Ah ! La bibliothèque ! Le saint graal de toutes les recherches merveilleuses que pouvait faire la Chikara ! Mordu d'aventure, de découverte et de pierres précieuses, lorsque cette dernière possédait le moindre petit moment pour elle, elle se hâtait dans les lieux suivants: Le marché, la bibliothèque ou chez Kaneko au l'orée de la forêt. Les garçons ? Elle n'en avait que faire ! Son temps ne devait pas être gaspillé ainsi, ou même pour se pomponner. Toutes ces choses ne lui plaisait guère, préférant largement prendre le large dès qu'elle le pouvait !
Reona se trouvait là, attablé avec une dizaine de bouquins concernant tout types de légendes, des recherches de vertus sur des pierres ou encore des endroits qui restent à visiter. Elle qui rêvait d'aventure, elle en cherchait en permanence ! Hélàs, ces derniers temps il n'y avait rien de bien palpitant... Dans un long râle.
« Oh ! Mais c'est pas vrai... Aucun indices supplémentaires ici, non plus... Rah ! C'est barbant ! »
La bibliothécaire lui lançait un "chuuuuuut" avant de retourner faire son travail. Reona se frottait l'arrière de la tête pour montrer qu'elle était désolée, du moins d'apparence. Soupirante, elle continuait de lire et de feuilleter traquant la moindre information pertinente.
Bientôt, dans ce grand calme devenant presque pesant un groupe de jeunes genins se posaient non loin d'elle, mais elle était tellement plonger dans ses pensées et dans sa lecture qu'elle ne faisait même plus attention. Le bruit ? Elle en avait l'habitude avec sa camarade qui passait son temps à lui parler de la moindre "jolie babiole". Ca ne l'intéressait pas vraiment, et depuis elle apprenait à faire semblant de l'écouter. Alors que la jeune blonde posait son coude sur la table, fixant le groupe d'ados perdue dans ses pensées, elle ne remarquait qu'au dernier moment la présence de la jeune brune qui lui adressait la parole.
Tournant la tête de droite à gauche et de gauche à droite, elle voyait bien qu'il ne restait plus qu'elle et la jolie femme en face d'elle.
« Ah ! Pas de soucis... »
Est-ce qu'elle s'en moquait un peu ? Oui, totalement ! C'était la première à être sans gêne, donc évidemment qu'elles laissaient les jeunes de tout à l'heure piailler. D'un air hébété se demandant ce que voulait encore la jolie dame à rester planter devant elle, et par politesse, la Chikara à la chevelure d'or demandait:
« Je peux faire quelque chose pour toi ? »
Ouais, la politesse se perdait depuis bien des années avec elle. A vrai dire, elle ne l'avait jamais apprise ou se moquait totalement de ses principes qui lui paraissaient dénués de sens.