Retour au milieu de nul part

Bien des kilomètres plus tard, tu te réveilles finalement, tu ne peux pas bouger, ta vue se veut toujours quelque peu troublée. Plus important, tu n’avais aucune idée d’où tu te trouvais, ça ne ressemblait en rien aux marécages. La mémoire te revint très vite, cet inconnu encapuchonné qui t’avait agressé violemment, c’était lui qui entravait tes mouvements. Te portait-il dans une sorte de main ? Il ne tarderait pas réaliser que tu étais à nouveau consciente, il ne t’avait pas tuée, du moins pas pour le moment. Peut-être cherchait-il un endroit meilleur pour faire son repas… où tout simplement t’apportait-il quelque part. Tu te souviens d’un détail parlant de champignons… Quoiqu’il en soit, tu n’allais pas le laisser t’emmener bien gentiment, tu t’adresses alors à lui d’une voix pleine de confiance, faisant comme si tu n’étais pas effrayée par la situation actuelle.



Tes bras étaient trop pris pour que tu puisses effectuer un jutsu, il te fallait trouver un moyen pour qu’il te lâche. On pouvait espérer qu’il soit complètement stupide, sans tarder tu sortis l’excuse la plus bidon qui te vint à l’esprit.



Si ça marchait… tu ne tarderais pas à chercher un moyen de t’échapper. Tu avais toujours fortement mal au crâne et tu étais déboussolée, mais tu devais être en état de fuir assez vite, ou alors essayer de le tuer… Fallait-il encore qu’il te relâche, peut-être n’était-il pas si sot.

Cela fait déjà plus d'une heure que le monstre marche avec la gueuse dans sa main. Son excitation de tout à l'heure, ainsi que sa folie se dissipe petit à petit... Enfin presque ! L'adolescente qui doit être encore vierge, s'éveille doucement. D'un ton assuré, mais faible elle demande l'endroit ou la bête compte l'emmener. Et si il s'amuse un peu avec elle, du moins psychologiquement ? "Fait le ! FAIT LE !" "Torture là ! Elle le mérite, oui !" Alors, riant d'une façon peu rassurante en resserrant l'étreinte de sa main il ajoute.



Après de longues minutes de marche, la gosse réclame une pause pour "aller au petit coin". Il rit de bon cœur en faisant bien attention de ne jamais relâcher ou de desserrer sa main.


Et si elle tient temps à aller au petit coin, le monstre peut même l'aider à s'uriner dessus... Ca l'amuse follement de voir les gens dans la moindre passerelle de détresse. Il sert d'avantage sa main en s'arrêtant sur place pour voir souffrir la pauvre demoiselle et, ainsi se délecter de cette scène qui l'émoustille.


Personne ? En est-il vraiment sûr ?

Tu t’étais décidément mise dans une sacrée situation, plutôt mauvaise par ailleurs. Ta vaine tentative la fit finalement resserrer sa poigne, écrasant toujours un peu plus tes petits os fragile. Que pouvais-tu faire ? Allais-tu tout bonnement te laisser emporter on ne sait où ? Sans compter que ce type, cette créature, quoi qu’il soit, il n’avait en rien l’air très chaleureux, cela n’augurait rien de bon. Elle resta silencieuse quelques minutes durant, lorsqu’une seconde idée lui vint à l’esprit, elle pouvait toujours tenter la carte du bluff.



Dit-elle d’une voix peu sereine, en espérant qu’elle avait bien compris ce qu’il avait dit un peu plus tôt… Puis, bien plus confiante, elle poursuivit.



Quitte à finir dévorée, autant tenter de s’en sortir par tout les moyens possibles. S’il n’était pas sujet à la pitié, peut-être son appétit le trahirait-il ? Au milieu de nul part, en pleine nuit, il faudrait un miracle pour que quelqu’un vienne te sortir de là. Avec un peu de chance, Nagisa et Genichi étaient parvenus à suivre ta piste, mais rien n’était moins sûr. Pour l’heure, tu ne pouvais compter que sur toi même, et espérer sortir en vie de cette rencontre.

Je m'ennuis. Qu'est-ce que je peux faire ? Ca fait longtemps que je marche ? Je m'étire, je m'étire !


