Maladresse, quand tu nous tiens

Une journée comme une autre se déroulait à Konoha. Avec le printemps, les gens étaient ravis de pouvoir sortir à nouveau sous un soleil radieux. Peu de temps après le repas de midi, tu décidas d’aller faire quelques courses pour l’anniversaire de ta jeune sœur. Ta mère étant bien trop occupée ces temps-ci, c’est toi qui devais t’y coller. Bon, elle avait au moins eu la gentillesse de te prévoir une liste, elle savait surtout que tu allais en oublier la moitié. Tu étais aussi terriblement mal organisée, et c’est ce petit détail qui allait faire toute la différence aujourd’hui. Tu commenças par faire un tour au marché, là-bas tu achetas un tas de produit, notamment de la farine pour préparer des gâteaux. Une fois tout ces achats fait, tu avais les bras déjà bien chargés de tout un tas de marchandise. Une personne un tant soit peu censée aurait déjà fait un aller retour jusqu’à chez elle mais… c’était mal te connaître, autant ne pas perdre de temps et tout ramener d’un coup pas vrai ?

Tu débarquas finalement à la dernière boutique sur la route, tu emportais tellement de chose que tout manquait de se renverser d’un moment à l’autre. Entre les produits pour la cuisine, les divers cadeaux que tu étais passée acheter… Il ne restait plus que ce dernier, de simples aiguilles très souvent utilisées par les médecins. Ton achat fait, tu t’apprêtes à repartir, tu es tellement encombrée que tu peines à voir devant toi et… ce qui devait arriver arriva. Alors que tu passais la porte de l’échoppe, tu ne fis même pas attention à la personne qui s’apprêtait à rentrer. Tu lui rentras alors tout bonnement dedans, surprise, tu finis les deux fesses par terre et tout ce que tu transportais se retrouve par terre. A l’exception d’un sachet de farine, celui-ci venait littéralement de se renverser sur l’un des deux individus que tu venais de percuter. Tu te relevas aussitôt, complètement gênée de voir ce type à la tête toute blanche à cause de toi, tu t’empresses de t’incliner pour t’excuser.



Bon, ça n’était que de la farine après tout, mais tu n’avais aucune idées de qui étaient ces deux garçons, ils devaient par ailleurs avoir à peu près ton âge, en espérant que la situation ne tourne pas au vinaigre à cause de ta maladresse...

Le jeune Uzumaki n’était pas mécontent de la journée qui allait s’offrir à lui, il avait en effet croisé Kotaro la veille lui proposant d’aller s’entraîner ensemble. Il est évident qu’il allait accepter la proposition et se rendre dès que possible au point de rendez-vous quitte à attendre pendant des heures. Sa grand-mère lui demandera à plusieurs reprises de ne pas se mettre à courir dans la maison avant qu’il ne se calme. Il méditera pendant un moment avant de faire ses tâches quotidiennes puisque lorsqu’il ne faisait rien le temps ne passait pas. Il n’avait pas donné de raison à son enthousiasme et la vieille femme n’était pas idiote pour autant et il n’y avait que peu de chose capable de le rendre aussi enjoué dans la vie. Elle ne posera pas de question pour autant et le laissera vaquer à ses occupations.

L’heure approchant, Kamui fini de se préparer et enfile son Yukata habituel et une écharpe en tissu fin. Il ne faisait pas froid, mais le temps n’était pas non plus au beau fixe pour autant. Mais la raison principale de ce bout de tissu était pour camoufler les sceaux qu’il avait dans le cou. Difficile de ne pas voir ceux qu’il à sur le visage, mais il faisait au moins en sorte de ne pas trop rendre visible les autres la majorité du temps. Une fois dehors, le chûnin prend la direction de la grande place où le basané Chikara lui avait donné rendez-vous. Il marchait rapidement en se demandant s’il voulait faire l’entraînement au taïjutsu ou au ninjutsu au final. Enfin, ce n’était pas bien grave et il s’adapterait le moment venu, ce n’est pas comme si l’un ou l’autre allait lui poser problème après tout. Il voit la fontaine et se pose au bord le temps d’attendre son partenaire de d’entraînement de la journée qui ne tarde pas à arriver non plus. Les deux étaient en avance au final et les salutations se font. Kamui proposera d’aller faire un tour à la petite boutique juste à côté pour prendre de quoi boire pendant la session d’entraînement du jour.

