Qu'il parle maintenant, ou se taise à jamais

Si tu avais bien une chose que tu n’appréciais pas, c’étaient les fouineurs et il se trouvait d’ailleurs qu’il y en avait un pas loin de toi. Tu restes de nature très prudente peu importe ce que tu fais dans ta vie et encore plus quand il s’agit d’informations aussi confidentielles que celles-ci. Tu n’as pas de mal à sentir la présence non loin de toi, mais surtout la reconnaître. Le soi-disant disciple d’Azamuku et le petit barman du Bar’Hik… Ce qu’il faisait là, tu n’en savais rien, mais tu n’appréciais pas le fait qu’il te suive pour le peu de mètre que tu avais à faire. Mais soit, tu décides de l’ignorer et avance vers la maison de Hayate et passes rapidement le coin afin de sortir de son champs de vision. Une fois ceci effectué, tu bouges rapidement et te déplaces à l’aide de tes bandelettes pour te retrouver derrière lui. C’est à pas de chat que tu approches et lui saisi le poignet pour lui faire une clef de bras et le plaquer contre un mur. Tu approches ton visage de son oreille et enchaînes froidement.



Une partie rare de ta personnalité qui ressort, mais tu n’avais pas envie de perdre de temps et étais déjà prêt à mettre rapidement un terme à sa filature par un moyen radical. Tu accentues ton envie de l’entendre parler en resserrant la clef de bras pour qu’elle fasse un poil plus mal et en injectant une petite dose de raiton prête à augmenter s’il ne parlait pas.

Alors que tu t'apprêtais à sortir de ta cachette pour rendre visite à la Kaguya, une main vint subitement te saisir le poignet te plaquant violemment contre le mur. Fait chier ! Tu ne pensais pas qu'il serait aussi sur ses arrières que ça ! Le bougre cachait bien son jeu !


Loin de là l'idée de le filer, tu n'avais entendu que les derniers mots qu'il prononçait avant de sortir... Il t'empoignait d'avantage pour être certain que tu lui dirais la vérité sur ta venue te chatouillant légèrement avec son Raiton.




Ceci étant une part de vérité.

Tu restes de marbre et le retournes pour qu’il soit face à toi. Il avait les mains libres, un risque en soit pour toi, mais tu n’avais pas l’air de le craindre. Ton expression était froide et tu lui attrapes le visage d’une main en appuyant sur ses joues. Tu ne le lâchais pas du regard et il semblerait que le garçon ne soit pas en mesure de pourvoir te mentir. Tu restes quelques secondes qui devaient paraître plus longues pour lui que pour toi et lui fait un sourire. Ton regard restait froid malgré ce sourire, il n’était pas compliqué de voir que tu prétendais simplement être plus détendu. Tu lui tapotes la joue et t’éloigne en le regardant fixement dans les yeux, au cas où il compte bouger un peu trop rapidement.


Le ton chantant, tu profères des menaces en souriant. Tu préférais être clair pour ne pas qu’il s’amuse à trop parler par la suite.

Te débattre ne servait à rien, tu savait pertinemment que tu ne faisais pas le poids contre lui. Il te menaçait sans aucun scrupule... Ce type là jouait bien son double jeu !


C'était à la fois mentir, mais dire la vérité. Un entre deux qui probablement ne convainquerait pas plus Nobuhisa que ça. Prenant un peu de recul, te dépoussiérant les vêtements tel le gentleman que tu étais devenu, tu ajoutais.




Pour convaincre quelqu'un, il faut d'abord se convaincre soit même de la chose. Tu prononçais ses mots avec une telle assurance, que même toi tu y croyais à fond.

Bien précautionneux ce garçon, tu ne cesses d’afficher ton sourire en le regardant toujours aussi étrangement, mais il semblerait qu’il ne soit pas là pour venir te causer des soucis. Du moins pas pour le moment, tu t’occuperas de lui plus tard si tu te rends compte qu’il est plus curieux qu’il ne le laisse croire. Mais c’est d’un haussement d’épaule qui sera ta réponse à son petit plaidoyer avant de reprendre de plus belle ton rictus. Il avait au moins de la motivation pour ce qui était de sortir de son petit monde de faiblesse, s’il allait en sortir, c’était une autre question, mais en attendant, il se donnait les moyens pour un début. Tu le regarderas froidement de haut en bas avant d’avancer et de te pencher légèrement pour que ton visage soit face au siens et bien trop proche.



Tu n’avais pas envie de t’étendre plus sur le sujet et t’éloignes de lui avant de faire quelques pas en arrière et lui fait un signe pour qu’il circule et s’en aille tranquillement avant que tu n’ailles toi aussi vaquer à tes occupations. Il n’avait pas l’air d’être un problème, mais il semblait constamment les attirer vers lui ce pauvre garçon. Tu pensais qu’il ferait mieux de rester sagement au bar en compagnie de son patron pour sa propre survie. Enfin, tu n’étais pas là pour donner des leçons de vie, mais chercher tes soldats. Tu n’avais plus rien à lui dire actuellement et attendais tout bonnement qu’il passe son chemin pour être certain qu’il ne laisse pas traîner ses oreilles un peu trop longtemps.

Tu te rappelais de ce pauvre garçon que Nobuhisa s'amusait à taquiner en usant de ses talents d'acteur et de son propre corps pour dégouter sa victime. Il en était quasiment certain qu'il usait de cette même technique avec toi, en pénétrant ton intimité pour te chuchoter d'avantages menaces...

Tu reculais ta tête dégoûté par ce contacte très peu confortable à tes yeux. Il n'avait pas que sa manière de se comporter qui pouvait t'écœurer, mais aussi sa manière de penser ! Azamuku te paraissait être une crème à côté de lui et c'était dire ! Alors, le voyait reculer tu te sentais déjà un peu mieux, même si ce n'était que de courte durée.


Lui rétorquais-tu en affichant une mine légèrement boudeuse. Sans un regard vers lui, tu te hâtais de sortir de la petite ruelle entre les deux maisons d'infortunes avant de te diriger vers ton endroit à toi. T'isoler un peu te permettrait peut-être de regagner ton sang froid et de t'entrainer plus sérieusement.

Tu n'avais nullement l'attention de le filer, et tu comprenais très bien que si un jour l'envie te le dictait, tu ne l'écouterais tout simplement pas en sachant au danger auquel tu t'exposais pour le moment.