A l'aventure compagnon ! [LIBRE]

Salut ! Moi c'est Shõnin ! Une adolescente rêvant d'aventure dans le but de découvrir tout le Yuukan ! Je rêve de devenir la plus grande marchande pour aider les autres, et exporter ou importer des choses banales ou rares. Ce qui me plait dans ce métier c'est l'échange et ce que chaque individu m'apporte, et puis j'ai toujours voulu voyager malgré que mes parents si opposent fermement à cause des évènements passés pour la majorité du clan. De nombreux écrits, récits et surtout poèmes perduraient au sein de mon clan pour nous le rappeler chaque jour... Mais moi, je crois qu'il y a de l'espoir pour un monde meilleur ! Et c'est cette espoir que je veux voir de mes propres yeux. Je vis actuellement dans une petite ferme misérable, mais située non loin de magnifiques champs de fleurs dans les plaines d'Hana. Le terrain est vaste, le ciel y est souvent bleu et les récoltes sont plutôt bonnes chaque année, mais ce qui ressemble à un petit coin de paradis pour les uns ne l'est pas forcément pour les autres. C'est pour ça que j'ai tellement hâte de pouvoir voler de mes propres ailes et d'améliorer les conditions de vie des miens.


Aujourd'hui, c'est le grand départ. Mes parents ne sont pas rassurés et tentent encore de me garder auprès d'eux, mais je ne peux pas. Je le sens, mon destin est ailleurs et je me dois d'aider ce que je peux aider. Tant de personnes faisaient la même chose pour nous jadis, enfin je n'étais pas encore née, mais maman m'a tout raconté. Je ne peux pas changer le monde à moi seule, mais je peux au moins transmettre la bonne humeur à ce qui feront ma rencontre dans un futur proche. Le chariot prête avec la bâche par-dessus et mes deux magnifiques juments, l'une de couleur blanche au nom de Tao et l'autre possédant un magnifique pelage de couleur crème au nom de Nanao. Mes fidèles accompagnantes depuis que je suis toute petite. D'ailleurs, le chariot est un cadeau de papa même si celui-ci ne veut pas me voir partir, il me l'offre pour mon dix-septième anniversaire et crois en mes rêves même si le monde peut s'avérer dangereux.
Toutes mes affaires sont prêtes, les chevaux sont bien scellés au chariot, il ne manque plus que les adieux avant de pouvoir débuter ma grande ascension. J'espère de tout cœur rencontrer des âmes généreuses et non des personnes mal intentionnées. La paix est une valeur à laquelle je suis le plus attachée et je ne veux pas rompre cette promesse datant de plusieurs années déjà.


Je sers mes deux amours dans mes bras avant de monter sur le devant du chariot et de lâcher un "Hue" en cravachant faiblement le dos des deux juments.


Je leur fais un dernier signe de main avant de ne plus jeter de regard derrière moi. Je me demande bien sur qui ou quoi je tomberais dans les prochains jours. L'excitation et la peur se mélangent, je n'ai pas l'habitude de partir aussi du cocon familiale. C'est une première, mais je dois assumer mon choix. Oh, tiens ! Une idée d'Haiku me vient à l'esprit soudainement, je m'empresse d'ouvrir mon petit carnet et je l'inscris immédiatement:

~ Bon vent pour l'enfant,
un voyage qui commence,
au bord des chemins de nombreuses rencontres ~

Voilà déjà plusieurs heures que je voyage sur la route, pour l'instant pas un individu en vue. Je peux donc co tenue mon ascension dans la paix et l'harmonie, mais mes deux belles compagnes méritent une petite pause et je décides donc de faire une halte pour abreuver ses dames. Je cherche un sceau et y mets l'eau à l'intérieur pour que mes deux amies boient avant de leur donner à chacune une pomme caressant leur long naseau.


J'embrasse chacune sur ce même naseau avant de ranger tout mon petit bazard. Je profites de cette instant de calme dans le froid et décide de marcher un peu, non trop loin du chariot et de mes deux chéries. Saisissant la neige dans mes mains, je constate qu'elle est froide, les alentours sont blancs... Une peur soudaine de me perdre m'envahis, mais je ne dis pas me laisser envahir par la peur. Je décide de retourner vers ce qui m'est familier. Cette courte pause ne doit pas trop tarder. Je monte à nouveau à l'avant et entame une nouvelle fois la marche, carte à la main.

