Retour au boulot.

Les rues sont fraîches, il est très tôt le matin. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu à sortir à une heure pareille, mais c’était un jour important. Peu de choses comptaient réellement pour cette femme, il y en avait deux en vérité, sa famille mais aussi son travail. Même si les évènements firent qu’elle n’avait pas pu faire évoluer sa carrière comme elle l’aurait souhaitée, elle ne regrettait rien. Puis il n’était pas trop tard, elle n’était pas si âgée. Aujourd’hui était donc le jour de son retour officiel dans les services de police de Konoha. Elle y était entrée assez jeune, aux alentours de ses 17 ans. Mais peu de temps après elle rencontra un homme, et cette histoire avec lui se transforma en famille. A ses 21 ans, elle attendait son premier enfant. A sa naissance, elle décida de mettre de côté sa carrière pour s’occuper d’elle un moment, au moins jusqu’à ses 4 ans avait-elle décidée. Seulement, il ne fallut pas attendre très longtemps avant qu’un deuxième enfant ne soit en route, repoussant une nouvelle fois l’idée de retourner au travail. Puis, parce que jamais deux sans trois, elle eut finalement son dernier enfant. Elle passa donc une grande partie de ces 17 dernières années à effectuer du travail à domicile. Elle aurait pu retourner travailler plus tôt, mais la santé de la benjamine était fragile, elle privilégiait toujours la famille malgré tout.

Le choix d’y retourner était acté depuis peu, la majorité de la paperasse avait été faite, il ne manquait plus qu’une chose, rencontrer la nouvelle cheffe. Elle avait quelque peu entendu parler d’elle, elle ne faisait pas ce métier pour rien, trouver des informations, rassembler celles-ci. Néanmoins, une partie de la vie de cette femme restait un mystère, la seule chose concrète qu’elle avait pu trouver était son lien avec l’ancien Hokage, un homme provenant du même clan que la Kitto. Ça et son jeune âge, elle devait être sacrément douée pour être appelée à ce genre de poste aussi vite. Enfin, il y avait des génies dans tout les générations, elle n’y faisait sans doute pas exception.

Une fois arrivée au poste, il était temps de monter dans le bureau de la patronne… N’importe qui aurait sentie au moins une légère appréhension avec ce genre de rencontre, mais Hegi non, elle avait confiance en elle, en son intelligence. Elle ne brillait pas par ses compétences au combat, mais elle était vive d’esprit, c’est ce qui lui avait permis de réussir jusqu’ici. Elle toqua alors à la porte, puis elle entra lorsque la voix derrière la porte lui somma d’entrer. Ce qu’elle fit sans perdre de temps, tout de suite, elle fait face à cette jeune femme à la chevelure blonde. Elle n’était pas du genre à perdre du temps, mais elle connaissait divers moyens de flatter ses interlocuteurs, le charme était une solution toute trouvée pour bien débuter une conversation.



Lui dit-elle en s’inclinant poliment. Son visage ne trahissait aucune hésitation bien que cette femme au regard intimidant lui faisait face, silencieusement. Elle reprit alors très vite :



Elle gardait un ton neutre, elle ne voulait pas avoir l’air hautaine ou irrespectueuse. Elle souhaitait simplement reprendre sa vie où elle s’était « arrêtée ». Elle ne connaissait rien du caractère de cette femme, elle n’aimait pas naviguer en eaux troubles, c’était sujet à d’éventuels soucis imprévisibles. Elle souhaitait donc régler cette histoire au plus vite, pour que les choses retrouvent un cour normal, ce qui expliquait donc sa manière si pressante de parler.

Les responsabilités c'était une véritable drogue pour moi, je m'étais senti défaillir en perdant mon poste d'intendance, après j'avais la section torture, mais c'était tellement ennuyeux, Konoha n'avait pas grand monde a interroger ses derniers temps. Et puis celle que je voyais maintenant comme la Hokage légitime, m'avais donné quelque chose de palpitant à me mettre sous la dent en me nommant cheffe de la police.

J'arrivais au poste de bon matin en tenu tres professionnel contrairement à la vie de tous les jours, j'avais passé la nuit avec un beau gosse Kitto, je l'avais repérée dans un bar et j'avais espérer faire du rodéo avec lui toute la nuit, au lieu de ça nous avions eu trente secondes intenses puis une grosse nuit de sommeil et de frustration, je me jurais en me réveillant de ne plus jamais rien avoir à faire avec les Kitto !

Puis cette femme arriva, une Kitto... Pour reprendre sa place au sein de la police, nous étions en sous effectif, et avoir quelqu'un qui n'avait pas besoin d'être formé était une aubaine. Je me levais et je lui disais.



Je me levais et passant dans la belle quadragénaire, en la regardant de haut en bas je me disais que j'aurais mieux fait de passer la nuit avec elle plutôt qu'avec un membre masculin de son clan.

Une chose était claire : on était loin des procédures habituelle. A peine la Kitto se présenta, que la Chikara n’eût nul autre réaction que de l’inviter à aller marcher. Une manière assez originale de débuter un entretien. Elle l’accompagna alors sans dire un mot, elle voyait bien la manière dont la Chikara l’observait, dans une autre vie elle en aurait sans doute fait son quatre heure, en l’état actuel, cela aurait été bien déplacé de penser une chose pareille. Mais bon, elle n’était pas la première à avoir un tel regard, la Kitto en fit simplement abstraction. Une fois dehors, elle lui posa une simple question. Hegi répondit alors calmement, regardant droit devant elle tandis qu’elle marchait.