Le Chikara acceptera de le suivre et le jeune Uzumaki engage la conversation toujours aussi à l’aise qu’à son habitude pour éviter que la situation ne puisse paraître bizarre. Les achats se font rapidement et il va pour se diriger vers la sortie et partir en direction des terrains. Il sera cependant un peu trop concentré sur son compagnon de discussion et ne fera pas attention à la jeune fille entrant avec une extrême détermination dans le magasin et lui par la même occasion. Il ne tombera pas, mais s’arrêtera sèchement sur place. La farine lui arrivant dans les yeux, il n’aura pas d’autre choix que de les fermer et ne verra pas directement qui lui est rentré dedans, mais pourra uniquement entendre ses excuses.



Il peine à les ouvrir et se frotte le visage pour enlever le maximum de farine que possible de son champs de vision mais tout sera flou.

Kotaro avait croisé Kamui la veille et au détour d’une conversation, un accord fut trouver pour un rendez-vous pour s’entraîner. Cela faisait longtemps que Kotaro n’avait pas eu de sensei pour son entraînement, il faut dire qu’Azukiyo était trop occupé et maintenant mal en point, Shimazu de même, Oni aussi… Plus aucun Jonin pour l’aider. Certes Kamui n’était pas Jonin, mais il restait un puissant utilisateur du katon, une seconde nature pour lui apparemment et c’était quelque chose que Kotaro voulait maîtriser mieux encore pour diverse raison. Notamment pour l’Hitodama s’il devait être honnête. Aujourd’hui, il était plutôt content. Il avait hâte de pouvoir se cogner avec un adversaire de valeur, car les poteaux et autres mannequins n’avait que très peu de répondant et ne représenter en aucun cas un danger pour lui. Il était las des entraînements sans rebondissement, son dernier frisson daté du jour où il avait calmé Hikaru.




Sa tenue était on ne peut plus simple, du moins pour lui. Il avait tout de même pris le temps d’appliquer son liner noir, de se coiffer, avant d’enfiler sa tenue d’entraînement favorite ces derniers temps. Pantalon noir, t-shirt sans manche noir, sandale noire, le garçon avait une allure qui en général ne laissait pas les demoiselles totalement indifférentes. Son teint allé, ses muscles fins, son petit sourire. Il avait pris un sac avec serviette, bouteille d’eau, snack santé au cas où ils avaient un petit creux. Pour Kotaro c’était un entraînement, pour Mei, c’était clairement un rencard et elle n’avait pas pu s’empêcher de glisser de l’argent dans le sac de son fils, au cas où il voulait inviter son “ ami “ à manger. Il se mettait alors en route, arrivant en avance au point de rendez-vous, voyant Kamui arriver à son tour. Les deux se saluèrent sans trop de gêne, et alors que Kamui proposait d’aller dans un magasin acheter de quoi boire, Kotaro protesta disant qu’il avait ce qu’il fallait tout en tâtant son sac… Bizarre ? Il avait l’air plus léger. Il ouvrit le sac, ne voyant pas les bouteilles d’eau. Il les avait oubliés à la maison ? Étrange… Enfin. Il accepta finalement de rentrer dans le magasin pour attraper deux bouteilles d’eau vitaminée qu’affectionné Kotaro.



Alors que les deux garçons discutaient, Kamui s’arrêta net, de la poudre blanche virevoltent partout, mais principalement sur le crame de son pauvre ami. Kotaro avait sauté en arrière pour éviter que cela ne salisse ses vêtements, mais revint immédiatement aux côtés de son ami pour l’aider. Naturellement, il passa sa main dans les cheveux du uzumaki, tenter de retirer la farine visiblement. Il tapotait ses épaules pour retirer ce qu’il y avait sur ses vêtements, lui laissant se nettoyer le visage seul. Les excuses ne tardèrent pas à arriver d’une voix féminine. Il tourna la tête, regardant la demoiselle visiblement très chargée avant de retourner son regard sur son ami.



Son inquiétude était sincère en tout cas. Kamui était grand et battit, pas forcément une montagne, mais s’il devait lui foncer dedans à pleine vitesse, il était sûr de tomber avant que celui-ci ne bouge.

