Outch ! Quel brute cet homme ! Enfin... selon moi, il n'est plus très humain... Je ne sais pas comment réagir, mais j'ai très peur et je me sens incapable de me défendre seule face à ce monstre. Il se tient là, au-dessus de moi me regardant de ses six yeux reflétant une certaine pulsion de vouloir me tuer ! Mais il est vraiment pas net celui-là ! Je tente alors de l'éloigner de moi en mettant mon pied au niveau de son bassin pour le repousser... Il est lourd ma parole ! Il fait exprès d'appuyer de tout son poids pour me faire mal ?
« Mais arrêtes je te dis ! Qu'est-ce que je t'ai fait à la fin ?! Je t'ai aidé et c'est comme ça que tu me remercies ? »
Son sourire macabre en disait davantage sur sa personnalité et pour me voir encore plus souffrir il plantait ses longs ongles dans ma cuisse pour me faire hurler de douleurs. Ce qu'il réussit à faire, bien évidemment. Vais-je réellement mourir ainsi ? Je veux revoir maman, je veux revoir papa et surtout Naoki ! Hors de question d'abandonner maintenant !
Malgré ma volonté et mon regard qui soutient celui de la bête, je me trouves avec une nouvelle griffure au niveau de l'arrière de ma nuque à gauche. Le salop, il s'amuse vraiment comme ça ? Je peux l'entendre rire de plus bel... En attendant, ca fait vraiment mal... J'ai peur, je suis tétanisée, j'ai besoin d'aide, je ne veux pas mourir !!! Puis, je sens une grande secousse se faire au niveau du chariot. Tao et Nanao tentent de le déstabiliser en courant changeant de sens en permanence. Une fois à droite et une fois à gauche, puis un coup de patte arrière part de la patte de la jument crème ! Elle arrive à frapper fortement le psychopathe et je peux le sentir tomber de la charrette de dos. Quant à moi, je me tiens fermement pour ne pas tomber.
Les deux juments aux galops ne s'arrêtent pas, malgré la blessure que l'une d'elle vient de se faire pour me sauver la vie. La seule chose avant de me placer et de m'attacher que je peux encore entendre au loin, sont les cris de colère du fou furieux. Apparemment, il n'apprécie qu'un autre animal, plus doux et gentil que lui, se mette en travers de sa route ! Bien fait ! Mais très vite, la fatigue de cet accrochage m'emporte et je finis par m'endormir les liens bien fixer sous le pas de course des mes deux pouliches.