HRP : Musique en arrière plan: https://www.youtube.com/watch?v=FtMhJH_rui4
Bien que le ciel était orageux, tu étais partie de bonne heure chez ton amie Tomoe. Armé d'un parapluie, tu affrontais la pluie qui s'abattait sur le sol dans un claquement irrégulier. Les bottes constellées de boue, tu étais pensif. Beaucoup de personnes ne croyaient pas en l'amitié fille-garçon, mais vous démentiez ces paroles à vous deux. Cela faisait un an que vous étiez tout le temps fourré ensemble. Tu la voyais presque aussi souvent que Shonin et ensemble, vous aviez fait les quatre cent coups. Les enfants disaient que Tomoe était un garçon manqué, mais tu faisais abstraction de leurs remarques. Tu t'en foutais royalement de ce qu'ils pouvaient penser, Tomoe était et serait toujours ton amie. C'était la personne la plus drôle et sarcastique que tu connaissais. Elle ne se cachait pas derrière ce masque de l'hypocrisie que tant de personnes mettaient. Non, Tomoe s'en foutait de l'avis des gens. Elle était vraie. Si quelques choses ne lui plaisaient pas, elle le disait. Cela lui valait parfois des reproches et les gens paraissaient indignés face à son attitude. Mais toi, cela te faisait rire. Tu te rappelais très bien de la fois où cette dernière avait dit à voix forte, lors d'un mariage, que la robe de la mariée était horrible. Elle s'était alors fait sévèrement grondé par tous les invités et puis par la suite, s'était fait exclue de la cérémonie. Rieur, tu t'étais dérobé de l'emprise de tes parents pour la rejoindre. Le mariage se passant dans une maison de campagne, vous aviez alors profitez du vaste terrain pour y faire un foot à deux. Depuis votre rencontre, il y a 1 an, vous aviez pris goût à ce sport et lorsque vous ne vous affrontiez pas à l'escrime avec des bâtons en bois ou que vous ne construisiez pas des cabanes, vous faisiez des séances d'attaques défense. Le but n'étant alors pas de prendre le ballon de l'adversaire, mais de tacler ce dernier dans l'objectif de le faire tomber. Tu ne comptais plus le nombre de blessures que vous vous étiez infligé tous les deux, mais tu te rappellais surtout de moments inoubliables. Taome était une personne extraordinaire à l'égal de ta sœur. Tu gravitais entre ces deux astres lumineux qui était ta source de vie.
Tu arrivais bientôt chez elle.
Vos maisons étaient éloignées de quelques kilomètres, mais cela ne vous empêchez pas de dormir l'un chez l'autre comme bon, vous semblez. Bien que ta mère ne tolérais que très peu le comportement de Tomoe, vos parents étaient de bons amis et une confiance mutuelle régnait entre les deux foyers. À vrai dire, tu préférais dormir chez ton ami que chez-toi. La mère de Tomoe était l'inverse de la tienne : douce, calme mais surtout gentille. Bonne cuisinière, tu disais adieu aux légumes bien trop présent dans les repas de maisons pour t'empiffrer de ramen chez elle. Tu aurais voulu emmener Shonin au moins une fois pour goûter à l'incroyable nourriture de madame Kyu (c'était bien son nom de famille.), mais comme te l'avais si bien fait remarquer Tomoe, il y en aurait alors moins pour vous. Désolé Shonin, mais tu n'étais pas du genre à partager un aussi bon repas !
Arrivant devant la maison des Kyu, tu toquas rapidement 6 coups. Un signe distinctif qui annonçait ta présence. Il commençait sérieusement à pleuvoir dehors et tu ne voulais pas salir les beaux vêtements que ta mère t'avait coud. Heureusement, tu n'eus pas à t'en inquiéter plus longtemps puisque la porte s'ouvrit brusquement.
Te sautant dans les bras, tu tombas à la renverse avec elle, par terre. Toi qui avais essayé de rester propre, c'était peine perdue… Maculé de boue, tu ramassas une motte de terre et tu l'envoyas dans la figure de ton ami.
S'abattant sur son nez tu la vois se relever et faire de même.
« Tiens cadeaux de la maison ! »
Vous auriez pu continuer des heures si la mère de Tomoe n'était pas intervenue. Vous prenant tous les deux d'une main ferme elle vous fit rentrer à l'intérieur, à l'abri de la pluie. Une fois sur le seuil de la porte, madame Kyu se tournant vers toi, te dit fâché :
"
Tomoe ! Tu ne peux pas te tenir tranquille ne serait-ce que quelques instants ?".
Dévisageant, la vrai Tomoe, qui le visage couvert de boue, paraissait méconnaissable, tu éclatas de rire, suivie quelques secondes après de l'intéressé. Perplexe, madame Kyu d'un long soupire enchaîna :
"
Et ça te fait rire en plus Tomoe ? La mère de Naoki t'aurait déjà mit une bonne fessée. Tu as bien de la chance que je sois indulgente. Allez vous nettoyer, j'ai préparé des crêpes."
Rejoignant sa cuisine, tu avais les larmes aux yeux à force de rire. Tu devais vraiment être dans un sal état pour qu'elle ne puisse pas te reconnaitre. Tomoe plié de rire se repris et s'approchant de ton oreille te murmura :
« On n'en a pas fini nous deux. Rendez-vous dehors pour le second round après manger. »
Le sourire aux lèvres, tu ne peux qu'acquiescer. Tomoe et toi étiez toujours d'accord, vous formez à vous deux uns duos inséparables. Un duo unit par une amitié immortelle qui ne fanera jamais.