Une simple camarade ?

Cela faisait déjà bien deux semaines que nous étions partis en mission avec Kaori et Hina et depuis ce jour où je l'ai vu se mettre en colère contre moi (pouvions nous réellement appeller cela de la colère ?) je ne la voyais plus dans les parages. Si la belle Chikara possédait des atouts physiques tant en combat qu'en apparence, ce qui m'intriguait le plus était son psychique. Je ne pouvais le nier et ma conduite de salop envers Hina me donnait un sentiment de culpabilité... Cela faisait six ou sept années que nous travaillons en équipe. Depuis tout ce temps là, je ne faisais que l'éloigner de moi à cause de nos clans plus particulièrement les histoires et conflits interclanique qui perdurent encore... J'étais posé là, sur cette terrasse à profiter du soleil en m'emplissant la tête d'un tas de questions sans réponses.

Un peu plus tard dans l'après-midi, alors que je trainais toujours sur cette même terrasse et lorsque je basculais ma tête en arrière, je voyais une tête qui me semblait très même trop famillière au loin. C'était elle !!! Paniqué et basculant beauoup trop ma chaise en arrière je finissais par tomber...


J'étais tombé sur le dos et me relevais le plus rapidement possible por effacer le ridicule qui me collait à la peau. Regardant à nouveau dans la même direction qu'avant je ne la percevais plus... Il y avait beaucoup trop de monde et la belle Chikara n'était pas la seule brune de la place. Une fois la chase remise en place je faisais un signe à la serveuse pour qu'elle puisse m'apporter l'addition afin de m'en aller, mais alors que celle-ci partait je sentais une main venir se déposer sur mon épaule. Tournant la tête à vive allure je la reconnaissais très bien.


Je ne savais pas vraiment ou me mettre et sentais que cette future conversation allait me mettre mal à l'aise...

Mettant une main derrière la tête et déviant mon regard du sien.


Je ne pouvais pas éviter son regard indfiniment bien longtemps et lorsque mes yeux se posaient sur son visage mélancolique, ca me faisait beaucoup de peine même si je ne voulais l'avouer.


Je ne souhaitais pas avoir de conversation embarrassante, et pourtant... je voulais lui parler. J'essayais d'afficher un petit sourire, mais ce n'était pas ma tasse de thé.


Très vite, ses magnifiques yeux s'illuminaient. Je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait dans sa tête, mais le simple fait d'avoir prononcer ses mots semblaient la rendre plus heureuse ?


Non, mais je rêvais ou quoi ? Elle s'excusait de me remettre en place, alors que c'était moi le plus con de nous trois ? Mon sentiment de culpabilité augmenter intérieurement, puis venait un petit pincement au coeur.


Etait-elle seulement une simple coéquipière ? Ou une amie ? Je ne savais pas vraiment comment je devais la considérer.


Mon moi intérieur hurlait et m'insultait, tandis que mon moi extérieur.


Elle semblait plutôt hésitante et j'espérais que la conversation allait s'écourter. C'était vraiment gênant et ça devenait de plus en plus oppressant...

Hina, la plus jollie femme que je connaissais, se tenait en face de moi l'air inquiète. C'était ce qui faisait son charme, malgré son apparence fragile et la douceur qui émanait d'elle, elle possédait une force incroyable et un caractère plutôt intriguant. J'aimerais pouvoir apprendre à la connaître d'avantage, mais ce n'était pas demain la veille que je lui dirais ce que je ressens envers elle. Hors de question de lui laisser l'espoir que nous pouvions être ami.


Le peu de joie qui émanait dans les yeux de la jolie femme venait de disparaitre... Je venais à nouveau de la blesser apparemment, mais elle essayait de le cacher derrière un petit sourire.


Disait-elle en faisant une mimique avec sa main pour signifier que tout allait bien. Il fallait que je trouves quelque chose pour que ce faux sourire soit naturel.


Elle tordait ses doigts nerveusement et semblait de plus en plus anxieuse. Il y avait bien quelque chose qui se tramait même si je laissais paraître que je m'en moquais, j'étais curieux de savoir ce qu'elle me répondrait.


Elle hésitait enore.


Ca m'agaçait de la voir tant hésiter et pourtant je ne mordais. Que voulait-elle me dire ?


Elle tournait très vite les talons et s'empressait de partir avant que je ne puisses la rattraper. Décidemment, elle en faisait tout un cinéma pour pas grand chose.


Je detestais que l'on me laisse en suspens juste par peur ou pur caprice. Je ne comprendrais jamais rien au Chikara... Plus particulièrement les femmes !