Retrouvailles entre Père et Fils

Toc Toc Toc

Le jeune homme était surpris, son père souhaitait le voir... Il s'inquiétait un peu de la raison de cet entretien. Souhaitait-il en savoir un peu plus au sujet des capacités physiques de son fils ? Ou voulait-il tout simplement le prendre dans ses bras ? Le paternel était rentré la veille et s'était particulièrement montré discret depuis son retour. Rin s'en rendait bien compte, sa mère était différente et elle semblait bien plus réfléchie que par le passé. Bien qu'il n'avait jamais trouvé sa mère idiote, celle-ci était plus intentionnée et moins froide... Depuis qu'il était revenu, la femme surveillait son vocabulaire et cette femme encapuchonnée n'était jamais très loin. Le jeune garçon avait l'impression que ceci ne plaisait pas énormément à son père.

Il pénétra dans le bureau personnel du Raikage. Ce lieu ne servait habituellement pas à la consultation, mais Masashi faisait une exception avec son fils.


Le jeune garçon ne savait nullement comment parler à son père qui attendait patiemment debout face à sa bibliothèque en feuillant un livre couvert de feuilles d'or.

Officieusement, Masashi était à Kumo depuis deux jours, mais il n'était de retour en tant que Kage que depuis moins de 24 heures... Il sentait comme une tension grandissante au sein de son Empire et il préparait ses armes éventuelles face à un ennemi peu commun. Bien que l'homme avait parfaitement confiance en sa femme, il craignait que cette femme encapuchonnée vienne à lui détruire l'esprit via des mensonges variés. Malgré tout, une autre chose inquiétait le terrible Raïkage ; son fils.

Effectivement, il craignait que les manigances viennent aux oreilles de son aîné et il prit alors soin de le convoquer afin de lui parler d'homme à homme. Il était clair que Masashi n'était pas un père idéal et il était malheureusement incapable de transmettre les sentiments nécessaires au bon développement d'un enfant, mais il s'inquiétait néanmoins énormément pour son jeune fils. Lorsque celui-ci vint à entrer dans la salle éclairée par de nombreuses bougies, l'homme fit mine de lire alors un livre tout en testant avec admiration l'énergie spirituelle de son fils... Il fut incapable de le dire, mais il fut bouleversé par la couleur de son énergie... Rin avait sûrement déjà tué...

Lors de sa rencontre officieuse dans les montagnes de Kumo, l'homme n'avait pas vraiment eu le temps de vérifier cela et cela ne faisait que confirmer les nombreux rapportes de Gareki... Son fils était dorénavant un véritable Shinobi. Soudainement, les deux yeux dorés de Hattori Masashi vinrent se poser sur l'adolescent :


Le rapport entre les deux mâles était totalement chaotique, preuve d'une éducation foireuse et parsemée de complots... Au fond de son lui, le Père s'en voulait énormément de ne pas pouvoir faire mieux ni être plus explicite. Il soupira alors et prit sur lui pour sourire relativement étrangement :


Rin le regarda alors relativement étrangement. Le Kage accepta qu'il venait de faire une erreur en paraissant trop convivial... Un fait était connu au sein de Kumo ; le sourire de Hattori Masashi était très inquiétant. Il soupira de nouveau face à son incapacité à se comporter normalement face à son propre fils :

QUOI !? Rin observait étrangement son père, celui-ci semblait très bizarre... Enfin bref, il décida d'ignorer ce fait bien qu'il trouvait cela bien étrange. Soudainement, le Paternel vint à lui parler de sa grand-mère.


Rin n'était nullement au courant. Gros point positif, il n'avait pas vraiment besoin de savoir si c'était une grand-mère maternelle ou paternelle... Il reprit soudainement son calme pour répondre à son père d'une manière plus traditionnelle :


Il était commun de parler d'une manière détachée au sein du palais... Sans le vouloir, Masashi imposait une manière de s'exprimer relativement délicate.

L'air détaché de Masashi l'insupportait intérieurement... Il rêvait de tout simplement prendre son propre fils dans ses bras, mais il s'interdisait de le faire pour des raisons aussi mystérieuses qu'inexplicables. Il déglutit face à sa propre incapacité à être un père correct. Se torturant intérieurement pour trouver une réplique amusante ou une phrase sympathique, l'homme finit par se contenter d'un minable mot banal :


Suite à cela, son fils lui répondit alors :


Masashi savait que c'était faux, Shizuka adorait les feuilles rougeâtres du momiji...


Le petit garçon hocha de la tête et décida de s'en aller.