Et si je continues de marcher ? Mais vers où ? Je ne connais rien. Ca fait longtemps que je dormais ? Peut-être que oui, peut-être que non ? Oh ! Là-bas ! Un loupiote verte ! Il y a une lumière verte ! Ca à l'air drôle ! Je veux aller voir, je veux aller voir ! Et c'est parti !

Je cours dans la direction de la jolie lumière, mes pas résonnent à travers la plaine ! C'est amusant, ca tremble et les petits animaux s'enfuient ! J'accélère d'avantage le pas, car j'ai envie de m'amuser. Tout seul c'est nul ! Et je cours, je tambourine de mes quatre pattes de ma masse imposante. Mais, que tiens cet homme homme dans sa drôle de main ? Qu'est-ce que c'est ?


Je m'approches sauvagement de ce qui ressemble à deux "humains" avant de bousculer celui avec la grosse main. Oh non ! Je ne voulais pas être aussi brusque.


Je tournes la tête sur le côté. La chose sent drôlement bon !

Ta tentative de bluff resta vaine. Bon, peut-être que la créature était un poil plus intelligente que ce que tu imaginais. C’était ridicule pour toi de te retrouver dans une telle position après les entraînements plus qu’intensifs que tu avais suivis. Tout ça pour quoi ? Te retrouver incapable de te libérer. Tu étais sur le point de connaître un destin pour le moins peu appréciable. Mais c’était jusqu’à cet étonnant rebondissement. Surgissant de nul part, une autre créature, semblable à un énorme chien vient vous bousculer. Tu es enfin libérée, mais pourtant, tu n’étais pas au bout de tes peines. Cette bête s’approche de toi, elle te renifle, sérieusement, elle allait te prendre pour un casse-croûte elle aussi ? La situation était hors de contrôle pour toi, c'est de ta voix tremblotante que tu t'adresses à cet espèce de chien géant.



Alors que tu es par terre, tu recules tout doucement vers l’arrière en te servant de tes mains, c’était le moment ou jamais pour prendre la fuite. Mais tu n’avais pas oublié ton ravisseur, il était rapide et peut-être ne mettrait-il pas longtemps à s’occuper de la bête. Tu effectues prudemment tes mudras pour ne pas effrayer la cette dernière, puis un tas de papier se décolle de ton corps avant de partir en direction du ravisseur. Sans même regarder le résultat, tu te relèves brusquement et te met à courir du mieux que tu peux dans la direction opposée. Tu n’avais pas beaucoup de temps, tu ne pouvais qu’espérer que ton jutsu ait fonctionné et que la bête ait préférée choisir l’homme encapuchonné comme petit déjeuner. C’était trop incertain que de tenter de se battre, la fuite était sans doute ta meilleure option.

Un coup violent que venait de se prendre la bête relâchant sa main et laissant filer sa proie... Il se relève de cette "bousculade" de la part du grand animal qui se tenait debout devant lui, après avoir renifler la petite chose....


Il se tient la tête, frustré et en colère ! "Idiot ! Tu l'avais vu venir !" "Honte à toi ! BOULET !" Tant de violence... Tant de méchanceté, de cruauté et de champignons en moins !!! Il hurle, fou de rage. Il est en colère, il veut tuer, toujours et encore plus ! Prenant sa forme de monstre il se laisse tomber dans la folie des plus totale...


Puis, il se propulse sur l'espèce de gros chien géant, oubliant totalement la fillette qui en profitait pour se faufiler et s'enfuir le plus loin qu'elle pouvait dans son état... Armant de son poing, l'impact allait être violent !

Tu courus pendant des centaines et des centaines de mètres sans même te retourner. Tu ne t’arrêtas de courir que lorsque tu te retrouvas à l’orée d’un bois. Là-bas, tu ne ressentais que faiblement le chakra des deux êtres à qui tu venais de fausser compagnie, signe que tu avais réussis à fuir, pour le moment. C’est toute haletante que tu t’adosses à un arbre avant de te laisser tomber au sol. Tu te touches alors le crâne, la plaie que t’étais faite histoire s’était visiblement bien refermée, mais tu avais toujours de terribles maux de tête. Tu ne souhaitais qu’une seule chose, te reposer auprès d’un feu bien chaud. Mais très vite, tu repris des esprits. Tu étais seule au milieu de nul part, sans aucune idée de comment retrouver Nagisa ou Genichi. Tu allais devoir te débrouiller.