C’était la même chose pour Konoha d’ailleurs, malgré son âge, elle restait une chûnin. Mais ce n’était pas une chose qui lui importait réellement, elle savait bien que dans la police, le fonctionnement des grades étaient légèrement différent. Sans nul doute que Shirona avait eu vent de ses manières de faire, d’enquêter malgré qu’elle était supposée avoir arrêtée de travailler, en utilisant des méthodes plus ou moins au bord de la légalité.



Elle parlait d’une manière très sûre d’elle, elle n’avait aucun doute quant à ses capacités. Chose qui ne devait pas être pour déplaire sa future cheffe, il était toujours bon d’avoir quelqu’un capable de se débrouiller sans qu’on ne lui tienne la main en permanence.

Cette femme était intéressante ce qui n'était pas pour me déplaire, enfin quelqu'un d'agréable à regarder et d'agréable avec qui converser dans ce service qu'était la police de Konoha. Il fallait dire que la police et la section torture ce n'était pas très glamour, même pas glamour du tout.



Je la regardais avec l'air charmeur, vraiment j'en ferais bien mon quatre heure de celle la, elle était bien plus âgée que moi, mais elle était bien conservée et elle avait un petit truc en plus qui me plaisait bien.



Je voulais voir si je pouvais en faire mon bras droit, c'était un peu rapide, mais je n'étais pas contre un peu de reconnaissance pour l'amener à réfléchir à une éventuelle bagatelle...

Sa remarque la fait tout de suite sourire, plus tôt elle recommencerait à travailler, mieux ce serait. Ça n’était pas elle qui allait la contredire, bien au contraire. Pour une fois, elle sentait qu’elle allait bien s’entendre avec sa supérieure, et surtout peut-être placer un semblant de confiance en elle.



Suite à quoi, la Chikara lui demanda quelles étaient ses idées. Celles-ci touchaient tout autant à la police qu’aux habitants de Konoha. Le rôle de mère au foyer lui avait donné largement le temps d’observer ce qui se passait autour d’elle, elle tendait à se tenir au courant de tout ce qui passait, c’est ainsi que certains plans se dessinèrent dans son esprit.



La Kitto marqua une courte pause, elle avait bien entendu déjà réfléchie à ce problème, et sa rencontre avec le jeune Kaito n’avait pas manqué de l’encourager dans ses idées.



A peine de retour au travail qu’elle commençait déjà à jouer sur les lois. Oh pour sûr la jeune Chikara devait être au courant de ses manières de faire, mais au vu du personnage, il serait loin d’être étonnant de la voir faire de même. Puis son regard ne mentait pas, et bien évidemment Hegi comptait en profiter. Affichant toujours un sourire charmeur, elle poursuivit alors :



Mais la Kitto savait aussi que sa légitimité à occuper un poste important pouvait être sujet à débat, elle voulut se montrer préventive à ce sujet, histoire notamment de se mettre sa supérieur un peu plus dans sa poche…

Et bien cette Kitto en avait des idées, si je ne faisais pas attention elle finirais par me piquer ma place, mais si je me la mettais dans la poche elle pourrait bien m'aider à consolider ma place de cheffe au sein du village. Les idées étaient bonne et je l'aiderais à les mettres en place, mais certaines avaient besoin de passer par de plus haute sphère pour être validé.



La flatteries, rien de mieux pour se mettre une femme d'un certain âge dans la poche, quand elle se mis à parler de racisme elle me perdit un petit peu, il fallait dire que j'étais plus pour un Konoha pure, je tolérais les Uzumaki et les Kitto par traditions, mais les Kitishitan... les Gaikotsu... les Abura... et autre Mitsuna, je ne voulais pas de ça dans le village, mais comme je savais que ce genre d'idées étaient plus que mal vue je les gardaient généralement pour moi.



Je venais furtivement lui caresser la joue, pas assez longtemps pour quelle réalise avant que je ne retire ma main, puis je lui disais de manière charmeuse.

Gravir les échelons rapidement… ça, elle n’en doutait pas une seule seconde. Néanmoins, Hegi n’agissait que peu pour son propre intérêt, il en allait de ceux des Kitto et de Konoha avant tout. Elle ne manqua donc pas d’ajouter un petit détail :



Shirona resta notamment silencieuse lorsque la Kitto aborda le sujet des discriminations, cela ne semblait pas être quelque chose qui la touchait particulièrement. Ce n’était pas très important, du moment que la Chikara ne l’empêchait pas de mettre ses projets en œuvre.



Une chose était certaine en tout cas, la chaleur de cette femme pourrait faire fondre les rues enneigées de Konoha. Lorsqu’elle lui demanda si elle en voulait plus, enfin en savoir plus, la Kitto ne put s’empêcher de sourire. Ce genre de flagorneries n’étaient habituellement pas son genre, mais il fallait bien admettre qu’avec le temps, ce genre d’idées lui traversait elle aussi l’esprit.



Au vu du sourire charmeur qu’elle lui rendait, cela pouvait sonner comme une invitation. Mais il ne fallait pas croire que les choses seraient si simple avec la Kitto, elle était habituellement assez froide dans ses relations, mais le caractère de la Chikara était bien particulier, et c’était une chose qui n’avait pas échappé à la Kitto.

Tout semblait donc dans l'ordre, j'avais enfin trouvé quelqu'un de compétent à mettre dans mon unité et quelqu'un d'agréable à regarder également, c'était inespéré de trouver les deux dans un endroit comme Konoha, c'était une bonne chose que cette Hegi soit de la police, et il fallait le dire, mis à part ses idées trop progressiste sur l'immigration, nous avions les mêmes objectifs.



Sur ces mots plus que provocateur je partais, j'avais pas mal de travail, je la laissait là sans lui dire quoi faire, si elle était aussi expérimentait qu'elle ne l'avait dit elle saurait...