Il commence à se faire drôlement tard, et je peux sentir le froid de l'hiver devenir glaçant. Je n'arrive pas à ma destination de prévu à temps et me dois de me débrouiller avec mon chariot. Heureusement que je l'ai couvert d'une grande toile, ça me permettra de me mettre à l'abri pour cette nuit. En revanche, je dois tout de même trouver un lieu pour au moins nous couper du vent, je ne veux pas que Tao et Nanao tombent malades, ce n'est pas le but de notre voyage à toutes les trois. Il faut que nous nous arrêtons avant que la tempête de neige ne nous tombe dessus sans crier gare. Je décide de continuer encore pendant une bonne heure, trouvant un lieu entrer des rochers. Cela devra faire l'affaire pour ce soir. Je stoppe la charrette proche du lieu dit avant de descendre et de guider mes deux amours le plus proche des roches.


Je vais tenter de nous couper encore plus du froid grâce au cadeau de papa. Le temps de guetter qu'il n'y a pas de danger dans le coin, d'enlever l'équipement aux deux juments, de ranger le matériel et d'allumer un feu avec le peu de bois que je trouves dans les alentours. Deux bonnes heures s'écoulaient déjà ! Prévoyante comme tout, je me chauffes un bon bol de riz au dessus du feu. Pour mes deux belles, je leur donne du bon foin que j'ai en réserve et pour le moment, j'ai tout ce qui leur faut. Le village ne doit plus être très loin, demain matin si nous partons tôt nous arriverons forcément indemne et sans soucis à notre destination. Pour l'instant présent, je profite du calme hivernale écoutant le vent souffler assez fort, et voyant que quelques flocons commencent à tomber. Ca n'annonce rien de bon, mais je ne vais pas me laisser mon morale tomber à plat ! J'amène les deux juments au plus proche de la charrette avant de les couvrir près des flammes qui tentent désespérément de rester en vie. Je cherche encore un peu de bois là où je peux encore voir, malgré l'obscurité gagnant du terrain à chaque seconde. Je me précipite d'ajouter les quelques grosses branches certainement tombées d'un convoi de bois passant par ici pour alimenter les maisonnettes qui ne doivent plus être très loin d'ici. Je vérifie une dernière fois que tout se passe bien autour de mon petit campement avant de caresser la tête des deux pouliches et de m'installer un peu plus au chaud dans le chariot.


Je m'installe près du foin des deux demoiselles et me couvre avec ma grande cape, ainsi qu'une couverture en peau de bête. J'espère sincèrement que la tempête ne sera pas forte et que mes compagnons de route ne se trouvent pas gelées à l'extérieur. Je ferme lentement les yeux, très lentement avant de me laisser emporter dans les bras de morphée. Je ne sais pas ce qui se passe, je ne sais plus... pour le moment, je suis m'écroule de fatigue, et c'est le noir complet.

~ L'hiver glacial de nuit comme de jour,
je me réveille sous le soleil éblouissant ~

Mes yeux sont encore clos, emmitouflée au chaud dans ma couette en peau animal, la tempête passe et suit son cours en nous laissant toutes les trois derrière elle. Le feu est éteint depuis bien longtemps déjà, et les deux pouliches viennent gratter à la charrette du bout de leur sabot pour que je daigne à me lever. Il fait froid, je n'ai pas l'envie de sortir de mon cocon, mais je n'ai pas vraiment le choix si je veux trouver assez rapidement du travail. Je finis par me découvrir de ma couverture avant de me prendre un récipient et d'y mettre un peu d'eau afin de me frotter la frimousse. Je fais ma petite toilette du matin, mais je n'ai plus de feu pour chauffer l'eau. Tant pis. Brrrrrr, que c'est froid ! Au moins, je ne peux pas dire que je ne suis pas réveillée ! Tiens ? J'entends mes deux copines hennir, que se passe-t-il ? J'enfiles à nouveau mes vêtements rapidement et sors la tête pour voir ce qui se passe à l'extérieur. Les deux femelles m'avertissent tout bonnement l'arrivée d'une famille villageoise. Pendant que ces derniers s'approchent d'avantage je descends de mon chariot par l'arrière cette fois-ci. Je me mets face à eux avant d'entamer la conversation avec.


Ils me répondent qu'ils ont vu ma charrette et avec le froid de cette nuit, ils souhaitent simplement s'assurer que tout se passe bien.


