Il y a de cela quelques heures, les rues de Konoha étaient à feu et à sang. Le Hokage, Uzumaki Gekido avait décidé de tout bonnement exterminer les Chikara. Une idée à laquelle j’adhérais particulièrement. Ces chiens avaient toujours un regard dédaigneux envers nous, ils agissaient comme si le village leur appartenait. Gekido était la meilleure personne possible pour ce poste, mais il avait été trahis par des personnes qu’il pensait être les siens. L’on peut se demander pourquoi je haïssais tant les Chikara. Et bien… C’est quelque chose qui m’avait été inculqué très tôt, ma mère m’a toujours dit que c’était de leur faute si mon père n’était plus en vie, une chose que je ne leur avais jamais pardonné. A cause d’eux, je n’avais jamais eu l’opportunité de le rencontrer, d’en savoir plus sur mes origines. Je suis devenue une personne envieuse, jalouse, égoïste. Je n’avais pas le choix dans ce monde de fou. Petite déjà j’étais assez isolée, reclue. Il faut dire que la guerre faisait rage à cette époque là. Les deux clans se battaient pour Konoha. Et à cause de cette femme, cette inconnue, le combat avait cessé. Les Uzumaki auraient dû régner en maître sur Konoha mais nous nous sommes retrouvés à partager ce village avec les Chikara et en plus de cela, les Kitto. Ce clan dans lequel coulait l’impureté et la bâtardise mais débectait. Ironiquement, ils avaient le don d’être capable d’annuler ceux de mes congénères. Je me suis toujours demandée si ce n’était pas un signe pour nous punir d’avoir été trop laxistes durant des années.
Mais ce n’était pas là la seule raison pour laquelle ma haine avait grandit chaque année. Il y avait cette femme, une dénommée Heiwa. Tout comme moi elle était intéressée par l’art du Kenjutsu, nous aurions pu devenir de très bonnes amies, à un détail près… Elle était une bâtarde, moitié Chikara, moitié Uzumaki. Il n’y avait pas pire traîtrise à mes yeux. Son sang impur me dégoûtait, comment les miens avaient-ils pu engendrer une telle erreur ? Je la haïssais plus que je haïssais n’importe quel autre Chikara. C’est elle que je recherchais cette nuit là, j’avais enfin l’opportunité de mettre fin à ses jours sans qu’il n’y ait de conséquences. Alors que le chaos faisait rage, je me déplaçais à travers Konoha, déterminée à lui mettre la main dessus. Mais cette fois là, mon parcours fut interrompu par un Chikara et un Uzumaki. Les deux aidaient les survivants à se mettre à l’abri, comment osaient-ils travailler main dans la main, ce bâtard de traître Uzumaki. Et vous voulez savoir le pire ? Je connaissais ces deux hommes, j’avais grandie avec l’un d’eux, et effectué des missions avec l’autre. C’est donc tout naturellement que l’Uzumaki s’adresse à moi :
« Miyuka ! Dieu merci tu vas bien ! C’est le chaos là dehors, tu veux bien nous aider à... »
L’homme aux cheveux flamboyants ne pu terminer sa phrase, mon épée lui transperça les poumons sous le regard effaré de son camarade. Mon visage ne reflétait rien d’autre que le vide alors que je voyais le corps de l’un des miens s’écrouler. Je venais de tuer, non pas par besoin, mais par plaisir personnel. Mon regard se tourna ensuite vers le Chikara, il dégaina un kunaï, ce qui ne manqua pas de me faire sourire. D’un simple mouvement de bras mon épée vient lui découper le sien. Il tombe à genoux et hurle alors de douleur, il regarde son bras giclant de sang avant de détourner son regard de chien battu sur moi.
« Miyuka-san ? Pourquoi ? »
Je ne pris même pas la peine de lui répondre. D’un autre mouvement tout aussi sec que le premier je viens lui trancher la gorge. C’était net, sans fioriture. Il restait néanmoins un détail. Je ne les avais malheureusement pas aperçus à ce moment là, mais des gamins se cachaient dans une ruelle non loin. Si j’avais su… Ils seraient mort eux aussi, ils furent mon erreur cette nuit là. Je continuais alors à progresser dans le quartier Chikara dans l’espoir de trouver Heiwa. Mais après plusieurs heures de recherche, je ne parvenais pas à mettre la main sur elle, et durant ce temps, la situation s’était calmée. Gekido et sa compagne avaient fuis le village. Ce qui voulait dire qu’il était l’heure pour moi de faire profil bas, j’espérais que personne ne m’avait vu décimer ces deux types.
Les jours passèrent, les soupçons se voulaient de plus en plus fréquents envers ma personne. Et un jour, ces foutus gamins donnèrent une description de ma personne. Une petite équipe avait été dépêchée pour venir m’arrêter chez moi, mon genjutsu me sauva la vie ce jour là. Après m’être débarrassée d’eux, je fis l’usage d’un banal henge pour me faufiler à travers les rues. Je n’emportais rien si ce n’était mon arme et quelques piécettes. Je devais quitter Konoha, me faire oublier pour un temps. J’aurais dû même le faire bien plus tôt, je ne sais pas ce que j’imaginais faire en restant ici. Le plus compliqué fut de traverser la grande porte, sans la chance, je n’aurais jamais pu me faufiler aussi facilement. Le chaos des derniers jours avait été des plus ravageurs pour les militaires, ils peinaient à trouver assez de monde. Les senseurs étaient majoritairement occupés à retrouver des cadavres sous les décombres. Ce fut grâce à cela que je passa les portes sans mal, bien cachée à l’arrière d’une caravane. J’attendis une petite heure, pour être certaine d’être assez loin. Puis, au moment opportun je sortis subitement du chariot sous le regard étonné du marchand qui ne comprenait pas comment j’étais arrivée là.
« Je vous remercie mon cher ! »
Lui dis-je avec un grand sourire. Puis sans même réfléchir à ma direction je lui tournais le dos. Je devais trouver un endroit sûr et au plus vite tout en restant à l’abri des éventuels forestiers rôdant dans les parages. C’était là le premier jour de ma vie de Nukenin, une vie loin de ce village rempli de nuisibles Chikara.