Cela faisait des semaines que vous marchiez désormais. Tu étais toujours accompagnée de Genichi et Nagisa. Depuis le départ d’Aisu, Genichi était toujours aussi peu causant, mais cette femme, cette Chikara, elle était toujours aussi bavarde, notamment avec toi. Chaque fois que vous vous arrêtiez, elle te partageait ses connaissances, sur le monde, sur le ninjutsu. Avec le temps, tu commençais réellement à l’apprécier, tu trouvais en elle comme un exemple à suivre pour apprendre. Tu ne cessais pas de t’entraîner, tu avais clairement mit de côté les exercices physiques pour te concentrer pleinement sur ta maîtrise du chakra. Celle-ci devenait meilleure jours après jours, à la grande satisfaction des tes deux senseis.
Vous n’aviez évidement pas suivis les routes, c’était bien trop risqué. L’objectif était toujours de se rendre à Konoha, puisque c’était apparemment ton souhait, tes deux tuteurs ne trouvèrent rien à y redire. Pour gagner du temps, et donc éviter les routes, votre périple vous emmena aux frontières des marécages de Taki, afin d’éviter quelconques désagrément dans ces terres sauvages, vous firent le choix de suivre l’orée par l’Ouest, contourna ainsi les marécages pour atteindre au plus vite la Forêt de Hi qui était votre destination actuelle avant de tenter d’entrer à Konoha. C’est ainsi que ce soir, vous vous retrouviez à camper à la frontière entre les terres désolées et les marécages, autant dire qu’en terme d’ambiance, tu avais connu moins morbide.
Tu ne parvenais pas à trouver le sommeil, dormir à la belle étoile n’aidait en rien. A choisir, les rares abris de la toundra d’Ame étaient plus satisfaisants. Fort heureusement, le printemps était arrivé entre temps, et la chaleur avec. N’ayant de cesser de tourner sur ton matelas de fortune, tu décides finalement de te relever. Nagisa était endormie, Genichi quant à lui se contentait de guetter. Fidèle à tes habitudes, tu décidas donc d’aller t’exercer plutôt que de ne rien faire. C’est alors à voix basse que tu t’adresses à Genichi qui est assis près du feu.
« Je ne trouve pas le sommeil, je vais en profiter pour aller m’entraîner au suiton près du point d’eau derrière. »
Il hocha alors la tête, te disant simplement de rester prudente et de ne pas trop t’éloigner. Il avait confiance en tes capacités de senseur de toute façon, il serait difficile de vous approcher sans que tu ne le remarques. Même si ces temps-ci, tu avais de moins en moins tendance à prêter attention à ton don, tu étais constamment pensive, rêveuse peut-être même.
Tu te retrouvas alors seule, à environ 400 mètres de votre camp. Celui-ci n’était d’ailleurs pas très discret avec le feu, mais en vérité, les deux shinobis ne craignaient pas grand-chose, et avec leur présence, toi non plus. Du moins c’est ce que tu croyais. Tu passas l’heure suivante à manipuler ton Suiton en t’aidant du point d’eau, très loin de prêter attention à tout ce qui pouvait se passer autour de toi.