J'avais marché vers l'Ouest sans trop savoir vers où. Inlassablement, mes pas s'enchaînaient pour fuir cette réalité qui faisait de moi un errant.
La chute de Kiri m'avait plus affecté que je l'aurais cru. Mes frères, ma famille étaient-ils donc tous vraiment mort ? Bien que je ne les appréciés pas, l'idée de ne plus les revoir m'enlever inconsciemment une case de mon cœur. Cette case que l'on appelle amour.
Mais bon, penser à eux ne les feras pas revenir alors continuons de marcher vers ce destin incertain qui m'attend.
Quelques heures plus tard
Sur ce chemin pourtant désert que j'emprunte, je fis la rencontre d'une foule agglutinés dans les cris montrait un mécontentement général.
La main venant tapoter le dos d'un des hommes, je vins lui demander de ma voix grave et froide :
Puis de son ignoble bouche accompagnée de ce fort accent de campagnard, j'apprends qu'une citadelle se trouve non loin de notre position, mais qu'il contrôle toute personne décidant de s'y rendre. Tempi, je vais devoir bifurquer de trajectoire. Mes fils blancs me servant de cheveux, ne sont pas les bienvenus ici et ne le seront jamais tout compte fait.
C'est donc ainsi, que de mes pas, je conduis mon pauvre corps d'errant à une bâtisse en pierre excentré de cette agitation urbaine. Des bruits d'ivrognes parviennent alors à mes oreilles et si la soif n'était pas à mes côtés, j'aurais sûrement fui ce médiocre établissement.
Le chapeau rabattu sur le visage, je pénètre donc dans un long soupire au sein de ce que j'appellerai une taverne.
Mes mains baladeuses faisant les poches de quelques poivrots, je m'assois lourdement sur une chaise loin du comptoir. Le serveur dans sa bonté mais surtout pour m'encourager à dépenser mon argent fraîchement volé viens prendre ma commande.
« Une coupe de saké. Juste une. »
L'envie de noyer mes pensées dans l'alcool me passent par l'esprit, mais je préfère rester discret en ces terres étrangères. La commande arrivant donc à ma table, je l'ingurgite d'une seule gorgée puis m'essuyant la bouche avec le revers de ma main, je constate la présence d'une femme à mes côtés. D'une phrase faussement polie et sans en attendre la réponse, elle vient s'asseoir près de ma personne qui ne demande pourtant qu'à être tranquille.
Une nouvelle commande passée en son nom atteint le serveur et c'est son visage tourné vers moi qu'elle commence son interrogatoire....
Silencieux, je la dévisage de bas en haut. Des cheveux aussi rouge que le sang habite son crâne et je reconnais dans son regard cette lueur de malice que je crois avoir déjà vu auparavant dans la glace. Depuis ses yeux, mon regard vint se poser sur ses oreilles dans les bijoux semblent en être les propriétaires. Un peu voyant et bling-bling pense-je avec un sourire amusé. Je fais rapidement le tour de ses habits dont la couleur noire rappelle avec une once de dégoût le pigment de l'âme de mon père.
Enfin après ces quelques minutes d'observation, je réponds à sa question par une autre interrogation :
« Le whisky est-il bon ? »
HRP : Un peu long, je ferais plus court la prochaine fois !