Tu la regardes d’un air amusé et après avoir pris tes aises, tu te redresses un peu toujours aussi souriant. Tu attrapes un papier sur la table de salon et fait le parcours rapidement en diagonal pour voir de quoi il s’agit. Rien de bien affriolant pour toi, ce ne sont que des notes médicales, tu le reposes donc en montrant ton manque d’intérêt pour ce que tu venais de lire. Elle ne manque pas de te rappeler que tu n’étais pas ici pour profiter de son hospitalité, pour le moins glaciale ne mentons pas. Tu n’étais pas pour rien à cette froideur qu’elle engageait désormais avec toi et n’avais pas vraiment plus l’intention de te montrer agréable et coulant avec ses états d’âmes.
« En effet, je suis là car j’ai un travail pour toi ! S’il le faut, je te paye, les pauvres Kaguya ont à peine de quoi survivre. Je doute qu’ils puissent payer une facture hospitalière. »
Elle te regarde étrangement, laissant supposée qu’elle cherchait plus de détails sur la petite “mission” que tu lui proposes. Satisfait d’avoir piqué sa curiosité, tu continues.
« D’ici trois jours, je viendrais te chercher pour te mener aux quartiers des Kaguya. Le chef, qui est aussi médecin, à besoin de support pour une opération. Je t’ai recommandé. Vois une occasion de te faire un collègue et un allié. »
« Tu as encore un plan en tête… »
« Comme toujours, mais je ne vois pas en quoi cela te regarde ! »
Tu savais qu’il n’était pas vraiment nécessaire de cacher ton attitude devant, du moins une partie. Tu te contentais de rester souriant sans trop laisser ton dédain prendre place. Tu te lèves et te balades dans la pièce en regardant les peintures sur les murs et les dessins d’enfants. Tu en attrapes un pour voir l’étendu artistique de la plus jeune des sœurs. Tu sentais deux très faibles présences de chakra dans l’appartement. Tu savais que Soshi ne vivait que peu souvent ici, mais les sa petite sœur, elle semblait bien présente. Le deuxième chakra que tu perçois t’est inconnu et tu te demandes bien de qui il pouvait s’agir, mais ce n’était pas ta priorité du soir.
« Ils cherchent des liens pour faire reconnaître leur valeur à Kumo. Et puis un second Eiseinin ne sera pas de trop non plus. J’essaie simplement de vous aider voyons ! L’entraide, c’est important.
»
« Tu cherches à nous mettre dans ta poche ! »
« Un détail ! Et je ne vois pas en quoi créer une cohésion de groupe est un mal ! Vous êtes libre de faire ce que bon vous semble. Je reste dans le coin au cas où vous ayez besoin d’aide… Et vice-versa. Ne me compare à la vipère qu’est Raiko. Mon regard est impartial en ce qui concerne les Hattori et les Miwaku. Mais il serait tout aussi bon de ne pas jouer les maîtres des lieux avec les Kaguya. Ce n’est pas en asservissant ses alliés potentiels que l’empire grandira ! »
« Tu parles comme un Hattori ! »
« Et tu penses comme une faible… Vois plus loin que ton statut. Tu n’as pas su profiter de l’opportunité offerte. En voilà une autre donc saisie là ! Si tu comptes rester une Eiseinin des bas quartiers, libre à toi ! Mais dans trois jours, tu seras prête pour l’opération que je te demande de faire. »
Tu avances vers elle et lui tape sur gentiment sur l’épaule avant de lâcher tes derniers mots.
« Ce n’est pas une proposition au passage. »
Elle n’est clairement pas heureuse de ces derniers mots et ne le cache pas. Tu te contentes de souffler un rire avant de te diriger vers la porte et de sortir. Tu soupires et est mentalement fatigué de la discussion avec cette femme. Elle avait décidément un caractère qui n’était pas compatible avec le tien. Tu avais au moins l’avantage de ne pas être aussi pieds et poings liés par le manque de moyens. Tu marches dans les ruelles sombres en profitant d’une zone d’ombre pour changer de visage et te diriger lentement vers tes quartiers. Tu profiteras du fait qu’elle soit occupée par l’opération des Kaguya pour mettre en place la dernière visite à Raiko. En étant ailleurs, tu t’assures de ne pas la voir tenter quelque chose le jour fatidique.