pauvre monologue une fumée s'éleva dans les cieux, observant ce spectacle avec fascination je commença à courir en direction de ce qui pouvait s'apparenter à un signe de vie. Mes pieds nus étaient froids, mes jambes me faisaient souffrir mais mon esprit reprenait forme. Voilà que j'arrivais en face de ce petit village, un village mis à feu et à sang, ici n'existait personne,... Du moins rien d'humain. En face de moi, un homme entouré de deux autres petits personnages semblait prêter attention à ma personne. Et alors que j'observais cette mystérieuse personne à contre-jour j'entendis ces petites phrases :
« Je vais te brûler, lalala ♫, tu vas t'enflammer, dadidada ♪ »
Une petit voix qui s'élevait dans les ténèbres de la nuit et les cris des personnes qui brûlaient vives dans ces maisons de bois faîtes. C'était sadique, une folle qui venait de tuer des dizaines de citoyens, n'ayant pas la force de pouvoir lutter en face d'une telle femme. A peine eut-elle finit de chanter cette dernière m'envoya une technique Katon afin d'appliquer ses dires. Mais elle m'avait mis en colère et esquivant rapidement les petites boules de feus qui me fonçaient dessus je commençais moi-même à effectuer des mundras tout en lui fonçant dessus à une vitesse impressionnante.
Lui ayant lancé des fibres de terre dans les yeux, je lui fonça dessus le kunai à la main, transperçant son corps, le bras ayant entièrement traversé son abdomen, ensanglanté comme pas possible. C'était une simple débutante, elle n'avait pas été capable de repousser un assaut aussi simpliste que ça, c'était une pauvre débutante, folle, qui avait décidé de s'en prendre à des personnes sans défenses. Ca me répugnait !
Tout à coup toutes mes question s'évaporèrent, je compris ce que je voulais faire, je voulais qu'il n'y ait pas de telles injustices, je voulais que ces personnes n'aient pas pu vivre ce genre de traitement, je voulais que ce genre de fous ne puissent exister, j'avais trouvé un but et tout à coup mes hésitations partirent dans les abysses afin de laisser place à de l'espoir !