Je me tourne vers la femme au chapeau de paille.
« Qu'ai-je dit de mal ? »
Lui rétorquais-je d'un ton moins amicale que la norme. Vu son rire, cela devait être amusant, mais hélas pour elle jee ne savais pas vraiment comment interpréter la chose.
« Sois pas coincé ! Tu devrais lui dire ! »
Je restais silencieuse et observatrice face aux mots de la paysanne. Je tentais de paraitre un peu plus détendue et calme pour comprendre ce qui se tramait.
« Vous vouliez me dire quelque chose ? »
Cette manière de faire n'était pas dans mes habitudes, mais au vu que l'Hattori se trouvait être mon Maître, je me devais de faire un effort pour avoir réponse à ma question.
Je ne bouge pas de ma position écoutant l'inspiration et l'expiration de l'homme défiguré.
Je me taisais le laissant déblatérer tout ce qu'il avait à dire... Certes, je n'étais pas du genre à réfléchir ou remettre les choses en question, mais vivre ici d'une manière différente me donnait une autre vision de la chose. Après, chassez le naturel il revient toujours au galop...
« Mais... QU'EST-CE QUI NE VA PAS CHEZ VOUS A M'ANNONCER CA ?! »
Je m'avance alors, me mettant face à l'homme en le regardant droit dans les yeux. A vrai dire, je ne savais pas comment réagir... Celui qui me commandait ne voulait plus servir l'empire... mais... Mais il y avait ce foutu mais ! Alors, réfléchissant d'avantage pour me rattacher à une illusion et être perdue le moins possible je n'avais qu'une solution pour le moment.
Je m'agenouille mettant le poing au sol.
« Pour le moment vous n'êtes pas considéré comme un déserteur, je n'ai donc aucune raison de vous arrêtez. »
« Vous restez encore pour le moment au service de l'empire, alors je me dois d'obéir à votre demande. »
Était-il aussi ignorant que ça ? L'or, les biens et toutes ce genre de choses superficielles je m'en moquais bien, j'avais même été éduquée pour m'en défaire.
Je me relève lui faisant une nouvelle fois face.
« En revanche, je vous préviens. Au moment où une annonce sera faite sur vous pas l'Empereur... »
« Je n'aurais d'autres choix que de vous arrêtez. »
Je restais fière, même si au fond je pouvais ressentir quelque chose de nouveau... Cela me pesait sur le "cœur", un mot auquel je n'aurais jamais penser jusque là.