Tu répondais de temps en temps. Les heures passaient, vous aviez même établis un petit campement pour vous mettre plus à l’aise et aviez commencer à chercher dans les environs. Kyota avait pris le temps de bien t’expliquer ce qu’il était venu faire en route, il avait même commencé un cours sur la flore médicinal de la région. Tu prenais note, mentalement, sachant bien que ce savoir ne t’était pas vital. Tu avais enregistré à quoi ressemblait les plantes que vous deviez ramener, où les trouver, comment les cueillir, mais tu n’étais pas botaniste, loin de là.
« Presque ! Celle-ci voyez-vous, est une cousine. Si vous regardez bien en son centre, vous verrez que le bouton de la fleur est bleuté, il devrait être blanc. Mais celle-là peut servir à faire des poisons, je pense la garder, j’arriverais peut-être à synthétiser une nouvelle drogue médicale avec. »
La première journée, c’était résumé à un va et viens dans tous les sens du jeune médecin. Tu avais cueilli ce que tu pouvais, le laissant examiner chaque plante pour être sûr, allant des pétale, aux feuilles en passant par les racines voire même l’analyse de la sève de chaque plant. Tu le laissais faire, c'était son domaine. Toi, tu vérifiais simplement ce qu’il mettait de côté pour être sûr qu’il ne faisait rien rentrer d’illégale dans la cité, qu’il ne récupérait pas d'armes et qu’il ne parlait pas avec de possibles espions. Il ne quittait de toute façon jamais ton champ de vision. Consciemment ou non.
La journée se finit là-dessus. Un bon paquet de plante dont tu n’avais pas eu vent, quelques animaux pour manger autre chose que des rations et voilà. Tu n'avais pas spécialement piégé les alentours, vous n’étiez pas spécialement en danger normalement. Pas en mission discrète, juste en balade en quelque sorte. Mais les animaux sauvages s’en contre-fichaient bien souvent et il faudrait quand même monter la garde. Le docteur te proposait de prendre le premier tour de garde cette nuit, expliquant qu’il avait encore du tri à faire dans les plantes et que la lumière du jour lui serait plus utile que celle du feu. Soit. La nuit et la garde se passèrent sans accros. Tu constatais qu’ils n’avaient pas tenté de fuir en tout cas. Une bonne chose.
« Bonjour, Yuhei-san. J'ai préparé le petit-déjeuner, si cela vous convient. J’aimerais que l’on se déplace vers le sud un petit peu.
Entendu. »