Si tu avais bien étudiée et que ta mémoire était correcte, les lieux correspondaient aux plaines de Kusa, tu étais littéralement au centre du Yuukan. Cet endroit n’appartenait à personne, ni aux Kumojins, ni aux Konohajins, tu savais cependant que tu pouvais tomber sur bon nombre de marchands dans les environs. Le soleil se profilant petit à petit à l’horizon, tu savais plus ou moins dans quel sens te diriger, il te restait néanmoins à faire un choix. Tu pouvais tenter de retrouver tes deux senseis, mais au vu de l’immensité du Yuukan, tu ne pouvais qu’espérer leur tomber dessus par chance, de plus t’aventurer à nouveau dans les marécages te semblait une bien mauvaise idée. Ton choix se porta finalement sur ta seconde idée, tu avais pour but de trouver Konoha, et par la même occasion, quelques réponses. Il serait aisé de trouver le chemin, il suffisait de trouver l’une des routes principales. Pour le reste, tu étais capable de subvenir à la plupart des tes besoins toute seule. Par chance, tu ne t’étais pas retrouvée perdue en plein hiver…

Désormais décidée, tu te relèves lentement avant de te mettre à marcher en direction du sud. Tu ne pouvais cesser de penser à tes deux professeurs, espérons qu’ils parviennent à retrouver ta trace un jour ou l’autre. Tu te demandais également ce qu’il était advenu des deux créatures. « Non, peu importe » te dis-tu. Les deux voulaient sans doute trouver le meilleur moyen de te déguster. Il te fallait être plus prudente si tu souhaitais rentrer en vie… quitte à être un peu plus agressive que tu ne l’étais.

Mais qu'est-ce qu'il me veut lui ? Je veux juste être copain avec l'humain moi ! Je n'ai pas d'autres choix que de mettre ma longue queue en avant pour réceptionner son attaque ! Comment oses-t-il ? Et surtout à moi ? Je vais lui montrer qu'il ne faut pas m'énerver surtout quand je suis gentil avec les autres !




Malgré que je me protège avec ma queue la douleur est affreusement difficile à encaisser. Il est robuste ce bougre ! De colère, j'active mon mode Hageshi me rendant encore plus hideux de ce que je ne suis déjà. Il n'a qu'à bien se tenir celui-là !


Je lui saute dessus tentant de le frapper de toute ma force et de tout mon poids. Mais mon regard triste me détourne les yeux en voyant la pauvre humaine s'enfuir... Et le voilà qui me fonce à nouveau dessus en hurlant. La lutte et la bataille vont être très dures à gérer !

Voilà maintenant une bonne demi-heure qu'il affronte la bête en face de lui. Le combat fait rage, mais il voit bien que l'animal en face de lui commence à fatiguer aussi. Bakedôrô de ne sait pas vraiment la force que possède son adversaire, mais il vaut mieux éviter une mort inutile... ! "LACHE !" "Tu t'enfuis, comme toujours !" "Tu es inutile !" Le Minashigo humain qu'il est se tient férocement la tête, ces "soeurs" hurlent d'avantage et ne pouvant supporter plus de brouhaha, il se met à décamper à l'aide de ses propulseurs.


Puis, il part à nouveau à la poursuite de la fille en prenant la mauvaise direction. Par chance pour elle, il n'a pas vu par où elle était partie plus tôt. Même avec ses sens de Minashigo, la tâche s'avère bien compliquée...

D'un autre côté, le pauvre Toriko regarde toujours dans la direction de l'enfant. Il ne sait pas qu'elle goût elle a et voulait s'en faire probablement une amie. La bête par donc dans la direction de la fillette bien plus calmement que l'autre furibond.

Les deux Minashigo sont sévèrement blessés, peut-être que la prochaine rencontre peut leur être fatale à tous les deux, mais avec un peu de chance ils s'en sortiront indemne.