HRP : Chose que je ne fais jamais, je vous propose cette mélodie en accompagnement :
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Les nombreuses chandelles éclairaient la chambre matrimoniale avec une certaine poésie tandis que l’Impératrice était assise à moitié nue sur le flanc droit du lit. Quasi intégralement recouverte de bois, cette pièce était considérée comme la salle à coucher la plus vaste et la plus belle du palais impérial. Shizuka aimait s’y détendre entre deux mauvaises journées. En cette soirée, l’Impératrice était furieuse d’une réunion avec plusieurs dignitaires de Kumo. D’une voix agacée, elle dit alors en observant le sol :
« Ils se fichent totalement de ce que je suis… Ils ne regardent que Masashi… J’ai l’impression d’être une imposteuse et qu’ils souhaitent se jouer de moi pour plaire à mon frère ! »
Du bout des doigts, une main caressa alors l’épaule dénudée de la belle brune aux yeux jaunâtres. Bien que cela n’était pas réellement un fait reconnu, Shizuka entretenait une relation bien particulière avec cette femme si egnimatique. Soudainement, la voix de celle-ci se fit entendre tandis qu’elle longeait la chevelure ténébreuse de l’Impératrice :
« Les hommes ne changeront pas, Shizuka. Ils continueront de tenter en vain de te séduire afin que tu puisses souffler quelques compliments à l’Empereur. Ils sont inutiles. Tu dois agir sans attendre. »
La sœur de Hattori Masashi se mit alors à soupirer tout en se penchant afin de se servir un verre de vin. Durant ce geste lent, la femme habituellement encapuchonnée se mit alors à parcourir le dos de ses deux doigts. Tout en faisant ruisseler le liquide divin dans son verre de cristal, l’ancienne Hattori reprit :
« Tu peux parler… Je ne sais pas qui tu es véritablement. Je ne sais pas vraiment ce que tu veux… Tu étais mon ennemie et tu es dorénavant ma plus fidèle confidente… Mais, je ressens toujours cette impression… Celle d’être une dirigeante et non quelqu’un d’important en tant qu’individu… »
La main droite de la mystérieuse étrangère se mit alors à caresser la hanche droite de l’ancienne disparue de Kumo. Après avoir servi son interlocutrice, Shizuka ramena les deux verres et en proposa un à la femme à sa droite. Bien que quasiment nue, l’ancienne Kitto paraissait indescriptible… Étrangement, son visage ne semblait jamais être réellement le même sans changer pour autant…
« J’ai l’impression de ne pas te connaître… J’ai l’impression d’être utilisée… Par toi, par les autres, par mon frère, par tous… Je me sens seule… Toujours… seule. »