Le pauvre garçon qui venait d’être victime de ta maladresse semblait répondre au nom de Kamui, c’est du moins de cette façon que le nomma le second, qui portait une attention toute particulière à retirer la farine présente un peu partout dans les cheveux et sur les épaules. Ce dernier te demanda plutôt si tout allait bien pour toi, après tout c’est toi qui avais finis par terre. Tu te redresses alors en ramassant deux trois sacs qui traînaient au passage. Devant la gentillesse du jeune homme, tu lui adresses alors un léger sourire.



Un rougissement de gêne revient sur ses joues alors que tu tournes à nouveau la tête vers le dénommé Kamui. C’était une sacré manière d’accoster quelqu’un, au moins tu pouvais être sûr qu’il n’oublierait pas ton visage après ça.



Dis-tu en t’inclinant rapidement une nouvelle fois pour t’excuser. Puis, tu jetas un œil autour de toi, si il n’y avait que la farine qui avait chuté, ça aurait encore été… mais tout ce lait… et le regard désemparé du propriétaire de la boutique. Tu commençais à peine à réagir lorsque la femme du marchand avait déjà commencée à nettoyer, renforçant toujours plus la gêne que tu ressentais à l’instant présent. Tu tentas d’insister pour l’aider, mais celle-ci était d’une extrême gentillesse, « il n’y a pas mort d’homme » te dit-elle. Tu la remercias alors très poliment avant de commencer à ramasser tout ton bordel… Tu étais bonne pour aller racheter le lait et la farine maintenant. Empilant les cartons et les sacs les uns sur les autres, te voilà aussi chargée que précédemment, prête à créer un nouvel incident dans la rue.

Il avait à peine eu le temps d’enlever tout ce qu’il avait dans les yeux qu’il sent une main passer dans ses cheveux. Il est légèrement étonné de voir le jeune Chikara devant lui et baisse la tête de manière inconsciente pour lui faciliter la tâche avant de le regarder épousseter ses épaules. Il était bien silencieux, mais il se disait au fond de lui que l’accident avait un peu de bon.



Il lui fera un grand sourire avant de se rappeler que cette collision avait fait tomber une autre personne que Kotaro aide. Il en fait de même en rattrapant les sacs de courses et aider la jeune fille en train de s’excuser. Elle avait un air familier et il n’arrivait pas à se rappeler d'où il avait déjà pu la croiser auparavant. Il agitera la main pour faire comprendre que ce n’était pas grave et regarde autour de lui le carnage en se disant qu’il serait tout de même assez mal vue de partir sans aider la femme, mais celle-ci semble insistée sur le fait que ce n’était pas bien grave en commençant déjà à nettoyer le bazar qu’ils avaient mis en se rentrant dedans. Il regarde la Kitto empiler de nouveau les cartons les uns sur les autres avant d’être pris d’un malaise en se disant que le moindre coup de vent allait de nouveau tous faire tomber.



Il se tourne vers son ami l’air désolé en lui parlant à voix basse.


Il se sentait coupable de changer le plan si soudainement, mais il avait cette fâcheuse tendance à penser aux autres avant de penser à lui la majorité du temps. Il espérait sincèrement ne pas déranger Kotaro et commence à prendre quelques-unes des courses qu’elle peinait à garder en équilibre.

Bon, et bien au moins tout aller bien pour tout le monde. C’était ce que disait Kotaro qui restait toujours quelque peu étrange dans ce genre de situation, habitué à des commentaires moins agréables pour aucune raison. Il avait plus ou moins prit conscience du petit jeu de flirt de son ami au final, mais semblait ne pas toujours le comprendre. En retirant la farine de ses cheveux, il ne voyait pas forcément les interprétations que cela pourrait avoir, et donc le commentaire de Kamui le fit simplement sourire, prenant cela comme une simple phrase soulignant sa beauté.



Il n’était pas joueur, juste un peu timide à vrai dire. Mais la situation le fit reprendre des couleur bien plus vite étant donné qu’ils étaient en présence de quelqu’un d’autre. Kotaro attrapa quelques sacs, se penchant en même temps que Kamui, sa main atterrissant sur la sienne pour saisir le même sac. Il retirait alors sa main rapidement attrapant un autre, ainsi que quelques affaires pour aider la femme en face d’eux. Une chose est sur, elle était vraiment poli. Ils devaient avoir tous approximativement le même age et pourtant elle continuait de s’excuser alors qu’il n’y avait pas mort d’homme.