Je leur montre sur ma carte l'emplacement exact et par chance ils me disent qu'eux aussi vont là-bas. Je ne vois pas de convoi ou autre, ils voyages probablement à pied. Le cœur sur la main et voyant qu'ils ne sont pas plus menaçant que ça je leur propose la chose suivante:


Ils ne sont pas contre et ça ne m'étonne pas. Avec cet hiver plus coriace que les années précédentes, personne ne veut réellement mettre le nez dehors, seul les aventuriers, marchands et héros comme les ninjas trouvent la force mental et physique de parcourir des kilomètres peu importe le temps qu'il fait. Pour leur part, ils viennent d'un autre village à l'heure actuelle. Ils rendaient visite à leur proche, mais cela ne me concernait pas. Les plaines d'Hana possèdent sur ses terres de pauvres paysans malgré l'abondance des cultures. Peu de gens peuvent s'offrir le luxe de posséder un bien comme le miens. Je reprends alors un petit sourire amicale aux lèvres.


Aussitôt dit, aussitôt fait. La petite troupe s'agrandit uniquement pour accompagner ses grands marcheurs jusqu'à leur village. Ils m'indiquent que nous sommes à quelques heures encore de là. Ca ne sera pas de refus de s'arrêter et de profiter d'un peu de confort avant les premières livraisons et autres tâches que les habitants me confieront.

J'arrive au petit village où la famille s'y rend aussi. L'ambiance est plutôt calme pour le moment, les habitants semblent être tous dans leur chaumières. La charrette avance encore pour s'arrêter au plus proche de la petit ferme où seulement quelques cochons et poules y sont. Pour Tao et Nanao ca leur permettrait de pouvoir se reposer au chaud. Les gentils villageois m'inviter dans leur demeure, mais j'ai une chose à leur demander avant d'entrée:


Ils m'autorisent et je trouves ça très charmant et humain de leur part. J'emmène alors les deux copines dans cette grange à cochons et poules. Je les rejoins à l'intérieur de leur charmante maisonnette, légèrement délabrée, mais très chaleureuse à l'intérieur. En échange de les avoir amener jusqu'ici ils m'offrent l'hospitalité avant que les voisins ne rappliquent. Nous faisons les présentations et je leur explique le but de mon voyage. Intéressés par ce que je leur annonce, ces pauvres paysans ont déjà une tâche à me confier. Une livraison de lettre à faire pour d'autres villages voisins. ! J'accepte leur requête avec plaisir avant de continuer à manger la délicieuse bouillie au riz et à l'oignon autour d'un bon feu d'Irori.


Le peu de lumière qu'offre la pièce suffit à égailler l'atmosphère en plus de cette famille au grand cœur. D'autres voisins s'ajoutent par la suite, et au bout du compte tous se trouvent à l'intérieur de cette maison content de voir que la petite famille rentre de son long périple. Bientôt, les quelques pauvres gens me tendent plusieurs lettres m'offrant en échange de se service quelque vivre pour tenir jusqu'au village prochain. Je profite de faire connaissance avec chacun d'entre eux dans la bonne ambiance pour en apprendre un peu plus sur les personnes à qui je dois livrer ces jolis mots. La journée se déroule plutôt sans encombre et bientôt la nuit s'installe à son tour. Je peux passer une nuit au chaud cette fois-ci sans trop me soucier pour mes deux fidèles camarades, elles aussi au chaud dans le domaine des poulets et des porcs. Je prend la photo de mes parents avant de l'embrasser et de la poser à côté de moi.

~ Soleil levant caressant le visage,
Passant et toquant à la fenêtre,
Je me lève de bon cœur ~

Je m'étire à m'en faire craquer mes articulations. Toilettée, habillée et bien coiffée, je me dirige vers l'Irori où la famille allume déjà le feu, ou du moins continue de maintenir la flamme allumée la veille. De véritables amours, ils me tendent un bouillon pour que je puisses partir l'estomac plein. Quelques provisions et toutes les lettres sont déjà prêtes. Il ne me reste plus qu'à attacher mes juments au chariot pour pouvoir partir dans une autre contrée en direction de village voisin. C'est la main sur le cœur et le sourire aux lèvres que je les quitte en leur disant au revoir. Prenant une nouvelle fois la route, cette fois-ci la distance à parcourir sera beaucoup plus longue.