Vous marchiez tout les deux depuis quelques heures maintenant. Avec pour seule compagnie le bruit du vent et celui de vos pas s'ancrant dans la neige. Il paraîtrait que des fermiers au Nord se seraient enfuies, cela coïncidait parfaitement avec les dires de la vampire venue vous aborder quelques temps plus tôt. Vous vous dirigiez dans la direction qu'elle t'avait indiqué, les plages noires. Pourtant tu n'avais pas tenu Genichi au courant de cette information, tu ne voulais pas qu'il sache que tu étais personnellement partie parler à cette vampire. Tu pensais que cette légion ne l'intéressait pas plus que ça, qu'il ne prendrait pas la peine de faire quelques chose à leur égard pour le moment. Tu n'avais pas vu juste, si vous étiez désormais dans ce froid glacial c'était pour retrouver la trace de ces satanés buveurs de sang.
Sous ton grand accoutrement de fourrure qui te sert de cape, tu es à peine équipée pour combattre, tu ne compte que sur tes capacités, nul besoin d'armes où autre équipement du même genre. Par dessus tout, tu ne souhaitais pas une confrontation directe avec cette légion, Genichi non plus d'ailleurs. Alors tu n'avais pas pris la peine de t'encombrer plus que ça, tu portais juste un sac dans lequel se trouvait d'éventuel provisions et des allume-feux. Ils pourraient vous être utile selon le temps que vous alliez passer à la recherche de cette légion.
Tandis que tu es dans tes pensées, Genichi brise le silence en te demandant d'utiliser autant que possible tes capacités sensorielle. C'était déjà le cas depuis votre départ, et en toute circonstance d'ailleurs. Tu avais pris soin de vérifier que vous n'étiez pas suivis. Il faudrait être foutrement bien organisé pour vous prendre en embuscade.
« Ne vous en faites pas, je vous ferais savoir si je détecte quoi que ce soit. »
Tu gardas un ton ferme, et ne prononça pas plus de mots qu'il n'en fallait. Vous continuiez à marcher des jours durant à travers les neiges et les monts enneigées. Tu étais toujours dans tes pensées, n'observant que la trace de Genichi dans la neige pour suivre le chemin qu'il empruntait. Tu pensais à ces vampires, combien étaient-ils, comment pouvaient-ils se réunir sans s'entretuer ? Oh oui, tu n'avais qu'une seule image de ces êtres : des créatures assoiffées de sang, incapable de faire preuve de moral ou d'honneur. Pourtant la jeune Chiemi avait tentée de t'en donner un autre aperçu, mais tu ne voyais la qu'un vil subterfuge. A y réfléchir tu aurais peut-être du la trucider sur place. Peu importait, elle ne semblait être qu'un microbe comparé à cette histoire de légion. C'était peut-être le moment de prendre ta revanche sur ces êtres que tu détestais tant.
Soudainement, tu t'arrêtes net, le bruit de tes pas disparaît. Tu ressens quelque chose... de très fort. Tu n'as jamais rien senti de semblable. Est-ce du chakra ? C'est... impensable. Tu t'exclames alors auprès de Genichi.
« Genichi-Sama ! Je crois que je les ai trouvés. »
Dis-tu en tournant la tête à droite de votre direction actuelle, tu tends le bras pour lui montrer, puis tu poursuis ta phrase, d'une voix quelque peu surprise.
« Par ici.
Je ressens un amas de chakra... énorme. J-je... Je crois qu'il y a énormément de personnes différentes, c'est trop flou pour que je puisses distinguer quoique ce soit, mais j'en suis certaine, ce chakra ne peut être celui d'une seule personne, c'est bien trop gigantesque. »
Tu fermes les yeux pour te concentrer, tu tentes de visualiser. Ton rythme cardiaque commence à s'accélérer au fur et à mesure que tu essaies de distinguer la source de tout ce chakra. Il y en a trop, beaucoup trop. Tu ne pouvais même pas les compter, c'était impossible, tu serres alors le poing. Combien de ces monstres pouvaient souiller ce continent ? Ces fameuses légions... des véritables armées prête à déferler sur les hommes... C'est ce que tu pensais.
« Allons-y Genichi-Sama, je suis persuadée que c'est eux que je ressens. »
Tu ouvres alors la marche, sans même attendre une quelconque acceptation de sa part. De toute façon on comptait sur toi pour les trouver, maintenant que c'était le cas, il était normal que ce soit toi qui ouvres la marche. Tu parvenais difficilement à jauger la distance entre toi et eux, ça n'était pas tout près pour sûr, mais tu n'avais aucune exactitude. Tu ressentirais sûrement de plus en plus leur chakra à force de t'en approcher.