L’opération de Kaiya était finie. Le mal qui poussait en elle avait été retiré et je me retrouvais maintenant avec une autre médecin dans ma salle d'opération de fortune. J’avais réellement une dette envers ce Miwattori. La prochaine fois que je le verrais, je devrais sûrement lui rendre la pareille même si je pense qu’il gardera cette note dans un coin de sa tête pour plus tard me forcer à un acte qui ne me plaira pas le moins du monde. c’était ainsi que fonctionnait kumo non ? J'avais malheureusement de l’honneur. Peu de dignité pour mettre agenouillé devant le raikage, mais mon clan restait pour moi quelque chose que je devais protéger. Dans tous les cas, il avait une emprise sur moi pour une action. Je retournais dans la salle où se trouver Kagero, poussant la poubelle proche de la fenêtre. J’allais devoir brûler tout cela pour ne pas laisser de trace. Hors de question que Kaiya puisse tomber dessus par inadvertance. Je commençais mon ménage, nettoyant et désinfectant tout le matériel ainsi que les lieux en commençant par la table évidemment.
« Je vous remercie Kagero-san. J’ai une dette envers toi à présent et sache que si mon clan était connu pour sa barbarie, il était aussi connu pour son honneur. Si un jour, vous avez besoin d’aide avec un patient, n’hésitez pas à me réquisitionner. »
Je passais les derniers coups d’éponge et de serviette sur la table maintenant parfaitement propre et désinfecté avant d’attraper de nouveau la corbeille en métal. J’allais faire ça discrètement, derrière le bâtiment. J’avais couvert le tout d’une serviette pour qu’aucun regard indiscret ne s’égare dessus. Une fois seul, je vidais un peu d’huile, craquai une allumette et la jeta dans le seau qui s’enflamma doucement. Tout devait se consumer, je ne voulais laisser aucune trace de ce triste événement. Kaiya ne voudrait en garder aucune trace non plus, et si jamais elle le voulait, il était déjà trop tard. Je regardais le feu consumer cette presque-vie qui finirait en simple cendre. Je repensais à ma propre expérience de la parentalité. J’avais été l’homme le plus heureux du monde en apprenant la grossesse de Kazumi, le plus malheureux lorsqu’elle réussit à s’enfuir tandis que je me faisais capturer par Kumo, et maintenant, j’étais un père épanoui qui tentait de rattraper le temps perdu avec sa femme et son fils de maintenant 4 ans.
« KAGUYA-SAN ! VITE C’EST URGENT ! »
Un des gardes m'appelait, visiblement en panique, a deux doigts de la rupture d’anévrisme à en croire la tension qu’il présentait aux veines majeures de son crâne. Une urgence ? Kaiya ? Non… Il m’aurait juste appelé “ le kaguya “ sinon. Puis il s’en fichait bien de Kaiya surtout. Un Kumojin ? Pas n’importe lequel pour qu’un garde vienne me chercher directement en tout cas. J’accourais, laissant le feu en sécurité à l'endroit où il était. Il ne pouvait rien brûler de plus, car il n’y avait de toute façon rien aux alentours. J’entrais rapidement dans mon cabinet pour y trouver deux silhouettes familières. Un grand, plutôt svelte, cheveu noir et cour avec le blason Hattori dans le dos… Aucun doute sur qui il était, mais qu’est-ce qu’il faisait là ? Je regardais derrière lui, et reconnus directement les cheveux et les habille du Miwattori. Il était visiblement, mal en point, je devais agir. Pas le temps de discuter, on verra les politesses plus tard. J’attrapais une blouse neuve, me désinfectais les mains, attrapais une paire de gants stérile neuve et poussais le Hattori pour accéder directement au corps faible de son frère.
« Kagero-san, préparez-vous à opérer. Je vais avoir besoin que vous m’assistiez . Cette fois-ci, c’est mon domaine d’expertise. »
Je découpais les vêtements du blessé, faisant bien attention de ne pas lui découper la peau par la même occasion. Ils devaient valoir cher, mais pour sauver une vie, il n’y avait pas de question de prix du textile. Il avait plusieurs hématomes, quelques lésions, mais rien d’aussi important que le trou béant qu’il y avait dans son dos. Une seconde. C’était un objet tranchant de petite taille, un couteau, un kunai, quelque chose de guère plus grand. Deux secondes. L’objet avait été retiré et plus rien n’empêcher le sang de jaillir de son corps. L’Hattori avait fait un bon travail de compression à en juger par la couleur de ses mains et de ses propres vêtement, mais impossible de stopper une hémorragie en courant à toute vitesse à travers Kumo. Trois secondes. J’agissais.
« Je vais devoir stopper l’hémorragie à la main. Kagero-san, ralentissez les battements de son cœur. Yuhei-sama, protégez le bloc avec les gardes. Le jutsu qu’elle va effectuer peut mal tourner si elle est interrompu. »
J’attrapais alors une serviette propre a coté de moi, la pressant contre la blessure de Nobuhisa pour diminuer les saignements. S’il ne se vidait pas de son sang, il aurait une chance de survivre… Son avenir était en jeu… Mais le mien et celui de tout mon clan aussi.
« Je ne vous demanderai pas ce qu’il s'est passé. Mais j’ai besoin de savoir combien de temps, vous avez mis à arrriver. »