Douloureuse adolescence...

Cela faisait déjà plusieurs semaines que je n'avais plus de nouvelles de mon petit copain. Je me demandais bien ce qui pouvait se passer ? Lui faisais-je du tord ? Ne pouvait-il pas rester en contacte à cause de mon appartenance pour les Gaikotsu ? Est-ce que je n'étais pas assez jolie pour lui plaire ? Je me posais tout un tas de questions à propos de ce sujet... De toute manière Kaito me prévenait déjà depuis un bon moment, les histoires qui commençaient à l'eau de rose n'étaient que fictives. C'était le cœur lourd que je venais prier devant le temple comme tout les soirs, mais au vu de l'état de mes mains la dernière fois je ne devais pas trop tarder. Je finissais par m'incliner les mains toujours jointes et je reculais lentement pour allez en direction de mémoriel de mon clan. C'était si calme, si... apaisant que je ne voyais pas le trajet aboutir jusqu'à la stèle. Je la touchais du bout de mes doigts comme pour saluer toute notre petite famille partie beaucoup trop tôt à cause de... enfin bref.


De là, je déposais une petite lettre d'où les quelques mots inscrits dessus étaient les suivants: "Que la paix vous accompagne au-delà de l'autre monde" sans y inscrire mon prénom dessus. J'avais un peu peur du regard des autres et de leur jugements parfois puériles, donc autant laisser toutes mes lettres anonymes. Je restais quand même en face de la stèle quelques minutes en demandant:


Referment le poing, serrant les dents et les quelques larmes commençant à couler.


J'essuyais mes yeux humides avec les manches de ma veste. Mais cette peine que je ressentais au fond, cette solitude pesante lorsque je me trouvais seule faisait surface à chaque fois ! C'était difficile, mais je ne pouvais pas faiblir et je devais me montrer forte. Car après tout, les aventures qui m'attendront dans un futur lointain seront bien plus douloureuse que cet abandon...

Je finissais par bouger laissant cette lettre sous la neige. Il faisait froid et je ne voulais pas recommencer comme la dernière fois... Je couvrais aussitôt mes mains dans mon manteau ressemblant à une cape avant de me mettre en marche pour rentrer chez moi. Je n'avais l'envie de voir personne et voulais rester seule dans mon monde. Je jouerais probablement un peu de Koto et chanterais la berceuse du Pivert... Ma favorite lorsque je ressentais une grande tristesse au fond de mon coeur.


Je chantonnais dans un chuchotement pour ne pas déranger les défunts plus que cela. Au bout de quelques courtes minutes, j'atteignais la sortie du temple, le regard vide et le coeur encore plus lourd, ne sachant toujours pas quoi penser...