Kamui s’excusait alors lui aussi a son tour, voulant aider la demoiselle plutôt que d’aller à l’entraînement. Oui évidemment. kotaro avait été élevé à aider les femmes par nature donc autant dire que cela ne lui semblait pas être un motif d’excuse, mais soit. Il aiderait lui aussi dans tout les cas.


Si elle avait d’autres choses à acheter malgré tout, il garderait les sacs. Si elle voulait ramener ça chez elle, et bien, il l’escorterait si elle les pensait digne de confiance. Mais elle était une shinobi, alors elle n’aurait sûrement pas trop peur d’être accompagné de deux garçons dans la fleur de l’âge.

Tu ne remarquais pas vraiment le petit jeu de séduction qui se déroulait devant tes yeux. Premièrement, tu étais bien trop préoccupée à l’idée de ramener tout cela en bon état jusqu’à chez toi, et deuxièmement ce genre de choses t’étaient tout simplement… inconnus. La seule personne ayant tentée de te draguer n’était même plus en vie pour en témoigner. Alors tu t’apprêtais simplement à repartir lorsque l’un d’eux pris l’un de tes sacs, puis son ami se mit à faire de même. Tu étais légèrement gênée à l’idée de te faire aider de la sorte.



Quoique tu dises, ils étaient visiblement bien déterminés à t’aider. Tu finis par accepter sans trop en avoir le choix, mais dans le fond, c’était pour le mieux, tu avais causé assez de dégâts pour aujourd’hui. L’un des deux en profita alors pour se présenter, Chikara Kotaro, ce nom t’était étrangement familier, tu étais certaine de l’avoir déjà entendu quelque part mais tu n’arrivais pas à te souvenir quand et où exactement…



Tu tournas alors ton regard sur son « ami », ses cheveux rosés te mettaient le doute quand à ses origines, mais tu savais son prénom, tu t’adressas alors à lui timidement :



En espérant que tu ne venais pas de faire une boulette, mais ses cheveux pouvaient aisément porter à confusion. La Hokage par exemple avait tout d’une Uzumaki, mais elle était véritablement une Chikara, c’était à ne plus s’y retrouver !

La réaction du basané décrochera de nouveau un sourire au jeune Uzumaki qui voyait que le message n’était de nouveau pas passé, mais maintenant qu’il connaissait un peu mieux Kotaro, il savait que c’était loin d’être volontaire. Il aurait en effet pu la voir arriver s’il n’était pas les yeux rivés sur le jeune homme, mais le sort en aura décidé autrement. Il tente de ne pas trop réagir quand il manque de prendre le sac en même temps que Kotaro et se contente de sourire comme il fait toujours avant de poser une attention un peu plus poussée sur la jeune fille qui semblait plus gênée qu’autre chose de voir les deux garçons lui venir en aide.

Il se rend compte qu’il ne s’était pas présenté rapidement et attend simplement en silence que les deux finissent de discuter pour savoir où ils devaient se rendre pour déposer toutes les affaires. Il semblerait que la destination soit chez elle après une mûre réflexion qui ressemblait plus à un abandon qu’autre chose. Kamui lui restait silencieux en l’observant se demandant où il pouvait déjà l’avoir vu, d’autant que son nom prénom lui disait quelque chose. Il semble percuter, mais est pris de court par la dite Kyoko qui n’a pas l’air très certain de son nom de famille.

Haha, oui, c’est Uzumaki ! Pas à 100 %, mais j’ai le nom en tout cas.

Il rigole d’un air léger, mieux positionné le sac de course et sa poigne. Ce ne serait pas la première fois qu’il est pris pour un Chikara avec sa chevelure au teint rosé et non aussi ardente que la majorité de son clan. Entre sa grand-mère civile et sa mère Chikara, ce n’était pas vraiment simple de s’y retrouver avec lui. Mais il ne s’attarde pas là-dessus et commence à avancer pour sortir de la boutique en prenant la direction évidente des quartiers Kitto en compagnie de ses deux camarades. Il repense alors subitement à ce qui lui passait en tête un peu plus tôt.



Il lance un petit regard vers le Chikara en sachant que le fait de parler de son cousin l’intéresserait probablement.