La décision était prise. Je venais de quitter Kaiya en me dépêchant. Je devais d’abord passer chez moi pour prévenir ma douce que je ne mangerais pas sûrement pas à la maison ce soir. Nos appartements n’étaient pas loin l’un de l’autre, je préviendrais aussi Kazumi de la situation. Je savais qu’elle me couvrirait et m’aiderait si j’en avais besoin, d’une façon ou d’une autre. Mais je voulais surtout qu’elle se tienne disponible sur Kaiya venait à finalement venir chez nous pour trouver le soutiens dont elle avait besoin. Je rentrais dans la maison, ne retirant même pas mes chaussures et me dirigeait directement vers la troisième chambre qui nous servait actuellement de bureau. J’attrapais mes papiers d’identité, mes cahiers ainsi que quelques crayons, car je savais que j’allais passer pas mal d’heure à écrire. J’embarquais aussi avec moi mon manuel de médecine que j’avais réussi à me fournir à mon arrivée dans ce nouvel appartement. Avoir la confiance du Raikage m’offrait quelques libertés concernant mon métier, surtout, étant donné que je me chargeais de la santé des miens, mais aussi de bon nombre de miwaku et d’un Hattori plutôt haut dans les rangs du village. J’allais une seconde fois utiliser cet avantage, et sortir me procurer plus de lectures et de connaissance sur un sujet médicale, après tout jusqu’à présent, je n’avais jamais eu à pratiquer d’avortement, mais si je souhaitais définitivement m’occuper de soigner la population, j’allais forcément m’y confronter un jour chez les Miwaku ou les viols sont fréquents à cause de la pègre. Je sortais du bureau, tombant sur Kazumi qui revenait de notre chambre, surprise de m’avoir entendu rentrer à la hâte et ne pas venir la voir.
« Mon amour, Kaiya va peut-être passer à la maison, je compte sur toi pour lui apporter tout le soutien et la douceur dont tu peu faire preuve… Je… »
Shun arriva dans le salon et je préférais alors me taire à ce moment. J’allais signer pour éviter que ses oreilles n’ai à entendre ce genre de parole dur, mais je devais expliquer la situation à Kazumi. Prendre le risque de sortir du quartier et demander une faveur au Raikage pour éviter a l’une des nôtres une situation des plus risquée pour son corps certes, mais aussi pour son mentale. Je savais qu’elle comprendrait de toute façon, elle avait toujours été compréhensive. Forte et douce à la fois. Je jetais un regard à Shun qui dessinait tranquillement sur la table basse avant de me mettre dos à lui pour qu’il ne voit pas les signes. Il avait beau être jeune, il comprenait de mieux en mieux cette langue qui lui était nécessaire pour communiquer avec sa mère.
« Elle va vivre un moment très difficile de sa vie. Kaiya est enceinte des suites des violes répété en prison, elle est fragile, elle a besoin d’aide et c’est mon devoir de médecin, mais aussi de chef de clan de lui venir en aide. Je sors du quartier Kaguya pour aller chercher des ressources pour pratiquer un avortement maison, avec un peu de chance, je trouverais peut-être de l’aide, mais dans tout les cas, il faut qu’on l’aide. Je compte sur toi mon amour. Ah, je risque de ne pas manger ici ce soir.
»
Je me retournais pour embrasser mon fils sur le front qui me fit un grand sourire avant de me retourner et d’embrasser ma femme tendrement. Alors que j’approchais le pas de la porte, mon fils remarqua que j’allais partir alors même que je venais de rentrer. Une chose qui en effet, n’était pas habituelle chez moi, ni chez sa mère d’ailleurs. Je me retournais avec un grand sourire alors pour lui répondre la seule chose que je trouvais comme excuse quant à mon absence pour la soirée.
« Je vais aider des gens mon ange. Sois sage avec Maman d’accord ? »
Il était décidément adorable. Kazumi avait fait un travail exemplaire avec l’éducation de notre fils, je n’avais rien à reprendre la dessus. Peut-être sa sociabilité qui était assez faible, mais il semblait avoir hérité de ma personne la dessus, timide et sensible, bien que je préférais juger de ma sociabilité en utilisant des termes tels que désintérêt, ou dédain. Il était encore bien trop jeune pour exprimer ces sentiments et j’espérais dans le fond qu’il ne deviendrait pas comme moi, j’étais à son âge. Je marchais rapidement dans les couloirs, sautant la fenêtre plutôt que de passer par l’escalier, j’arrivais alors aux portes de notre quartier comme mi en quarantaine avant de m’adresser au garde et de signaler mon absence ainsi que ma destination. Je ne comptais pas m’enfuir de toute façon, ils s’en doutaient bien étant donné que ma famille était à l’intérieur, mais je n’avais pas le moindre problème à signaler mes déplacements, je n’avais rien à cacher. L’un deux me fit un signe de la tête et partit en direction du bureau du Raikage, certainement pour notifier mon départ ainsi que mon tour dans la bibliothèque principale du village. Je fermais alors mon manteau, enfonçant ma capuche sur ma tête pour camoufler mes cheveux blancs qui pourrait manifestement m’attirer des problèmes et je courus vers la librairie.
Il ne me fallut pas longtemps pour arriver devant le bâtiment. Je rentrais, retirant ma capuche, mais ici, personne ne semblait broncher à mon apparence. Je me dirigeais alors rapidement vers les rayons de médecine. Il n’était pas très fourni, le village de kumo n’était majoritairement pas très porté sur la médecine, mais je n’avais pas besoin de choix. J’attrapais plusieurs livres au titre divers et varier m’appuyant sur de la médecine moderne et traditionnelle pour trouver réponse à mes questions, mais surtout trouver des moyens moins dangereux pour la mère que le simple cintre… Une technique archaïque qui avait fait ses preuves, mais se montrait douloureuse et surtout dangereuse. J’allais alors m’asseoir à une table, sortant mes cahiers et prenant des notes, croisant les diverses sources et méthodes que je trouvais. Cela n’allait pas être une mince affaire… Mais de ce que je lisais, certaines plantes pouvaient nous aider et elle n’était pas difficile d’accès, certaines solutions semblaient même être des plus simples à se fournir a Kumo…
« Le café, l’absinthe, la verveine, la réglisse, la sauge… J’ai l’embarras du choix… »