« Contournes l'ogre ! »

L'homme se mit à envoyer une salve de Shurikens en direction de la jeune Kitto.


Son cheval était en train de rattraper la jeune Kitto, il se mit à composer des signes incantatoires afin de recouvrir son bras droit de bois pour ensuite tenter de le saisir en l'agrandissant. Avant de partir, l'homme s'était enquiquiné à récupérer un morceau de tissu sur l'escadron de la seconde Kitto en espérant s'en servir comme moyen de pression. Tandis que le cheval s'approchait lentement de sa cible, Moji ne put s'empêcher de se dire intérieurement :


Soudainement, Moji se remémora la mort de Salomon... Pour ensuite se souvenir de l'éclat des os de la jeune Kitto à la chevelure verte... Un ANBU ne devait pas flancher... Un ANBU devait obéir... Le Kirishitan avait déjà désobéit et il n'hésiterait pas à le faire du moment que la cause lui semblait bonne. Il se mit alors à hausser la voix tandis que la jeune fille venait d'éviter ses deux précédentes attaques :


Soudainement, le cheval se mit à ralentir pour finalement s'arrêter. Moji se mit à sortir un morceau de tissu de sa poche. Il ne connaissait nullement les deux enfants et il éprouvait même un certain dégoût envers les deux Kitto. Malgré cela, il ne comprenait... Que faisait-il ici à chasser des enfants ? Il ne pourrait pas ramener Kitto Kyoko sans la tuer... Kitto Wattan venait de lui prouver. Moji ne voulait pas tuer. Il ne voulait pas tuer des jeunes pour des raisons politiques. Il hésita alors à retirer son masque, mais il décida finalement du contraire.


Le vent se mit alors à souffler, faisant virevolter le morceau de tissu jusqu'à la jeune fille.


L'homme se mit alors à tirer sur ses rênes, son cheval prit un petit chemin sur la gauche. Une fois de plus, Kirishitan Moji venait de désobéir... Croyait-il en Konoha ? Certainement, il n'y avait pas d'autre voie. Pensait-il que le Yuuken était l'Eden ? Non. Konoha ne devait pas forcer. Konoha devait changer.

Tu n’avais de cesse de traverser la forêt par les arbres. Tu fuyais le plus vite possible alors que pourtant tu savais qu’ils finiraient par te rattraper. C’était couru d’avance alors pourquoi t’entêter ? Pourquoi la situation avait-elle dû en arriver là ? Au point que des personnes autrefois amies se menaçaient désormais de mort. Peut-être alors réalisais-tu le poids de tes actions. Tu fus sorties brutalement de tes pensées par la voix de cet homme qui t’avait laissé sortir précédemment. Ainsi il était déjà là… Sautant sur un autre arbre pour esquiver sa salve de shuriken, tu t’efforces de ne pas l’écouter. Par la suite, son bras qu’il allongea pour te saisir te força à descendre de tes branches. Tu te retrouvais à essayer de distancer un cheval… C’était peine perdue.

Et pourtant soudainement, tu entends à nouveau la voix de l’homme, puis les pas du cheval qui ralentissent subitement avant de s’arrêter complètement. Peut-être venais-tu de prendre conscience à cet instant ce qui s’était passé après ton départ, alors tu t’arrêtas à ton tour avant de te retourner pour faire face à l’Anbu assis sur son étalon. Celui-ci sortit un morceau de tissu de sa poche, il n’y avait pas besoin de t’expliquer d’avantage, tu savais pertinemment à qui il appartenait. Tu restas silencieuse devant les propos de l’homme qui t’incitait désormais à fuir, ce qui suscitait chez toi une grande interrogation.



En guise d’explication, il laissa alors s’échapper le morceau de tissu qui s’envola jusqu’à quelques mètres de toi. Saisissant celui-ci, tu continuais d’écouter l’Anbu. Tu retenais tes larmes. Tu savais que les choses tourneraient mal si Wattan était au courant, tu la connaissais si bien, mais tu ne pensais pas que les choses iraient si loin. Tout cela était de ta faute, tu compris alors qu’il n’y aurait pas pire punition pour toi que de vivre avec cette culpabilité qui te rongerais désormais chaque jour de ta vie, remettant en doute chacun des choix que tu avais pu faire jusqu’à présent. Il n’y avait plus de retour en arrière, c’était définitif. Serrant le tissu dans tes mains, elle commença à tourner le dos à l’homme, il n’y avait plus grand-chose à dire si ce n’était un « remerciement ».



Tu ne tardas pas ensuite à remonter dans les arbres pour suivre la direction que t’avait indiqué cet homme. Le nord, en évitant l’axe principal… Désormais tu n’avais plus qu’une chose à vérifier, les réponses à tes questions valaient-elles le sacrifice encouru aujourd’hui ? Tu pensais malheureusement déjà connaître la réponse…